Ce vol en business class entre Paris et Goteborg sur Air France ne fait que confirmer la piètre qualité du produit moyen courrier de la compagnie Française. Terminal, appareil, service, ponctualité : rien n’était au rendez vous.
J’effectue donc à cette occasion mon grand retour sur le réseau moyen courrier d’Air France que j’ai largement délaissé ces dernières années. Déjà parce pour avoir accumulé assez d’XP en 5 an pour obtenir mon statut Platinum à vie j’avais fait une overdose à une époque mais aussi pour des raisons plus terre à terre : le produit n’est pas le meilleur du marché, loin de là, et le prix rarement compétitif.
Pour autant j’avais, plus tôt dans l’année, fait un vol entre Bordeaux et Paris avec un excellent équipage qui m’avait donné des motifs d’espérer. Après tout la qualité globale des cabines et du service a fait des progrès significatifs ces dernières années, ce qui se traduit dans les différents classements et prix reçus par le compagnie et je me suis dit que le court-moyen courrier suivait peut être enfin la tendance impulsée par le long courrier.
Ce vol pour Goteborg, préalable à un voyage en Australie, a donc été pour moi la bonne occasion de vérifier tout cela. En effet j’ai trouvé les prix des autres compagnies prohibitifs en business class donc je me suis résolu à prendre un billet en economy mais quitte à voyager dans cette classe autant ne pas multiplier les correspondances : j’ai donc décidé de prendre Air France qui opère un direct vers la deuxième ville de Suède. Et finalement j’ai fini par prendre une business class en payant le billet en miles (le prix en euro était affreusement élevé, plus de 700 euros à mon souvenir.
Après tout la compagnie a beaucoup changé ces dernières années, raison pour laquelle nous lui avons récemment adressé de nombreuses louanges, et j’était tout près à avoir une excellente surprise.
Voici un rappel du routine aérien de ce voyage.
Vous trouverez un récapitulatif des articles sur ces vacances en Australie en bas de page.
Réservation
J’ai procédé à la réservation à peu près deux mois avant mon voyage et, comme déjà expliqué plus haut, j’ai réservé un billet prime avec mes miles donc 0€ plus quelques taxes.
Enregistrement
Je tente de m’enregistre en ligne la veille et l’application me redemande ma date de naissance, comme si elle ne figurait pas dans mon profil depuis des lustres. Bref à la fin ça finira avec un bug et je devrai réessayer le soir pour que ça fonctionne.
Parcours au sol
Je rejoins Roissy et son célèbre Terminal 2G (aussi surnommé Guantanamo), en Uber. On ne peut pas dire que ça soit lumineux ou joyeux.
Le personnel nous dirige d’autorité vers une des nombreuses bornes de self-check in où l’on imprime sa carte d’embarquement et son étiquette bagage soi-même.
A se demander à quoi sert le personnel.
Direction ensuite la dépose bagage et là j’ai enfin une file skypriority.
Mais avec un seul agent ça n’avance pas et un autre agent viendra finalement s’occuper de moi.
Le passage des contrôle de sécurité sera fluide et je me rends au salon Air France à l’étage tuer le temps avant l’embarquement.
En toute honnêteté je n’en n’attendais pas grand chose et j’ai été plus qu’agréablement surpris.
J’attendrai le dernier moment avant de me rendre en porte car ces dernières ne sont indiquées que peu de temps avant l’embarquement.
En attendant les passagers de tous les vols attendent dans une immense salle d’attente qui fait un peu zoo quand même.
Tripit m’indiquera ma porte d’embarquement plusieurs minutes avant qu’elle ne soit affichée et je m’y rendrai avant le reste des passagers.
Embarquement
Pour l’instant le vol est indiqué à l’heure.
Notre Embraer 190 est bien là et nous attend.
Finalement on nous annonce un embarquement retardé de 20 minutes pour raison de vérification technique.
Après 20 minutes nous sommes libérés et je me dirige au pas de course vers l’appareil, n’ayant pas envie de trainer sur le tarmac par ce temps hivernal.
La cabine business class de l’Embraer 190 Air France
On retrouve une cabine classique avec une configuration en 2-2 et 2 rangs de business class sur cet appareil.
Le siège est d’aspect flatteur mais s’avérera dur et pas spécialement confortable.
Au premier rang l’espace pour les jambes est confortable.
Air France ne neutralise pas le siège voisin en business class sur ses Embraers mais par chance je n’aurai pas de voisin et nous seront 6 pour 8 places.
Le vol et le service
On nous distribue une bouteille d’eau et une lingette pendant l’embarquement. Ce sera la seule fois avant le départ que je verrai une hôtesse active dans cette partie de la cabine.
Une fois l’embarquement et l’accueil des passagers terminé la porte reste ouverte et l’hôtesse disparait dans le cockpit puis en ressort. Une passagère remonte l’allée pour s’adresser à elle et un long conciliabule commence. Elle décroche son téléphone et se lance dans une longue conversation.
Du personnel au sol monte à bord puis repart…
On comprend bien que quelque chose ne va pas mais pendant plus de 20 minutes nous serons laissés sans nouvelles, qui plus est avec la porte avant ouverte alors qu’il fait moins de 10°.
On finit par avoir des explications : une passagère à mobilité réduite avait besoin de son déambulateur et visiblement ce dernier a été égaré pendant la correspondance et n’a pas été chargé donc ils essayaient de le retrouver.
On attendra encore un peu mais je pense qu’on finira par partir sans. De toute manière vu le temps à Goteborg à cette époque elle aurait davantage besoin d’une luge que d’un déambulateur.
On finit par enfin se diriger vers la piste et décoller.
L’hôtesse fait son apparition et ferme le rideau séparant l’economy de la business class. Première fois que je la vois prêter attention aux passagers en dehors de la distribution de la bouteille d’eau.
Nous perçons la couche nuageuse, l’occasion de prendre une photo d’un ciel bleu et ensoleillé. Ce sera la dernière fois que j’en reverrai un avant plusieurs jours car entre Goteborg et Munich les conditions climatiques ne seront pas très joyeuses.
Le service commence alors. Il sera fait au trolley alors que vu le nombre de passagers un service au plateau aurait été plus élégant ! D’ailleurs d’autres compagnies le font même avec une cabine plus grande.
Les deux passagères à qui le plateau est proposé avant moi le déclinent… peut être n’ont elles pas faim.
Le plateau comportera une polenta crémeuse, cèpes acidulés et son coulis, sarrasin torréfié, du fromage (Cantal AOP, Comté AOP) et un Moelleux chocolat.
Et en voyant le plateau je comprend le refus des deux passagères.
Ils auraient pu prendre la peine d’enlever les couvercles avant de servir…mais non. Ca manque vraiment d’élégance pour l’incarnation du service à la française…
Cela fait meilleure impression comme cela.
Dire que ça n’est pas du tout appétissant est un euphémisme, surtout en ce qui concerne le plat.
Si ça n’est pas spécialement convainquant à l’oeil, au goût c’est encore pire.
Déjà on croirait un plat à peine sorti du frigo, voire du congélateur. C’est vraiment froid et fade. Au bout de quelques minutes le goût arrivera alors que le plat se réchauffe….et bien j’ai regretté qu’il ne soit pas resté froid. Si polenta est à peine correcte, les cèpes acidulés et le coulis auront franchement un goût bizarre. Je ne parle même pas de la texture : ni solide ni liquide, un peu gélatineux.
Le moelleux sera assez bon et léger et le fromage bon.
L’hôtesse oubliera même de me servir du pain que je devrai réclamer.
C’est bien la première fois que je renvoie un plat sans en avoir mangé la moitié depuis très longtemps. Et c’est un bon rappel à l’ordre : je commençais à devenir critique avec le catering de Lufthansa en business class, voilà qui remet l’église au milieu du village.
Je terminerai avec un thé et une eau gazeuse.
Fin du service et je regarderai une série sur mon iPad jusqu’à l’arrivée.
L’hôtesse disparaitra de la cabine et on ne la reverra pas avant l’arrivée. Aucun service de boisson additionnel ne sera proposé.
L’équipage
Le minimum syndical. On ne se donne pas la peine d’ôter les couvercles, on oublie le pain, pas de refill… Quant à l’attitude elle n’était pas mauvaise ou hautaine (ce qui est déjà un progrès) mais simplement triste et désabusée, sans passion.
Arrivée et débarquement
La descente commence, l’occasion de se rappeler qu’en Suède le soleil se couche très tôt en hiver.
On se pose sans encombre et sans surprise je constate qu’il a neigé.
Heureusement Air France n’a pas oublié ma valise comme l’avait fait Lufthansa un an plus tôt pour la même destination.
Conclusion
Que dire…. 1h de retard, service perfectible, catering mauvais, équipage absent…
Heureusement que c’était un billet prime, je plains ceux qui ont payé 700 euros pour ça !
En tout cas cela me confirme que si la compagnie a fait d’énormes progrès ces dernières années le moyen courrier reste une vraie faiblesse.
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Paris-Goteborg sur Air France en business class
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Rapport Expérience / Prix
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Vol en retard, catering indigne, équipage absent...