Ce vol entre Bordeaux et Paris en Economy sur Air France m’a, le temps d’un instant, réconcilié avec le court courrier de la compagnie, pourtant totalement laissé à l’abandon. Comme quoi il suffit de quelques détails qui ne coutent rien pour enchanter un passager.
Inutile de tourner autour du pot : si globalement Air France a fait beaucoup de progrès sur le long courrier ces dernières ça n’est pas trop de cas du moyen courrier et encore moins du court courrier. Fade, insipide et avec des équipages qui ont l’air d’avoir perdu toute envie et tout plaisir de faire leur travail. C’est donc sans aucune attente que j’ai réservé ce vol et l’aller m’a conforté dans mon opinion !
Mais qu’allait il en être du retour ?
Vous trouverez en bas de page tous les articles sur cet escapade à Bordeaux.
Check in et parcours au sol
J’arrive en Uber de bon matin à l’aéroport de Mérignac sous un beau lever de soleil printannier.
Contrairement au vol aller l’application Air France fonctionnait correctement et j’ai pu obtenir ma carte d’embarquement dans Wallet sur mon iPhone.
Il est indiqué hall B sur la carte d’embarquement, ce qui est à moitié exact. Si le check-in s’effectue bien là, l’embarquement se fait au hall A tant que le B est encore en travaux.
Il y a un peu de monde ce matin.
Je me dirige donc vers le Hall A et le contrôle de sécurité : personne en file prioritaire. Je passe en deux minutes.
Par contre cette zone est très mal conçue : il n’y a quasiment aucun dégagement et on est à deux mètres des commerces. Très inconfortable quand il y a plus de monde.
Pas de salon Air France ici puisque nous ne sommes pas dans le bon terminal mais un salon d’aéroport où Air France envoie provisoirement ses passagers.
L’endroit est totalement vide. Le salon est moyennement grand, mais beaucoup plus que le Air France et le design est plutôt correct, en tout cas mieux qu’à mon souvenir. Par contre aucune privacy quand il commence à être plein, on croirait plutôt une salle d’attente.
Autre avantage : il n’est pas borgne et de grandes baies vitrées donnent sur le tarmac.
Il y a même des espaces de travail.
Niveau restauration l’offre solide est pauvre…
Côté boissons c’est très basique mais il y a de l’alcool. Pas très utile à cette heure cependant…
Il n’y a qu’une seule toilette donc même tôt le matin ça fait la queue. C’est encore une fois mieux que le Air France de l’autre hall où les toilettes sont à l’extérieur.
Au final un salon médiocre ? Oui mais il fait le travail par rapport à la fréquentation normale du terminal. Le catering est médiocre également ? Pas pire qu’à celui du salon Air France.
Une solution de repli pas si mal que ça donc compte tenu de ce que propose le salon normal.
Je quitte le salon pour rejoindre la porte quelques minutes avant l’heure théorique d’embarquement.
Embarquement
La salle d’embarquement n’est pas du tout dimensionnée pour un A320 et n’est pas des plus agréables.
Une annonce est faite pour demander aux trois bébés voyageant sur le vol de se présenter en porte. A mon avis ils devraient plutôt demander aux parents…
On finit par embarquer (à l’heure).
Ce terminal est vraiment très mal conçu…des escaliers pour accéder à la passerelle (remarque déjà faite au débarquement à l’aller). Je me demande qui est le crétin d’architecte qui s’est dit qu’il était peu probable que les passagers aient des sacs et des valises !!
Je me dirige vers mon siège et vois la chef de cabine plantée au milieu de l’allée, exactement à son niveau. Alors que je fais mine de m’installer elle me salue avec un grand sourire et me demande de confirmer mon nom.
Sur ce elle me salue un nouvelle fois chaudement, me remercie pour ma fidélité et m’indique que pour patienter pendant l’embarquement elle avait disposé une bouteille d’eau et un gateau sur mon siège.
La discussion continue avec, encore, beaucoup de remerciements, de la curiosité par rapport à mes habitudes et rythmes de voyage… elle me demande si tout s’est bien passé jusque là et me rappelle que si j’ai besoin de quoi que ce soit elle était à ma disposition.
Je tombe de mon siège…cela fait des années que je n’avais eu que des équipages au comportement robotique, comme lointains, dépassionnés et démotivés en court courrier. Le jour et la nuit.
J’étais mal réveillé mais d’un seul coup cela me booste et pour le coup me mettra de bonne humeur pour toute la journée.
La cabine
Pas la peine de s’éterniser dessus, et c’est loin d’être mon modèle favori chez Air France.
Le siège est encore plus fin que le NEK de Lufthansa et pas super confortable. Et en largeur ça n’est pas mieux, on est collé à son voisin si l’un des deux est un peu corpulent.
L’espace pour les jambes est correct sans plus.
La tablette est vraiment petite, on y fait tenir à peine une tablette et très difficilement un ordinateur.
La prestation de bienvenue mis en place par la cheffe de cabine. Un petit rien qui change beaucoup de choses.
Il y a des prises USB mais je ne trouve rien pour accrocher ma veste.
L’embarquement se poursuit et je trouve très agréable d’avoir quelque chose à boire en attendant, même si ça n’est qu’une bouteille d’eau.
Lorsque passera à proximité de mon siège la cheffe de cabine prendra à chaque fois de mes nouvelles.
Ca y est, nous sommes prêts à partir.
Le vol
Nous partirons en avance malgré que le vol soit plein. Une autre chose qui ne m’était pas arrivée depuis longtemps !
Je remarque au niveau du hublot opposé qu’un autre passager avait eu le même « cadeau d’accueil » que moi… s’ils ne l’ont fait que pour les platinum je suis surpris qu’on soit si peu…ou alors juste les lifetime platinum ?
Ma voisine est une PNC qui visiblement rejoint Roissy pour officier sur un long courrier. Pas hyper souriante mais je pense surtout qu’elle n’avait pas du beaucoup dormir et abusé des charmes de la nuit bordelaise. Mais l’attention qu’elle mettra à inspecter son Instagram pendant ses rares phases d’éveil en vol me fait penser à une influenceuse en herbe.
On repousse. Un dernier coup d’oeil à la tour de contrôle dessinée par Philippe Starck.
Allez…on décolle.
Après quelques minutes on survole l’estuaire de la Gironde…
Vol sans histoire et je me contenterai d’un café en vol. Désolé, j’ai oublié la photo de la prestation. Le PNC qui me servira le fera avec une grande politesse, me demandera comment je vais et me rappellera qu’en cas de besoin il est là pour moi. Au moment de débarrasser il me demandera si je veux quelque chose d’autre.
Je somnolerai un peu jusqu’à l’arrivée.
Arrivée et débarquement
Alors qu’on commence notre descente on nous annonce une arrivée avec 15 minutes d’avance.
On se pose sans encombre et roulons jusqu’à notre parking, l’occasion de prendre une photo d’un A220 qui, lui, s’apprête à partir.
Nous débarquons et je traverse la salle des bagages, vide, pour aller prendre mon Uber.
L’équipage
Il n’y a rien à en attendre sur un court courrier, à fortiori en economy. Et même l’évolution du moyen courrier d’Air France, peu importe la classe de voyage, me laisse dubitatif pour l’avenir et l’ambition que la compagnie a pour ces produits.
En fait quand je dis qu’il n’y a rien à en attendre c’est que la prestation qu’on leur demande d’effectuer est tellement minimaliste qu’ils n’ont pas d’occasion de contribuer à l’expérience client.
La seule chose qu’ils peuvent faire c’est être agréables, souriants, attentionnés. Et je trouve que ces dernières années même ça on ne l’avait plus ! En tout cas moins qu’à une époque où je volais sur cette ligne deux ou trois fois par semaine et où je trouve que les équipages diffusaient autre chose.
Bref cet équipage a été parfait parce que justement ils ont été très agréables, souriants, prévenants et qu’on voyait qu’ils étaient super contents d’être là, de s’être levés le matin pour faire ce travail et qu’ils partageaient cela avec les passagers.
La différence entre un bon vol et un vol fade c’est un équipage qui diffuse ce genre de sentiments. Et une bouteille d’eau ? Elle a été bienvenue mais n’était que symbolique. Mais quand le protocole de service ne vous permet que d’être dans le symbolique, ces symboles sont survalorisés par les clients.
Conclusion
J’ai beaucoup délaissé Air France ces derniers temps mais avec un équipage pareil je vole avec eux tous les jours.
Si des gens de l’équipage du AF 7431 du 16 avril lisent cet article…merci beaucoup vous m’avez mis de bonne humeur pour la journée.
Les articles sur cette escapade à Bordeaux
Review # | Type | Article |
#1 | Carnet | Préparation d’une escapade à Bordeaux |
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#13 | Carnet | Guide touristique de Bordeaux |
#14 | Vol | Bordeaux-Paris – Air France – Economy |
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Bordeaux-Paris sur Air France en Economy
Siège et cabine
Catering
Service
Ponctualité
Rapport Expérience / Prix
Super !
Même quand la prestation prévue est hyper basique, un bon équipage change totalement votre perception d'un vol