Encore une excellente expérience sur ANA avec ce vol entre Tokyo Haneda et Sydney en business class même si la découverte du menu japonais en vol m’a un peu laissé sur ma faim.
Après un petit détour par la suède et quelques sueurs froides pour rejoindre ensuite Munich en raison de la fermeture de l’aéroport causée par la météo c’est enfin la dernière ligne droite pour rejoindre l’Australie. J’ai beau beaucoup aimer voler et être fan de ces très longs vols qui m’emmènent de l’autre coté de la planète il y a des moments où je finis par être pressé d’arriver.
Pour rappel le routing aérien de ce long voyage.
Vous trouverez un récapitulatif de tous les articles sur ces vacances en Australie en bas de page.
Parcours au sol
Je suis arrivé de Munich au petit matin avec un peu plus de deux heures de correspondance à tuer. Le terminal est quasiment vide et le parcours de correspondance sera d’une rapidité sans égale.
Un couloir vide, un escalier à monter, là je repasse les contrôles de sécurité (je serai le seul passager au moment de mon passage) et en moins de 10 minutes je suis suis repassé du coté des départs. Un petit tour au ANA lounge et je prend le chemin de ma porte d’embarquement une quinzaine de minutes avant l’heure.
Au final une correspondance très simple et fluide dans un terminal plutôt agréable.
Embarquement
Notre 787 Dreamliner est là et il ne reste que quelques minutes avant le début de l’embarquement.
Le personnel s’affaire derrière les comptoirs et les files sont déjà clairement matérialisées.
L’embarquement commence enfin avec un strict respect des priorités : d’abord les passagers ayant le plus haut statut chez ANA (il n’y a pas de première classe sur ce vol) puis les business class et star alliance gold, puis le reste.
Je suis un des premiers à pénétrer dans la passerelle et après quelques mètres je bifurquerai sur ma gauche, une passerelle spécifique étant dédiée à la business class.
La cabine
C’est bien entendu la copie conforme de celle de mon vol entre Munich et Tokyo.
On a une configuration en 1-2-1 en quinconces et la business class est répartie sur deux cabines.
J’avais réservé un siège isolé de l’allée, les meilleurs dans ce type de configuration.
La console sur le côté est de bonne taille mais par contre il n’y a quasiment aucun rangement de disponible en dehors des coffres à bagages.
La tablette est de bonne taille également.
On dispose de prises de courant et USB, la télécommande quant à elle fait un peu datée.
Les commandes du siège, simples et pratiques. Notez le bouton « ne pas déranger » qui allume un voyant rouge au dessus du siège.
L’écran est de taille correcte mais sans plus comparé aux standards du marché.
L’armement du siège comprend un casque à réduction de bruit.
Un surmatelas, chose assez rare en business class.
Une couverture.
Des pantoufles, chose également rare en business class mais d’aussi bonne qualité que celles fournies par Turkish Airlines.
Et pour finir la trousse de confort.
Elle est complète avec notamment des produits l’Occitane en Provence.
Pas la plus belle cabine business du marché et je regrette également de ne pas avoir pu tester celle de leurs 777 appelée « The room » ce qui en dit long sur produit mais un produit que le qualifierai de solide.
Le vol
A peine me suis-je installé qu’une hôtesse vient se présenter à moi. Au final ce seront toutes les hôtesses officiant en business class qui viendront se présenter l’une après l’autre.
Une boisson de bienvenue m’est proposée et je prendrai du vin pétillant, malheureusement servi dans un verre en plastique. Le champagne et la verrerie attendront qu’on soit en vol.
Nous partons à l’heure et après un virage mettons le cap plein sud vers l’Australie.
On nous apporte rapidement les menus.
L’offre de boissons est très riche et de qualité.
Comme c’est la norme chez ANA deux menus sont proposés : un japonais et un international.
Beaucoup de plats différents mais finalement peu de choix : une fois que vous avez choisi votre menu il n’y a que le plat qui est au choix et encore il n’y a que deux options possibles.
Il y a également une carte de snacks à commander à toute heure.
Je commencerai comme il se doit avec une coupe d’un excellent champagne.
Comme j’avais testé le menu international sur mon vol précédent j’ai décidé cette fois ci d’essayer le menu japonais.
Les amuses bouche arrivent rapidement après le champagne : bâtonnet Signature ANA, poulet au pastrami, olives et fromage
Le batonnet sera étonnamment gouteux mais sec, le poulet frais et très goûteux aussi.
Puis l’entrée : Zensai (une sélection de bouchées) : calmar grillé, sushi de daurade roulée au varech, carotte mijotée au vinaigre de prune japonais, pâté de poulet grillé aux graines de pavot.
C’est frais, ça a du gout, l’ensemble se marie très bien ensemble.
Kobachi (Bouchées savoureuses) : Chrysanthèmes et légumes marinés dans du vinaigre de cidre de pomme avec de la mactre de Stimpson, légumes et porc braisé avec crème de sésame
Certains sont très bons, d’autres pas à mon goût du tout, un peu lourd et manquant de finesse.
Tout cela accompagne le plat principal :tofu aux racines de lotus grillé et bœuf Wagyu mijoté dans une sauce à base de soja, Alfonsino grillé avec sauce miso, accompagné de riz et d’une soupe miso.
Je ne suis absolument pas fan du tofu, quant au reste c’est correct mais pas emballant du tout. Par contre j’ai accompagné ce repas de délicieux verres de saké, mettant à profit le leçons données par Jeremy, le sympathique serveur de Kuruya à Goteborg.
Je ne prendrai pas de dessert et déciderai de dormir tout de suite.
Honnêtement je suis un peu déçu car gustativement parlant ça n’avait rien d’exceptionnel et j’ai eu du mal de manger certains plats. Je ne me permettrai pas de dire que c’était mauvais, plutôt que ça n’était pas à mon gout mais, lorsque je compare au menu international du vol précédent, c’est un peu le jour et la nuit.
La cabine est rapidement plongée dans l’obscurité.
J’installe mon lit avec le surmartelas et la couverture : c’est mon troisième vol et mon second long courrier de la journée et mes paupières commencent à se se faire lourdes.
Autant j’avais peu dormi entre Munich et Tokyo car c’était la journée pour moi, autant je m’assoupirai vite et dormirai pendant l’essentiel du vol. Pas forcément une bonne idée car je vais arriver en pleine forme à Sydney alors que ce sera le début de la soirée, erreur que j’avais déjà commise il y a un an lors de mon premier voyage en Australie mais je n’arrive pas à me forcer à dormir entre l’Europe et l’Asie alors que mon horloge biologique me dit que c’est la journée donc je dors entre l’Asie et l’Australie pour le résultat que vous pouvez deviner.
Lorsque je me réveille le personnel est en train de distribuer les formulaires de douane et prend les commandes du second repas : Poulet glacé et risotto aux champignons, pain, pain dur aux algues Raisin Levain, fruits
Le riz sera crémeux, le poulet bon mais manquant un peu de peps. Une prestation correcte mais pas emballante non plus.
Le personnel et le service
Peu d’interactions hors des repas car j’ai passé mon temps à dormir mais très efficace, souriant et aimable.
Arrivée et immigration
Nous touchons la piste assez vite et violemment et un peu de travers à tel point que j’ai cru qu’on allait finir au mieux dans l’herbe ou au pire dans l’eau mais le pilote remettra l’appareil droit au prix d’une manœuvre qui projettera dans l’allée un certain nombre de téléphones posées sur la console ou sur les genoux de leur propriétaire.
Une seule passerelle sera installée pour débarquer mais l’équipage bloquera l’accès aux passagers economy pour faciliter la sortie des passagers business class.
Je me hâte dans les longs couloirs afin de me rendre à l’immigration.
Un petit mot sur l’immigration d’ailleurs, que je trouve remarquablement bien organisée et dont nombre de pays devraient s’inspirer.
J’avais, préalablement à mon voyage, demandé un e-visa gratuit en ligne qui m’avait été accordé au bout de quelques secondes.
Une fois arrivé à destination il y a deux possibilités : soit vous faites la queue à l’immigration soit vous êtes éligible au « e-passport ». Dans la seconde hypothèse (ce qui est mon cas) il suffit de s’arrêter devant une des nombreuses bornes disponibles dans l’aéroport, y scanner son passeport, répondre à quelques questions sur l’écran et on vous délivre un papier avec un code barre.
Il suffit ensuite de se rendre aux portes dédiées, scanner le papier, la porte s’ouvre et vous êtes sur le territoire australien sans avoir fait la queue ni avoir parlé à un être humain.
Ma valise sera déjà sur le tapis lorsque j’arriverai et je n’ai plus qu’à passer la douane. Un agent récupère ma déclaration de douane et je n’ai même pas à passer ma valise au scanner du contrôle sanitaire comme la dernière fois.
De la sortie de l’avion à ma montée dans le taxi il se sera passé à peine 20 minutes. Remarquable.
Dehors, une scène déjà vécue à de nombreuses reprises à cette époque de l’année : il fait 30° et un grand sapin de Noel trône devant l’aéroport. Hier j’étais à Goteborg et il faisait -10°.
Conclusion
Encore un bon vol avec un bon équipage même si la nourriture m’a laissé sur ma faim mais je n’avais qu’à faire un autre choix. Mention spéciale pour la qualité du process d’immigration australien.
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Tokyo-Sydney en business class sur ANA : excellent service, catering un peu décevant
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Rapport Expérience / Prix
Bon
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