Review : Air France Business Class, Paris-Manchester, Embraer ERJ-190 : Désastreux !!!

Chaque année nous essayons de faire au moins un voyage en commun Olivier et moi. Cet été nous sommes donc partis à Pékin et Séoul…depuis Manchester. Pourquoi ? A la recherche d’un « bon plan » nous avons trouvé un « companion fare » imbattable au départ de Manchester : 1700£ par personnes en première classe sur Luftansa.

Les billets achetés il ne nous restait plus qu’à nous rendre à Manchester, ce que nous avons fait avec Air France.

Achat de billet et enregistrement

Nous avons trouvé un aller-retour à 151€ en classe économique sur Air France. A l’enregistrement on nous propose de nous surclasser en business pour 59€, ce que fera Olivier mais pas moi, ne considérant pas que la prestation en business sur un vol aussi court en vaille la peine.

Parcours au sol

On est en pleine période de départs en vacances et les gens se pressent aux comptoirs d’enregistrement au Terminal 2E de Roissy.

Roissy CDG T2

C’est beaucoup plus calme et rapide en file Skypriority.

Roissy CDG T2

Peu importe, nous n’avons que des bagages cabine et nous filons vers les contrôles de police et de sécurité.

Il y a un peu de monde dans les files…

Roissy CDG T2

Mais quasiment personne en Accès n°1 et aux bornes Parafe…qui fonctionnent.

Roissy CDG T2

La sécurité sera passée sans plus d’encombres et nous passerons un bout de temps au salon Air France des portes K avant de nous rendre en porte d’embarquement. Un salon qui a vraiment fait son temps et où, mal récurrent chez Air France, il n’y a aucun espace pour travailler, ce à quoi s’ajoute de vraies difficultés pour capter un réseau cellulaire de qualité. Vraiment pas optimal quand on a prévu d’y terminer sa journée de travail et à croire qu’ils s’imaginent que les passagers fréquentant le salon ne s’intéressent qu’au buffet et n’ont aucun besoin de travailler.

Embarquement

Suite à un changement d’appareil le vol ne sera pas opéré par un A319 Air France mais par un Embraer ERJ-190 aux couleurs de Hop! En raison du modèle d’appareil ce sera donc un embarquement par bus !

Direction, donc, le rez de chaussée du terminal.

Embarquement CDG-MAN

La file ne s’est pas encore formée.

Embarquement CDG-MAN

On poireaute 10 minutes avant qu’on nous annonce un retard de 15 minutes. Comme si cela n’aurait pas pu être anticipé et annoncé avant.

Le personnel fait quelques annonces qui seront totalement inaudibles pour nous, faute à la fois à un matériel peu performant et à l’incapacité de l’orateur de parler dans un micro en articulant !

L’embarquement finit par commencer et les priorités sont respectées, ce qui pour un embarquement par bus a finalement peu d’importance voire est contreproductif car ceux qui embarqueront dans le bus en premier seront les derniers à monter dans l’avion.

On scanne ma carte d’embarquement et un « biiiiiiip » retentit, signe d’un surclassement en business. Comme quoi il ne servait à rien de payer pour le surclassement.

Après une longue route jusqu’aux confins de l’aéroport on arrive enfin à l’avion.

Embarquement CDG-MAN

La cabine

A l’inverse de l’A319 desservant en général cette route, ce CRJ est en configuration 2-2 donc il n’y aura pas de siège central neutralisé donc moins d’espace.

CDG-MAN AF 1168 Business

L’espace pour les jambes est plutôt bon pour ce type d’appareil.

CDG-MAN AF 1168 Business

L’assise est un peu dure mais pour un vol aussi court on s’en accomodera.

L’embarquement dure, on attend un second bus. Une fois tout le monde à bord on perdra encore un peu de temps car le commandant de bord demande à faire débarquer un passager, un « GP » qui n’était pas personnel navigant et postulant à un jumpseat où selon le commandant cela aurait posé un problème de sécurité.

On finit par fermer les portes et se mettre en route. Après 20 minutes on arrive sur le seuil de piste et on est prêts à décoller.

Le vol et le service

Vu la durée du vol le service commence très vite après le décollage. La tablette ne coulisse pas beaucoup et est donc éloignée du passager, pas très agréable pour manger.

On me donne mon plateau.

CDG-MAN AF 1168 Business

Bon ça fait un peu vide. Je ne suis vraiment pas fan des plateaux business moyen courrier d’Air France et leur préfère de loin ceux de Lufthansa, Swiss ou British Airways qui font l’effort de servir une vraie assiette. Là on a 4 réductions qui se battent en duel au milieux de petits ramequins, ça fait vraiment cheap. Seul le toast au saumon et les abricots font à peu près bonne figure.

Commande des boissons, l’hôtesse me demande « qu’est ce que je vous sers ? ». Le ton n’est pas sec mais aucune chaleur, on sent le service quasi mécanique, je ne suis même pas sur qu’elle voie les passagers. Bref.

Je suis à l’avant dernier rang de la business et Olivier au dernier. Je me retourne pour lui demander son avis sur le plateau juste au moment où il est servi. Et là surprise ! Le cake que vous voyez en haut à droite de mon plateau a disparu des plateaux du dernier rang, laissant sa place à un ramequin vide !

A peine le plateau posé et sans que les passagers aient eu le temps de réagir elle dit « On n’y peut rien, ça a été chargé comme ça » et elle tourne les talons ! Incroyable. Le minimum aurait été de s’excuser voire d’aller prendre le snack de la classe éco pour compenser mais là rien ! On en étais pantois !

Constat encore plus amer quand on sait que l’un avait payé pour son surclassement et pas l’autre.

Je commence ma « dégustation ».

CDG-MAN AF 1168 Business

Saumon insipide, ressemblant davantage à du chewing-gum une fois qu’on essaie de le mastiquer.

Le cake était visiblement un cake aux olives.

CDG-MAN AF 1168 Business

Ni sec ni fondant, pas trop de goût. Bof.

Cette chose verte et blanche devait être du concombre dans un état intermédiaire entre la soupe et la compote.

CDG-MAN AF 1168 Business

Encore une fois pas trop de goût et ni sel ni poivre pour l’assaisonner.

CDG-MAN AF 1168 Business

Seuls les abricots relèveront le niveau de ce plateau plus que quelconque.

Vous remarquerez que j’ai essayé de deviner ce qui était dans mon assiette car aucun menu n’a été distribué comme c’était le cas avant. Encore quelque chose qui n’a « pas été chargé » ou des économies de bout de chandelle ? D’un autre côté quand on en finit par se demander ce qu’on manger ça n’est pas forcément bon signe.

On est desservis, toujours de manière aussi absente et mécanique.

Il reste un peu de temps avant l’atterrissage, je prends la revue Air France.

CDG-MAN AF 1168 Business

Déchirée, écornée, qu’on ne me dise pas qu’elle n’est là que depuis ce matin. Elle est dans le même état que l’image de la compagnie après un tel vol. Dommage.

L’atterrissage se passera sans encombre, les contrôles de police passés très rapidement à Manchester, ce qui clôt le premier tronçon de notre voyage.

Conclusion

Tous les problèmes d’Air France résumés en un vol. Une formule de plateau sur la business moyen courrier qui n’arrive pas à me séduire mais passe encore… des plats systématiquement sans aucun goût, un service désastreux et une hôtesse en mode « la serveuse automate » qui semble avoir totalement abdiqué.

Quand on dit que dans la perception client une compagnie n’est jamais meilleure que son plus mauvais produit…entre le meilleur et pire chaque vol Air France ressemble de plus en plus à la roulette russe.

Notre routing :

Air France Business Class, Paris-Manchester, Embraer ERJ-190

Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix

Mauvais

Service catastrophique, personnel se désintéressant des passagers, plateau repas sans goût et incomplet... que dire de plus.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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