Cet ultime vol sur ANA, entre Tokyo Haneda et Francfort confirme la très bonne qualité de la business class de la compagnie et me réconcilie avec la compagnie japonaise après le fiasco du vol précédent. Un vol qui sera également pour l’occasion d’une première avec l’emprunt de la route polaire pour rejoindre l’Europe.
Pour mémoire, le routing aérien de ce voyage.
Vous trouverez en bas de page un récapitulatif des articles sur ce voyage en Australie.
Pour resituer le contexte de ce vol à ceux qui n’ont pas lu les articles précédents je devais initialement arriver à Tokyo Haneda depuis Sydney puis changer d’aéroport pour m’envoler pour Bruxelles depuis Tokyo Narita. Mon vol au départ de Sydney ayant été annulé puis reprogrammé le lendemain en raison des conditions climatiques j’ai ensuite été rebooké sur un Haneda-Francfort ce qui faisait mes affaires car je n’avais plus à changer d’aéroport et que ni Bruxelles ni Francfort n’étaient ma destination finale (j’avais encore un vol pour Goteborg derrière).
Parcours au sol
En quittant mon vol en provenance de Sydney et même si je repars du même terminal je dois repasser les contrôles de sécurité. Il est 5h du matin, l’aéroport est vide et ça sera on peut peut plus fluide.
Je monte ensuite à l’étage pour rejoindre le salon ANA que je vous ai déjà présenté donc je ne m’étendrai pas dessus excessivement.
17 douches sont disponibles mais lorsque je me déciderai il sera trop tard.
Je prendrai un poulet au curry…et cette fois-ci il y aura un peu plus de poulet que de sauce…
Et je ne peux pas m’empêcher de vous montrer à nouveau cette fantastique tireuse à bière.
Sinon je ferai les mêmes commentaires que la première fois : un salon joli mais immense et froid, une offre de restauration bonne sans plus, et aucune prise au format international, tant pis pour ceux qui n’ont pas d’adaptateur japonais.
Il est finalement temps de rejoindre ma porte d’embarquement.
En descendant les escaliers je note la présence d’un salon Amex qui m’avait totalement échappé. Pas le temps de le visiter, ça sera pour une prochaine fois.
Je traverse le duty free pour descendre au niveau des portes d’embarquement.
Il s’agit de la même porte que celle d’où j’ai débarqué mais ça ne sera pas le même appareil.
L’embarquement
Alors que l’heure d’embarquer approche tout le monde reste assis autour de la porte et personne ne se rue sur les files avant l’ouverture. Ca change de la France…
Une annonce est enfin faite et l’embarquement se déroule dans le plus grand ordre et le respect des priorités.
ANA utilise deux passerelles pour embarquer donc les passagers business sont invités à suivre leur propre chemin quelques mètres après être rentrés dans la coursive.
Et me voici à bord.
La cabine
C’est le quatrième vol quasiment d’affilée avec cette cabine donc je vais aller vite.
ANA propose une disposition en 1-2-1 « staggered » ce qui signifie que certains siège sont bien isolés de l’allée et d’autres moins.
Voilà ce que ça donne.
J’avais pu mettre la main sur un siège bien isolé, le 6K.
Le reproche principal que je fais à ce siège est le manque de rangements en dehors des coffres à bagage
L’écran est de taille correcte mais aujourd’hui de nombreuses compagnies proposent mieux.
Les commandes du siège sont simples à utiliser.
En plus des habituels casque à réduction de bruit et couverture, ANA propose des choses plus rares en business class comme un sur matelas et des pantoufles.
Le kit de confort avec des produits l’Occitane en Provence est de bonne qualité.
Le vol et le service
A peine arrivé dans la cabine on me propose une boisson de bienvenue et je prendrai du champagne.
On nous annonce un temps de vol de 13h pour Francfort Les restrictions de vol dues à la guerre en Ukraine et ses conséquences ne font pas les affaires des compagnies aériennes.
Nous décollons et on nous apporte rapidement le menu. Comme toujours sur Ana choix entre un menu japonais et un menu occidental avec pour chacun la possibilité de choisir son plat mais rien d’autre. Il y a également une carte de snacks disponibles à toute heure.
A ma surprise il y aura une version du menu en français, ce qui n’était pas le cas sur le vol entre Munich et Tokyo à l’aller.
Les tables sont dressées et le service peut commencer.
Bâtonnet Original ANA, pastrami de Poulet avec Olives et Fromage. Pâté de Campagne, Légumes Marinés, Thon Fumé & Tartare de Fruits de Mer au Miso
Batonnet ? Quel batonnet ? Je ne le trouve pas.
Le tartare et le thon sont très frais et gouteux, les légumes un peu aigres.
Le pâté sera un délice, surprenant pour un plat à priori industriel. J’en mange souvent du plus mauvais au sol
Filet de Bœuf Sauté avec Sauce Grand Veneur Garni d’un Gratin Dauphinois au Céleri-Rave
Légumes croustillants et gouteux, viande fondante et gout très bon, gratin fondant et sauce vraiment très bonne.
Fromage.
Belle présentation et fromages de qualité…surprenant pour une compagnie asiatique mais j’avais déjà eu cette bonne surprise avec Thai.
Dessert au Chocolat Blanc & à l’Abricot
Bon et léger.
Je terminerai avec un thé et un whisky Suntory.
Pendant tout le repas les refills de boissons seront constants et on me reproposera du whisky par la suite.
J’ai très bien dormi sur le vol précédent et là je n’ai aucune envie de dormir. Je me concentre donc sur le suivi de la route que nous empruntons.
Pour le vol aller entre Munich et Tokyo nous avions emprunté la route désormais classique depuis la guerre en Ukraine avec une route au départ très au sud par la Turquie avant de remonter par la Chine pour rejoindre Tokyo.
Cette fois ci, après avoir décollé de Tokyo je vois que nous prenons vers le nord…je me disais que c’est juste un détour avant de repiquer vers le sud. Mais non…nous persistons.
La cabine est plongée dans l’obscurité mais tout en regardant une série sur mon iPad je reste captivé par la carte.
A un moment je me dis qu’on a pris une route orientée au nord et qu’on va à un moment repiquer vers l’ouest au nord de la Russie, comme la carte le suggère d’ailleurs. Cela nous ferait arriver par la Finlande et la Suède avant de descendre vers l’Allemagne.
On survole le détroit de Béring.
Et bien non on continue tout droit et c’est l’Amérique du Nord qui apparait à l’est.
Là je crois qu’en termes de vol ETOPS je tiens mon record. Je ne sais pas à combien d’heures de vol est l’aéroport le plus proche.
Et finalement au lieu d’arriver par l’est et la Scandinavie on arrive par l’Ouest et l’Islande.
On sait tous qu’une carte plate nous donne une vision totalement biaisée des routes aériennes et on en a là un excellent exemple.
Ca se voit très bien sur flightradar avec une trajectoire au nord du continent américain donc une route à l’est depuis Tokyo et non pas à l’ouest.
Techniquement parlant entre le vol aller et le retour j’ai fait mon premier tour du monde.
Voici mon ma première expérience par la route polaire que les anciens connaissent bien à une époque où le survol de l’URSS était interdit et où l’autonomie des avions imposait de faire une escale à Anchorage pour refaire le plein à l’aller comme au retour.
Hier j’étais en Australie et là je me retrouve au pôle nord !
Bon dans cette histoire j’ai réussi à un peu somnoler et j’ai un petit creux. Je presse le bouton d’appel et l’hôtesse arrive promptement. Le commanderai une eau gazeuse et une glace.
La cabine est rallumée peu après pour le second service, plus de 3h avant l’arrivée, ce qui est un peu tôt.
Voici le menu de la seconde prestation.
Cuisse de Poulet Glacée & Risotto aux champignons.
Le poulet est vraiment fondant mais pourrait être un peu plus relevé et le risotto très bon.
Par la fenêtre je vois le soleil se lever une nouvelle fois…. Je l’ai vu se lever à Tokyo, se coucher pendant le vol, puis se relever…
Ca y est on s’approche de Francfort …
Vraiment une route dont je me souviendrai.
Je papote avec Olivier par iMessage et il a remarqué que pour mon vol vers Goteborg, théoriquement en economy (c’était vendu ainsi), des surclassements étaient vendus pour moins de 100 euros. Vu qu’il avait mon numéro de réservation il a fait l’achat en ligne pour me l’offrir comme cadeau de Noêl. Il ne me voyait pas terminer en éco après un voyage aussi long.
Arrivée et correspondance
Alors que je vois le soleil redescendre à nouveau on nous annonce un atterrissage proche avec une heure d’avance.
Après avoir percé une couche nuageuse assez dense on survole Francfort avant de rejoindre l’aéroport.
Comme je sais que le débat fait rage chez certains, une grande partie des hublot est restée obscurcie pendant l’atterrissage car nous rappelons que ça n’est pas une règle de sécurité obligatoire et chaque compagnie décide si elle exige qu’on ouvre les cache hublots ou pas.
C’est parti pour un long circuit de correspondance avec contrôle des passeports et à nouveau des contrôles de sécurité (je pensais les éviter là) avant de rejoindre le salon Lufthansa afin d’attendre mon vol pour Goteborg. Mais comme ça a été le cas à Sydney, les nouveaux scanners me permettent d’éviter de sortir liquides et appareils de mon sac et cela ira très vite.
Direction le salon Lufthansa Senator pour patienter avant mon prochain vol.
Le service
Excellent avec un personnel très aimable, professionnel et attentionné. Parfois même amical, ce qui est rare avec des asiatiques.
Conclusion
Un vol quasiment parfait en tout point même si j’aurais aimé essayer une fois la cabine business des 777 d’ANA avec leur siège impressionnant, mais ce 787 était très confortable. En plus avec cette route polaire j’ai coché un nouvel élément des choses que je voulais faire une fois dans ma vie.
On est loin des insatisfactions du vol précédent.
Les articles sur ce voyage en Australie
Tokyo-Francfort en business class sur ANA
Siège et cabine
Catering
Service
Ponctualité
Rapport Expérience / Prix
Excellent
Belle cabine, très bonne nourriture et excellent service.