Review : Air France Business Post COVID-19, Stockholm-Paris, Airbus A320

Un voyage professionnel m’a amené à me déplacer à Stockholm, en Suède. Je décide, avec un collègue, de profiter de cette fenêtre de liberté à l’étranger pour rentrer le dimanche après-midi, d’autant qu’Air France n’opérait, au moment du voyage, que 4 rotations par semaine entre Paris et Stockholm, donc un le vendredi et un le dimanche.

J’appréhendais un peu ce vol dont le déroulé allait sensiblement être différent de mes derniers voyages en raison des mesures conservatoires sanitaires annoncées par Catherine Villar, Vice-Présidente Air France-KLM en charge de l’Expérience Client :

Enregistrement

Initialement réservé en classe économique, nous avons constaté qu’un service plus ou moins habituel à bord était conservé, le vol durant plus de 2h30 (2h40 très précisément). Samedi en fin de matinée, au moment de m’enregistrer, je remarque la proposition de surclassement suivante :

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Proposition de surclassement à prix attractif

99€ pour un surclassement en Business moyen-courrier, cela reste une somme non-négligeable, mais après un peu d’hésitation, le fait de n’avoir pas volé depuis deux mois et surtout la bonne expérience de l’aller nous a convaincu, mon collègue et moi, d’avancer jusqu’aux sièges 1A et 1C.

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Mon nouveau siège

Dimanche matin, après un solide petit-déjeuner, nous nous rendons, mon collègue et moi, à l’aéroport d’Arlanda, situé au nord-ouest de la ville.

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Le train régional vers Arlanda

A l’arrivée dans le terminal, la plupart des boutiques sont fermées. Cela n’est pas dû à des mesures gouvernementales, la Suède n’ayant imposé aucune interruption de l’activité commerciale, mais d’une probable mesure stratégique au vu de la baisse d’activité dans l’aéroport.

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Aéroport désert

Nous observons cet A330-300 de SAS garé au contact, il a dernièrement effectué des vols cargo sur Pékin mais aussi une rotation sur Copenhague (à 1h de vol de Stockholm), probablement pour permettre aux équipages de garder leur qualification.

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L’ensemble des activités restantes a été relocalisée au Terminal 5 d’Arlanda, Air France utilisant habituellement le Terminal 2. L’aéroport est bien évidemment très calme, les déplacements restant fortement limités.

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Nous ne sommes qu’à la mi-journée mais le tableau des départs est bien maigre. En dehors des destinations locales pour assurer la continuité territoriale (certaines localités au nord de la Scandinavie étant très isolées), on trouve une poignée de dessertes vers des capitales européennes et un vol pour Doha avec Qatar Airways, qui n’a limité que partiellement ses vols.

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La seule agitation dans le terminal provient des deux comptoirs affectés au départ du vol Air France vers Paris-CDG. Devant déposer un bagage, j’y effectue un passage.

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Les comptoirs Air France KLM

L’attente est longue, car la plupart des voyageurs semblent effectuer des départs « lourds » (rapatriement, déménagement…) avec plusieurs bagages, et ne sont vraisemblablement pas francais. Les autorités francaises imposaient, au moment du vol, un contrôle strict des attestations de rentrée sur le territoire. Les étrangers se rendant en France ou dans tout autre pays restreignant l’entrée sur son territoire sont priés de montrer un justificatif de domicile ou de déplacement professionnel au personnel d’enregistrement. En tant que citoyens francais, les formalités de mon collègue et moi-même seront expédiées.

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Les panneaux rappelant la distanciation sociale sont partout

En revanche, conséquence du fonctionnement en mode « réduit » de l’aéroport, les tapis bagages des comptoirs d’enregistrement sont inopérant et il faut aller déposer son bagage au comptoir « bagages hors format ».

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Zone d’enregistrement bagage unique

Ces formalités étant effectuées, nous nous dirigeons vers le contrôle de sécurité, il n’y a pas foule.

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La zone airside du terminal est tout aussi calme que la zone landside, malgré les quelques commerces qui restent ouverts pour permettre aux quelques passagers de se sustenter.

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Nous voyons notre destrier au loin, F-HEPI, un A320 sharklets en livrée SkyTeam

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Notre A320 pour Paris

La plupart des salons à Arlanda sont fermés dû à la baisse de trafic. Néanmoins, deux salons restent ouverts : le Centurion Lounge, pour les détenteurs de carte American Express Platinum et Centurion, et un lounge Menzies. Le salon habituellement utilisé par Air France est opéré par Menzies, mais un différent de celui qui est ouvert. Nous décidons de tenter notre chance mais nous sommes informés par le cerbère qu’Air France et KLM ne paient plus le salon à leurs clients haute contribution… Soit.

Embarquement

Nous décidons donc de patienter en porte.

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L’embarquement est chaotique. Les passagers sont embarqués de l’arrière vers l’avant selon 8 zones. Etant assis au premier rang de l’avion, nous embarquerons nécessairement en dernier. Le port du masque n’étant pas généralisé en Suède, les préposés à l’embarquement rappellent l’obligation du port du masque à bord. Sauf que beaucoup de clients n’en ont pas, ce qui amène le préposé à attraper un PNC étant allé faire sa pose cigarette dans le terminal pour lui demander si ils n’ont pas quelques masques de plus pour les passagers étourdis…

Les premiers passagers à embarquer subiront une vérification méticuleuse de l’identité, des preuves de résidence si nécessaire, de l’attestation de rentrée sur le territoire francais, ainsi que d’un second formulaire appelé « déclaration sur honneur d’absence de symptômes », une formalité dont seule l’administration francaise est capable. Nous n’avions jamais entendu parler de ce formulaire, apparemment requis pour toute entrée en France depuis le 14 mai. Ironie du sort, il s’avère que beaucoup de clients du vol n’en ont jamais entendu parler non plus et les préposés à l’embarquement souhaitent les formats papier « car il faut la signer », et il n’y a donc pas de formulaire pour tout le monde. Un des employés est alors sommé d’aller imprimer les formulaires manquants !

Nous parvenons finalement à embarquer. Le processus aura duré près de 40 minutes, pour une cinquantaine de passagers.

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Cabine et Accueil

Nous serons les seuls clients en Business pour 5 rangées.

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L’embarquement est logiquement terminé, et nous repoussons dès que possible. Un PNC vient nous voir et nous donne bouteille d’eau et oshibori. Il nous informera aussi que les toilettes de l’avant seront réservées à l’équipage, chose qui n’était pas imposée sur le trajet aller.

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Bouteille d’eau et oshibori

Nous décollons avec une vingtaine de minutes de retard sur l’heure prévue.

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Service et Catering

Le service commence peu après le décollage par une proposition d’apéritif. Nous demandons du Champagne. La bouteille nous est présenté par le PNC en charge.

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Champagne et gavottes au fromage

Il nous est aussi demandé si l’on souhaite déjeuner tout de suite, ou plus tard. Un vrai service à la demande ! Nous le souhaitons chez Air France depuis des années !

N’ayant pas déjeuné, nous décidons de manger immédiatement. On nous informe qu’il y a un choix végétarien et une viande, mon collègue et moi devrons donc nous la partager.

L’option végétarienne consiste en une espèce de ratatouille. Je remarque à l’odeur qu’il y a du cèleri, que je ne supporte pas, et mon collègue accepte gentiment de me laisser la viande.

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Plateau Business Air France

La viande est un agneau-polenta, avec quelques petits-pois malheureusement cramés. La viande est en revanche assez bien cuite. L’entrée est constituée de viande des grisons/salade de pâte, et le dessert est un phare au pruneaux. Les couvercles ont été retirés à part celui de l’entrée.

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Plateau Business Air France

Le pain est proposé à la corbeille, mais est sous blister et froid en raison des mesures sanitaires. Il n’est pas bon. Autre conséquence du COVID, le chargement est réduit, et le vin proposé en classe Business se résume aux mignonettes proposées en classe Economique.

On nous proposera des boissons chaudes après le ramassage du plateau. J’aime beaucoup les sarments du médoc au chocolat.

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Café et sarments du médoc

Le vol se poursuit et notre PNC, qui n’est pas chef de cabine, veille à rester à l’avant au cas où nous aurions besoin de quelque chose. Un sens du professionnalisme qui ne passe pas inaperçu à l’heure où la profession de navigant est soumis à de fortes turbulences.

Nous survolons la ville de Bruxelles et en profitons pour demander une dernière coupe de champagne.

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Arrivée

Nous atterrirons avec un peu de retard. A Paris, un ultime contrôle minutieux des attestations est effectué dans des guérites au niveau arrivée du Terminal 2F, un vestige de l’état d’urgence instauré par le gouvernement Valls après les attentats du 13 Novembre 2015 à Paris. Cette formalité effectuée, je retrouve mon bagage.

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Je peux ainsi quitter l’aéroport CDG, non sans avoir déjà envie de repartir.

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Conclusion

Voler en période épidémique et de recul généralisé du transport aérien est toujours un peu particulier. Mais en dépit de tout ca, les équipages tiennent, de ce que j’ai observé, à maintenir le service maximum autant que possible; c’est non seulement agréable, mais honorable. A noter que le wifi fonctionnait durant tout le vol.

Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix

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