Miru propose une cuisine japonaise de qualité, voire assez fine, mais le service et le comportement du personnel ont gâché notre repas.
Pour ce dernier diner à Chicago nous avions initialement réservé à The Vig. Mais au dernier moment, Olivier, qui séjournait au St Regis Chicago, a proposé de changer pour Miru, le restaurant japonais de l’hôtel, où il avait déjeuné avec son épouse et où ils avaient été enchantés. Ce qui me semble une excellente idée…
Va donc pour Miru…
Vous trouverez en bas de page les articles sur ces vacances aux Etats-Unis.
Concept
Miru est un restaurant de cuisine japonaise fusion haut de gamme.
Le cadre
Moderne, plutôt sobre et épuré, chic et de très bon goût. Par contre ça n’a absolument rien de japonais.
Le restaurant a une cuisine ouverte devant laquelle on peut manger au bar.
La carte
Des plats japonais et d’inspiration japonaise.
Le repas
Nous arrivons à l’heure de notre réservation mais notre table n’est pas prête, on attendra une bonne dizaine de minutes afin d’être enfin installés.
L’ambiance de la salle est bruyante avec encore une fois la spécialité américaine : des gens qui parlent naturellement très fort, une musique un peu plus forte pour couvrir les voix et à la fin des gens qui parlent encore plus fort pour couvrir la musique.
On nous apporte les menus et on nous demande si nous désirons commander de l’eau, ce que nous ferons.
Le problème avec ce type de carte c’est qu’on ne sait jamais trop si c’est copieux ou pas. Olivier y a déjà mangé mais a midi et la carte du soir n’est pas la même (en plus avec son appétit d’oiseau je ne peux pas trop lui faire confiance😉).
Nous finissions par choisir et l’entrée arrive assez rapidement. Pour moi ça sera la brochette de poitrine de porc fumée glacée au cidre de pomme.
Rien qu’à l’odeur on en salive déjà, cela sent bon le porc grillé. Cela s’avérera fondant et plein de goût, un vrai régal.
Par contre cela se mange en 3 bouchées…ça n’est pas ça qui va me remplir l’estomac.
En nous débarrassant la serveuse me demande si j’en veut une seconde. Je n’apprécie que peu la manière, assez agressive et pressante, de vendre des plats supplémentaires mais vu que c’était délicieux et peu copieux j’accepte avec plaisir.
Après une attente raisonnable on nous apporte nos plats.
J’ai choisi le riz frit au porc croustillant, œuf, légumes du jardin. Le plat est terminé d’être préparé et dressé devant nous et je n’ai pu photographier que le résultat final, visuellement moins appétissant…
Olivier et son épouse commencent leur plat pendant que j’attends qu’on m’apporte des couverts. Après mains essais infructueux pour intercepter une serveuse je finirai pas y parvenir et après 10 minutes j’aurai enfin mes couverts. En attendant mon riz a un peu refroidi mais cela reste acceptable.
Encore une fois rien à dire : c’est bon, gouteux, presque assez fin…
Le ballet des serveurs qui rodent autour de la table prêts à sauter sur n’importe quel plat à débarrasser commence à devenir énervant et je sens Olivier passablement excédé. On ne peut pas poser ses couverts pour parler sans que quelqu’un ne fasse mine de venir nous enlever nos plats.
Alors que nous n’avons pas fini nos plats on vient nous demander à plusieurs reprises si on veut des cafés et des desserts. On répond, poliment au début, plus sèchement ensuite que nous verrons une fois les plats terminés.
Entre ceux qui veulent nous arracher nos assiettes et ceux qui nous remplissent nos verres d’eau toutes les minutes l’amusement commence à laisser la place à un peu d’énervement voire de la tension. La conversation à la table s’est arrêtée et on échange de brefs regards qui disent tous la même chose : on n’en peut plus, d’autant plus qu’il n’est pas facile de s’entendre, et on est pressés que ça finisse.
Pour l’épouse d’Olivier cela se finira même plus vite que prévu vu qu’on lui arrachera son assiette même pas terminée.
Cela suffit et on demande l’addition…enfin on essaie. On a le spécialiste du débarrassage, la spécialiste du remplissage des verres d’eaux mais visiblement le spécialiste de l’addition n’est pas disponible. Personne ne répond à nos regards ni à nos gestes.
5 minutes passent, puis 10, puis 15. J’irai faire un tour aux toilettes pour remarquer que le spécialiste du nettoyage de la cuvette devait être en vacances. Dans le restaurant d’un hôtel de luxe cela fait tache… au propre comme au figuré. Je vous épargnerai la photo…
Pas trace d’addition lors de mon retour à table. Le temps passe et j’en vois un qui commence à bouillir comme une cocotte minute. Au bout de 30 minutes je n’en peut plus et je hèle de loin une personne qui a l’air un peu plus gradé que les autres, avec des gestes et une insistance qui n’ont pas forcément leur place dans un tel établissement mais vu qu’autrement cela ne fonctionne pas… Et puis après tout on se met au niveau du service.
5 minutes plus tard l’addition arrivera enfin. 35 minutes d’attente en tout. Hallucinant alors qu’on a tout fait pour nous faire accélerer en fin de repas pour ensuite nous laisser à l’abandon !
On demandera ensuite à couper la note en deux…ce qui sera heureusement fait sans délais. Anecdotique mais on a déjà été confronté à une situation où cela semblait une tâches si insurmontable pour le serveur que son manager a du s’en occuper.
Je précise également que l’addition était juste : c’est à dire sans la seconde brochette qu’on m’a quasiment forcer à commander et qu’on ne m’a jamais servi.
Au final nous ferons une chose que nous n’avons jamais fait jusqu’à présent dans un restaurant aux USA : zéro pourboire.
Le service
Que dire de plus vue que service occupé l’essentiel du récit sur le diner ? Amateurisme, incompétence et attitudes inappropriées. Dans une pizzeria de quartier ça ne serait déjà pas acceptable, ici ça l’est encore moins.
Après ça n’est qu’un exemple de plus de la dégradation du service aux USA que je constate depuis un peu plus de 10 ans. On favorise un personnel pléthorique, peu payé, pas formé à tel point qu’on le spécialise sur une seule tâche et à la fin ça donne ce genre de sortie de route.
Le service cela s’apprend, surtout dans ce genre d’établissement et cela me donne l’occasion de féliciter tous les restaurateurs, du bistro à l’étoilé, que je vois en France s’investir dans la formation de leurs apprentis. Car ceux qui se sont occupés de nous n’auraient pas leur place dans le plus simple bistro parisien tant par leurs compétences que leur attitude.
Et l’excuse donnée ensuite par l’hôtel à Olivier est encore plus scandaleuse : le restaurant est géré par une tierce partie et l’hôtel n’a pas la main sur ce qui s’y passe. Inacceptable : l’hôtel sous-traite peut être son restaurant mais il n’en reste pas moins le restaurant de l’hôtel et il est donc responsable de la qualité de service vis à vis de ses clients.
L’ambiance
Pour une fois un restaurant pas trop sombre (mais un peu quand même) mais très bruyant avec une musique non seulement forte mais en plus sans aucun rapport avec le thème du restaurant.
Conclusion
Rien à redire côté nourriture, c’est bon et fin même si l’addition est un peu salée. Par contre un service catastrophique à tous les points de vue, que ça soit au niveau du déroulement comme du comportement.
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Miru Chicago
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Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix
Mauvais
Rien à redire sur la nourriture mais un service tellement mauvais qu'il en rendrait les plats indigestes.