Ce court séjour à Chicago m’a conforté dans l’intérêt que je porte à cette ville très intéressante et agréable. Il a également été l’occasion de découvrir de nouveaux produits aériens et hôteliers avec plus ou moins de succès et de me confirmer l’inquiétante dégradation du service aux Etats-Unis.
Vous trouverez en bas de page le récapitulatif des articles sur ces vacances aux Etats-Unis.
La destination : Chicago
Chicago m’avait enchanté lors de mon premier voyage ici, il y a quasiment 20 ans et je me demande comment j’ai pu faire pour ne pas y revenir plus tôt. J’espère maintenant ne pas attendre 20 ans de plus pour y retourner.
C’est d’un point de vue architectural une des villes les plus intéressantes des Etats-Unis, certainement dans le top 3. De plus elle se visite facilement à pied car son centre ville n’est pas très étendu. Le fait qu’elle soit située au bord d’un lac et qu’une rivière navigable la traverse la rend d’autant plus jolie et intéressante.
Enfin, pour ceux qui n’aiment pas la folie des grandes métropoles, c’est une ville que je trouve plutôt calme et tranquille comparée à New York par exemple. On s’y promène calmement dans une atmosphère apaisante.
D’un point de vue artistique le Art Institute of Chicago est tout bonnement impressionnant. Il proposait, en plus, une superbe exposition temporaire sur Van Gogh. J’ai été par contre déçu par le Museum of Contemporary Art Chicago.
Si le premier justifie à lui seul la visite de la ville car il s’agit d’un des plus beaux musées du pays, la ville est quand même en retrait de villes comme New York ou Washington.
Quant à la période de l’année je craignais un peu la chaleur au mois d’aout mais finalement le climat a été des plus agréables.
Aérien : bravo SAS !
En ce qui me concerne ma principale curiosité était d’enfin faire un vol sur SAS en business class long courrier.
On connait bien leur produit moyen courrier dont on n’attend pas grand chose et qui sans être mauvais ne fera rêver personne. Par contre j’avais entendu le plus grand bien de leur long courrier et j’attendais avec impatience de pouvoir le tester.
Il a fallu que j’attende un peu puisque mon vol aller était opéré par Hifly. Mais si l’appareil et l’équipage étaient affrétés, on a eu un catering SAS et le protocole de la compagnie était suivi à la lettre et c’était vraiment très bien malgré la petite déception de ne pas avoir une expérience SAS complète.
Par contre le vol de retour, « full SAS » a été tout simplement parfait et je ne me souviens pas d’avoir eu une prestation d’une telle qualité en business class sur un vol transatlantique. Vers l’Asie, oui (et encore que ça se discute parfois), mais sur ce type de route jamais.
Je vous renvoie à l’article concerné mais j’ai été plus qu’agréablement surpris et, à l’avenir, essayerai de reprendre la compagnie Scandinave lorsque cela sera possible.
L’hôtellerie : du bon et du moins bon
Je séparerai le sujet en deux : la partie américaine et la partie suédoise du séjour.
Pour ce qui est de la suède aucune surprise et une impression constante : même dans le haut de gamme il reste une certaine frugalité dans le produit et le service, voire une certaine légéreté qui fait toujours tiquer à ce niveau de prix. Ca n’est pas mauvais mais justement : je trouve que le potentiel des établissements n’est jamais exploité au maximum et que même quand tout va bien il va toujours y avoir une chose qui va décevoir un peu. Tant l’Avalon que le Scandic Rubinen à Goteborg m’ont donc laissé un goût d’inachevé.
Quant aux Etats-Unis ça ne que la confirmation d’une tendance que nous avons déjà constaté : une lente mais certaine chute avec un niveau global très irrégulier.
Etablissement récemment ouvert et donc encore en rodage, le St Regis Chicago où à séjourné Olivier n’a pas déçu, en tout cas en ce qui concerne le hard product. Mais on parle d’un hôtel St Regis et c’est le minimum qu’on puisse en attendre.
Quant au W Chicago Lakeshore où j’ai séjourné il n’avait rien d’un hotel W, vaguement un Holiday Inn déguisé en W. Une belle chambre, une superbe vue, mais un service pas du tout au niveau et un hôtel finalement sans aucune personalité.
Une petite mention pour les villes qu’Olivier a visité avant de me rejoindre : l’AC Hotel Portland (Maine) a donné toute satisfaction mais à un prix vraiment dissuasif pour cette catégorie d’hôtels.
Bref une impression un peu mitigée mais surtout le sentiment que le niveau de prix n’est plus du tout en rapport avec la prestation fournie.
Restaurants : mais où est passé le service ?
Pour ce qui est de Chicago tous les restaurants où nous avons mangé ont proposé une nourriture de qualité et en tout cas en rapport avec le standing de l’établissement.
Par contre j’ai pu constater à quel point le service s’est dégradé depuis une dizaine d’années pour parfois toucher le fond. Globalement médiocre pour ne pas dire plus et catastrophique chez Miru, qui est tout de même le restaurant du St Regis. Le fait qu’on en soit arrivés à ne laisser aucun pourboire ce soir là en dit long.
Finalement à part au Signature Room, tout a été globalement en deça de nos attentes et le prix payé pas justifié.
Côté suédois, par contre, aucune mauvaise surprise : Project et Carbon ont tenu leur promesse avec une cuisine de qualité et un service chaleureux. Et ces deux gastronomiques (dont un 1 étoile) m’ont couté moins cher que des restaurants moyens à Chicago. Quand on connait le coût de la vie en Suède ça n’est pourtant pas gagné.
Conclusion
Un séjour très sympathique dans sa globalité, surtout du au fait que cela fait longtemps qu’on avait pas réussi à se retrouver au même endroit avec Olivier et son épouse. Si son adorable chien avait été là mon bonheur aurait été total !
J’aime beaucoup Chicago, j’étais avec des amis et finalement c’est tout ce qui compte.
Par contre je suis très content d’avoir découvert et visité les Etats-Unis dans à peu près tous les sens dans les années 90. A cette époque je me disais souvent qu’il y avait une vraie culture du service et que les établissements européens et surtout français devraient en prendre de la graine.
30 ans plus il n’en reste plus rien. Les prix sont devenus ahurissants et le service des plus basiques avec une nette perte de professionnalisme. Je me suis dit que ça n’était que l’impression d’un voyage mais c’est avis qui depuis m’a été confirmé par beaucoup de mes amis. J’avais senti une légère baisse dans les années 2000 mais là c’est un atterrissage violent.
Il y d’ailleurs quelque chose qui ne trompe pas : jamais par le passé il ne m’est arrivé de me dire que j’allais partir dans laisser de pourboire. Et d’ailleurs, globalement, le secteur semble se plaindre de la disparition de ce qui était un de ses piliers : la culture du pourboire. Les jeunes en donneraient de moins en moins car ils trouvent que tout est trop cher pour le service fourni et qu’ils ne voient aucune raison de payer plus. Ce que je trouve justifié mais sachant à quel point cela compte pour le personnel dans sa rémunération je me dis qu’à un moment les choses vont devoir changer s’ils ne veulent pas heurter un mur de plein fouet.
Ces dernières années je m’étais principalement consacré à l’Asie et au Moyen-Orient et la différence est frappante. Autant il y a de nombreuses villes que j’aimerais revoir aux US mais avec un aussi mauvais service, une application de plus en plus dégradée des programmes de fidélité (cela on reparlera une autre fois) et des prix aussi prohibitifs je pense que je vais vite recommencer à voler vers l’est. Malheureusement.
D’ailleurs, pour ceux qui connaissent les US depuis longtemps, j’aimerais savoir si vous partagez ce constat sur la baisse du niveau de service, surtout au regard des prix pratiqués.
Voilà, ce furent d’agréables vacances avec un certain nombre de détails qui nous laissent toutefois un peu sur notre faim.
Et que cela ne vous décourage pas d’aller visiter Chicago qui est une ville aussi belle qu’agréable. Et idéalement en volant sur SAS…