Comme toujours une prestation solide et de qualité sur Turkish Airlines en business class pour ce vol entre Saigon et Istanbul.
Allez, c’est (presque) la dernière ligne droite pour moi avec ce vol pour Istanbul d’où je repartirai vers Oslo, le point de départ de la partie internationale de ce voyage. Au moins avec Turkish Airlines je sais à quoi m’attendre et ne me fais pas trop de soucis par rapport à ce vol même si vous verrez qu’il y a une ou deux choses à raconter avant le départ.
Pour commencer j’ai vérifié le statut du vol entrant dans la matinée pour me rendre compte qu’il avait quitté Istanbul avec 3 heures de retard donc, techniquement parlant, si le retard est répercuté sur le vol retour ma correspondance pour Oslo est ratée. Mais à ce stade je ne m’en préoccupe pas davantage : l’expérience et mon instinct me disent que cela va bien se passer et de plus je ne peux rien y faire pour l’instant donc j’y repenserai une fois arrivé à Saigon.
Pour mémoire, le routing aérien de ce voyage.
Vous trouverez en bas de page le récapitulatif des articles sur ce voyage au Vietnam.
Parcours au sol et check-in
Je suis arrivé de Phu-Quoc sur Vietnam Airlines au terminal domestique et je dois donc me rendre au terminal international d’où mon vol part plus de 6 heures plus tard.
Il est bien entendu possible de passer de l’un à l’autre des terminaux en restant airside, pourvu qu’on soit en correspondance, ce qui n’est pas mon cas !
En effet ce sont deux billets différents donc je suis en situation de self connect. Je n’ai donc pas pu enregistrer ma valise de bout en bout avec Vietnam Airlines et Turkish Airlines, j’ai donc du la récupérer en débarquant et doit attendre que l’enregistrement du vol Turkish Airlines ouvre.
Donc non seulement je vais devoir rejoindre le terminal international en étant landside mais je vais devoir attendre un peu plus de 3 heures que l’enregistrement ouvre, donc sans accès à salon, et encore attendre plus de 3 heures après l’enregistrement mais cette fois-ci dans un salon.
Cela fait tout de même beaucoup et vu le nombre de vols entre Phu Quoc et Saigon j’aurais pu minimiser cette attente avec un vol plus tardif. Mais comme je vous l’ai expliqué dans l’article sur le self connect il est toujours important de prendre une marge de sécurité et quand les choses vont mal les heures de retard s’accumulent souvent rapidement donc mieux vaut une correspondance longue qu’un vol raté.
La correspondance landside ne prend que quelques minutes avec ce chemin parfaitement balisé entre les deux terminaux.
Me voici donc au niveau des arrivées du terminal.
Le vol en provenance d’Istanbul est toujours annoncé à l’heure alors que flightradar me confirme un retard de 3 heures…
Bonne chance à ceux qui attendent.
Je rentre dans le terminal pour remonter au niveau des départs.
Pas grand monde et, bien sûr, le comptoir Turkish Airlines n’est pas encore ouvert.
Je ferai un tour du terminal pour passer le temps mais, le connaissant déjà, je sais qu’il va falloir me trouver une autre occupation pour passer le temps. Vu sa taille on en fait en effet vite le tour et il n’y a pas grand chose à faire.
C’est une situation que j’avais déjà lors de mon précédent voyage au Vietnam où j’avais du attendre des heures l’ouverture de l’enregistrement de mon vol. Donc je ferai exactement la meme chose : je sortirai du terminal pour aller me trouver une place où m’installer en regardant les avions décoller et se poser.
Même spot qu’il y a plusieurs années, l’histoire se répête.
En fait de spotting je ne verrai pas grand chose vu qu’une pluie diluvienne se mettra à tomber, otant toute visibilité.
Mais au moins je suis assis à l’air libre et je peux m’occuper…par exemple en commençant à m’intéresser au vol entrant et à son retard. Flighradar me confirme qu’il aura un gros retard à l’arrivée.
Exactement comme mon vol aller…
Faut il s’inquiéter ? Non. Déjà parce si le retard est répercuté sur le vol de retour et que je rate ma correspondance pour Oslo il y a d’autres vols par jour vers la capitale norvégienne donc j’arriverai tout de même à bon port, peut être juste un peu plus tard que prévu.
Ensuite parce que j’ai regardé l’historique de ce vol et je me suis rendu compte qu’il avait souvent un très gros retard au départ d’Istanbul et à l’arrivée à Saigon mais repartait quasiment à l’heure. A se demander si cela n’est pas fait exprès !
En effet, à y regarder de plus près, cela n’est jamais du à une arrivée tardive l’appareil effectuant le vol car il est toujours présent à Istanbul de longues heures avant le départ du vol.
Pourquoi cela ? Je ne sais pas. Peut être parce que l’avion est supposé rester parqué de longues heures à Saigon et qu’il vaut mieux arriver en retard et faire un demi tour rapide que de payer le tractage et le stationnement de l’appareil ? Mais cela doit tout de même couter cher en EU261 si c’est le cas… Mais c’est trop régulier et inexplicable pour être purement accidentel.
Bref, si vous avez des idées sur le sujet je suis preneur.
En attendant je décide de ne pas m’en faire, quasi certain que mon vol partira à l’heure ou presque.
Je ne vous cacherai pas que je commence à trouver le temps long mais l’heure de l’ouverture de l’enregistrement finit par arriver.
Je retourne dans le terminal et, effectivement, une queue s’est formée et les agents terminent les derniers préparatifs pour l’ouverture de l’enregistrement.
A un moment tous les agents quittent leur poste, passent devant le comptoir, s’alignent et s’inclinent pour saluer les clients. Un cérémonial que j’avais déjà vu à Londres avec Garuda Indonesia il y a quelques années.
L’enregistrement commence. Je suis 3e dans la file business class et moins de 10 minutes après délesté de ma valise et muni de mes cartes d’embarquement je me dirige vers les contrôles de police et de sécurité. Le vol est toujours prévu à l’heure ce qui me confirme que mon intuition était bonne.
Je ne vois pas de file prioritaire mais peu importe : il y a tellement peu de monde que les formalités seront expédiées en 5 minutes.
J’irai passer le temps qui me sépare de l’embarquement au salon Le Saigonnais, utilisé par Turkish Airlines. Pas excellent mais vu les salons que j’ai fréquenté au Vietnam c’était le moins pire.
Il y aussi des salons Priority Pass que j’aurais pu essayer mais j’avais un peu la flemme.
Il est enfin temps de me rendre en porte d’embarquement.
L’embarquement
L’appareil est bien entendu là et les derniers préparatifs sont en cours avant l’embarquement.
L’appareil est arrivé à 19h58 au lieu de 17h05 et l’embarquement commencera à 21h00 au lieu de 21h10 ! Un demi tour en moins d’une heure, belle performance, mais tout cela me confirme dans l’idée que c’est une option plus intéressante pour la compagnie que de stationner son appareil 4h…
L’embarquement prioritaire (business class et elite) commence juste quand j’arrive dans la salle d’embarquement et je suis dans les premiers à pénétrer dans l’appareil.
La cabine business Class de l’A350 Turkish Airlines
On retrouve la nouvelle cabine business class qui équipe les A350 et B787 de Turkish Airlines avec un siège Symphony de STELIA Aerospace.
Configuration en 1-2-1 en quinconce, avec donc une rangée sur deux avec des sièges plus proches de l’allée et la console contre le hublot et l’autre avec davantage de privacy et la console qui sépare le siège de l’allée. Ce sera le cas de mon siège.
Le seul reproche que je lui fais est qu’un hublot sur deux est ainsi caché.
L’écran est de bonne taille.
Je suis bien isolé de l’allée.
Les casques à réduction de bruit sont en place dans le rangement.
Notez qu’on peut verrouiller le dit rangement avec un code.
La télécommande et les commandes du siège, tactiles.
La liseuse et les commandes de l’éclairage dans le retour du siège.
Turkish Airlines est une des rares compagnies à offrir des pantoufles en business class et en plus elles sont d’excellente qualité.
Une couverture est en place mais d’autres seront distribuées pendant le vol pour la nuit.
L’amenity kit est également déjà en place. Correct mais je ne suis pas fan des couleurs.
Le vol
Durant l’embarquement on nous propose une boisson de bienvenue et je choisirai de l’eau.
On nous donne également les menus et les commandes seront prises au sol avant le départ.
Le service sera « on demand » c’est à dire que vous choisissez l’heure à laquelle vous désirez diner.
Avant le décollage je jette un oeil à l’IFE pour me faire une idée de la route que nous allons emprunter.
Le wifi est offert pour les passagers business class mais avec seulement 1Go pour un long courrier c’est un peu pingre.
Nous décollons et survolons Saigon avant de mettre le cap vers Istanbul.
Un oshibori chaud est distribué et les commandes de boissons prises.
On nous distribue des bouteilles d’eau fraiche…je garderai la mienne pour la nuit mais à ce moment elle sera moins fraiche.
On nous apporte ensuite les couvertures, taies d’oreiller et sur-matelas pour la nuit.
Le service de boissons commence avec des noix chaudes et l’habituelle bougie.
Puis les tables sont dressées et l’entrée est servie.
Je suis toujours aussi fan de la présentation des plats chez Turkish Airlines.
Sur le côté vinaigrette, sel, poivre, beurre et un sac pour garder le pain au chaud.
Le mezze turc :
Ce sera bon, frais, et assez gouteux.
La soupe de chou-fleur crèmeuse.
Un vrai régal.
En plat principal j’ai choisi le poisson grillé, légumes sautés, purée de pommes de terre sauce au citron et au curcuma.
La purée est très bonne et les légumes croquants mais il me faudra ajouter poivre et sel aux deux.
Le poisson est parfaitement cuit et sa sauce excellente.
Enfin le fromage et le dessert : le gateau au chocolat.
Encore une fois c’est bon, rien à redire.
Il est temps d’aller me coucher. Avant d’installer la couverture une photo pour vous montrer une autre limite de ce siège : si par hasard vous vous mettez en chien de fusil vous vous cognez les genoux contre le siège.
Je dormirai confortablement tout le long du vol jusqu’à ce que la cabine soit rallumée. Il reste deux heures de vol, nous sommes au nord de Bagdad et je trouve que c’est un peu trop tôt.
Par contre le service du petit déjeuner ne se fait pas en un service unique pour tous mais au fil du réveil des passagers, ce qui est tout de même moins agressif et permet de gagner un peu de sommeil si on le désire. A la limite c’est peut être plus intelligent que de rallumer plus tard et servir toute la cabine au pas de charge.
Comme toujours sur Turkish Airlines le service du petit déjeuner se fait en deux temps.
Fruits, croissant, fromage, poulet, yahourt.
Bon mais les viennoiseries seront un peu sèches.
Ensuite je prendrai l’omelette au cheddar, pommes de terre et champignons sautés, tomates cerises.
Les pommes de terres seront excellentes, le reste correct mais je ne suis pas spécialement emballé.
Et il est temps de commencer la descente.
Arrivée et débarquement
Fin de vol sans encombre et nous arrivons avec 40 minutes d’avance. La cheffe de cabine nous gratifie de l’habituel « Welcome to Istanbul, the meeting point of the world« .
Le roulage sera assez long mais vu la taille de l’aéroport c’est un peu comme se poser à Orly avec un terminal à Roissy. J’exagère un peu mais vous comprenez l’idée.
Nous débarquons dans un couloir totalement désert.
Très pratique vu la taille du terminal :
Un coup d’oeil pour vérifier que mon vol pour Oslo est toujours prévu à l’heure.
Il me faudra 12 minutes de marche pour rejoindre les contrôles de sécurité. Heureusement il n’y aura aucune attente.
Et je n’ai plus qu’à rejoindre le salon pour attendre mon prochain vol.
Le service
Rien à redire, équipage très pro, efficace et aimable.
Conclusion
Turkish Airlines confirme qu’elle la meilleure compagnie européenne aujourd’hui. Une prestation très solide, sans lacune.
Les articles sur ce voyage au Vietnam
Saigon-Istanbul en business class sur Turkish Airlines
Siège et cabine
Catering
Service
Ponctualité
Rapport Expérience / Prix
Très solide
Vol confortable, bon catering, bon équipage