Si la cabine business class du 737Max de Singapore Airlines est très belle la prestation servie à bord est décevante même pour un vol aussi court.
Mon vol en provenance de Copenhague étant arrivé en retard je n’ai que 10 minutes avant d’embarquer pour Kuala Lumpur. Heureusement les deux portes étaient très proches donc cela ne m’inquiétait pas le moins du monde. Par contre j’avais comme le pressentiment que j’avais hérité du rôle du chat noir et qu’encore une fois cette année, et surtout pour la seconde fois en 48h, ma valise n’allait pas arriver à destination en même temps que moi. Peu importe, j’ai confiance en Singapore Airlines pour gérer cela si ça devait arriver et pense plutôt à ce Boeing 737 Max dont je vais faire la découverte.
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Parcours au sol
Ma porte de départ était à quelques dizaines de mètres de ma porte d’arrivée, une vraie chance car à Singapour on peut être amené à marcher beaucoup. Donc les 10 minutes avant l’embarquement étaient plus que suffisantes, surtout avec l’aide des travelators.
Le seul hic est qu’à Singapour les contrôles de sécurité sont effectués avant l’accès à la salle d’embarquement mais une fois que vous êtes dans la file d’attente on vous attendra. De plus je suis très loin d’être le dernier.
Par contre un seul point de contrôle est ouvert sur les deux disponibles donc cela prendra un temps inutile mais rien de grave.
Embarquement
L’embarquement commence pendant que je suis encore dans la file des contrôles de sécurité donc le passerai directement des contrôles à l’avion sans avoir à attendre dans la salle. Un mal pour un bien.
J’en profite quand même pour faire une photo de notre 737MAX.
Vu le contexte cela bouchonne un peu en porte mais au bout d’une minute je serai dans la cabine.
La cabine business class du 737Max de Singapore Airlines
La raison pour laquelle j’était impatient de prendre cet avion est que Singapore Airlines est une des seules compagnies à disposer d’une cabine business class spécifique sur ses moyens courriers monocouloirs. Bien sûr il y a des moyens-courriers opérés par des bicouloirs qui ont une cabine business class de type long courrier (comme ce B787 sur Singapour-Bali ou cet A350 sur Singapour-Kuala Lumpur), des monocouloirs opérés en long courrier (comme cet A321 TAP entre Lisbonne et Boston) mais sur du monocouloir moyen courrier à part Turkish Airlines (ici sur Istanbul-Goteborg en B737) je n’ai pas d’autre exemple qui me vient spontanément en tête.
Et voici donc la cabine de ce 737.
Les rangées en configuration 2-2 alternent avec celles en 1-1 où l’on trouve donc de chaque côté de l’allée un siège trône. Malheureusement je n’ai pas pu réserver un tel siège, ils étaient déjà pris.
L’espace pour les jambes est très confortable et l’écran de bonne taille. Il est tactile contrairement à celui de l’A350 que je viens de prendre.
Les commandes du siège sont simples.
On dispose d’une liseuse.
Une très jolie cabine à laquelle je ne ferai peut être d’un seul reproche : le manque de largeur au niveau des coudes. Mais vu la durée du vol c’est anecdotique.
Le vol et le service
Pendant l’embarquement une boisson de bienvenue (non alcoolisée) nous est proposée : jus de pomme ou d’orange. On prend également la commande pour la prestation servie en vol : vu la durée du vol autant ne pas perdre de temps. On a le choix entre foccaccia aux légumes ou du poulet. Je prendrai le poulet.
Pendant ce temps je regarde par le hublot et vois juste à côté l’A350 qui m’a amené de Copenhague.
Mais je ne me fais pas d’illusion : à moins de prévoir un transfert de bord à bord pour les valises en correspondance courte je ne pense pas avoir la moindre chance de retrouver la mienne sur le carousel à Kuala Lumpur.
Nous partons à l’heure et nous décollons pour ce saut de puce.
L’appareil opère une boucle au dessus de l’aéroport pour repartir en direction de la Malaisie, ce qui me permet de prendre quelques vues de l’aéroport de Singapour Changi et des bateaux de marchandises en attente au port.
Le service commence rapidement. Même pour un vol aussi court ils mettent une nappe, c’est bien. Par contre le plat est vraiment décevant.
C’est basique et cela n’a quasiment aucun goût. Alors bien sûr sur un vol d’environ 40 minutes cela n’a pas trop d’importance et vous direz que je fais la fine bouche. Mais déjà j’ai noté le même style de remarques négatives de la part de plusieurs passagers qui avaient pris un vol court intra-européen en 5e liberté sur Singapore Airlines, et de plus vous verrez que 24h plus tard sur un vol intérieur de la même durée, voire plus court, Malaysia Airlines proposera quelque chose de beaucoup plus intéressant.
Je n’ai pas le temps de trop méditer sur le sujet, notre descente commence.
L’équipage
Qu’en dire sur un vol aussi court ? Efficace.
Atterrissage et arrivée
Nous arrivons sans encombre à Kuala Lumpur et après un roulage très court nous sommes à notre porte de stationnement.
Je me dirige vers l’immigration et la file d’attente est conséquente. Par contre je serai seul dans la file prioritaire dédiée aux business class et dont la signalétique est très peu claire quant à qui peut l’emprunter. J’ai essayé, je suis passé.
A peine arrivé au carousel les bagages de notre vol commencent à arriver mais au même moment je reçois un e-mail.
Cette fois-ci je ne vais pas dire que je ne m’y attendais pas. Après l’épisode lamentable avec TAP au printemps et surtout la valise retardée l’avant veille sur mon Francfort-Goteborg voici donc mon 2e retard bagage de l’année, le 2e en 48h.
Le premier s’était soldé par un vol de ma valise sous la responsabilité de TAP, vol que la compagnie refuse toujours d’indemniser.
Le second incident à été remarquablement géré par Lufthansa et le handler de SAS même si je n’ai récupéré ma valise que le lendemain.
Que va-t-il se passer cette fois-ci.
Suivant les instructions je vais au bureau des incidents bagages, remplit un formulaire et on me confirme que ma valise me sera livrée à mon hôtel vers 15h00. Je vais donc attendre à mon hôtel.
A l’heure prévue le vol suivant de Singapore Airlines l’amène à Kuala Lumpur. Ce que confirme mon airtag.
15h00 elle n’a pas bougé de l’aéroport. 16h00 non plus. 17h00 non plus. Et pourtant le statut en ligne dit « en cours de livraison ». Cela commence à m’énerver d’autant plus que cela fait 2 jours que je n’ai pas pu me changer en raison du premier retard et que le lendemain matin je repars pour Langkawi et je n’ai pas envie de croiser ma valise sur la route.
Alors que je bois un verre au bar de l’hôtel je vérifie une nouvelle fois…et lâche un juron en voyant que rien ne bouge. Un monsieur qui parlait au barman me demande si j’ai un problème et s’il peut m’aider. C’est le concierge de l’hôtel. Je lui explique et ajoute que j’ai appelé plusieurs fois au numéro de téléphone qui m’a été donné et que personne ne répond. Il m’invite à le suivre.
Il me dit avoir des numéros de téléphone « plus efficaces » et que c’est le genre de situation qu’il gère quotidiennement. Il appelle, hausse un peu le ton, leur dit qu’on voit bien que la valise n’a pas bougé contrairement à ce qu’ils disent et que si l’hôtel doit envoyer une voiture pour la chercher ils le feront.
Bizarrement au bout d’une dizaine de minutes la valise se met enfin en mouvement. Il lui faudra encore du temps pour arriver jusqu’à l’hôtel car ils ont dû en traiter beaucoup sur la même tournée mais à 21h30 elle est enfin livrée. Nous sommes samedi soir, je ne me suis pas changé depuis jeudi matin mais je vois le bout du tunnel.
Ce concierge fut, comme vous le verrez, probablement le seul point positif de mon séjour dans ce Ritz Carlton vraiment pas au niveau.
Conclusion
Une cabine très agréable pour un monocouloir mais une prestation en dessous des attentes.
Le retard du bagage était inévitable et cela a été très bien géré du côté de Singapore Airlines qui comme Lufthansa l’avant veille m’a alerté proactivement et fait son boulot. Ensuite il y a juste le service bagage à Kuala Lumpur qui a un peu pris son temps et avait certainement de nombreuses valises à traiter et je ne me serai pas ému outre mesure si ça n’était pas le deuxième retard de suite et si je ne repartais pas le lendemain matin.
Bon vol et incident bien géré donc.
Tous les articles sur ce voyage en Malaisie.
Singapour-Kuala Lumpur en Business Class sur Singapore Airlines
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Bien
Belle cabine mais prestation décevante