Si le moyen courrier de SAS est pour le moins frugal, le long courrier est d’une constance impressionnante avec un niveau de service qu’on retrouve rarement ailleurs en Europe.
Si vous avez suivi les épisodes précédents vous savez que le choix de SAS pour me rendre aux USA a tenu à deux facteurs : effectivement nous n’avons jamais été déçus par le long courrier de SAS mais en plus je voulais liquider mes points du programme de fidélité Eurobonus avant que la compagnie ne quitte Star Alliance pour rejoindre Skyteam.
Pour rappel, le routing aérien de ce voyage.
Vous trouverez en bas de page la liste des articles sur ce voyage à Boston, New York et la Nouvelle Orléans.
Parcours au sol
Lorsque je me pose à Copenhague en provenance de Paris nous avons une grosse dizaine de minutes de retard sachant qu’au départ j’avais une correspondance d’une heure.
Les calculs sont simples à faire : l’embarquement a commencé et l’avion part dans 20 minutes même si je n’ai pas grand doute sur le fait qu’il m’attende. Mais comme je n’aime pas faire attendre un vol je pars au pas de course de la porte B4 pour rejoindre la E120 et pour qui connait cet aéroport c’est presque comme aller au bout du monde.
Mais les JOs vont bientôt commencer et je me sens une âme de sprinter. A ma grande surprise il ne me faudra que 11 minutes pour rejoindre ma porte d’embarquement mais je peux vous dire que le rythme a été soutenu et qu’en fait de sprinter j’étais plutôt en mode Ayrton Senna quand il fallait doubler des touristes nonchalants.
J’ai aussi été aidé par les contrôles d’immigration danois toujours très fluides et conviviaux pour passer en zone non-Schengen.
Une dernière ligne droite pour finir dans une partie de terminal souvent déserte car surdimensionné.
Embarquement
L’embarquement touche à sa fin mais n’est pas terminé. Plus personne dans la file prioritaire et l’agent contrôle rapidement mon passeport en me posant les habituelles questions de sécurité.
Je peux enfin m’engouffrer dans la passerelle où je me retrouve dans l’embouteillage des passagers economy mais, peu importe, l’avion ne partira pas sans moi.
La cabine business de l’A350 SAS
Me voici enfin à bord. Sans surprise, la cabine est la même que celle que nous avons toujours connu sur les A330 et A250 de la compagnie. Et bien sûr elle est déjà pleine ce qui ne simplifie pas les prises de vues.
Elle est bien sur en configuration 1-2-1.
Elle est en configuration « staggered » donc selon la rangée on est soit proche de l’allée soit au contraire éloigné d’elle et proche soit du hublot soit de son voisin si on est dans le bloc central.
Voici mon siège, proche hublot et protégé de l’allée.
Il est bien sûr inclinable à 180° pour se transformer en lit.
L’écran est de taille correcte sans plus mais très brillant sans que, bizarrement, cela ne soit gênant à l’usage.
Sur le coté je trouve un petit espace de rangement (malheureusement le seul), le caque à réduction de bruit, les contrôles du siège, des prises et la liseuse.
Je dispose également d’une télécommande, plus pratique lorsque je suis allongé. Pratique mais on a vu plus évolué.
Toujours pour la position allongée, il y a des commandes situées plus bas pour une meilleure accessibilité.
Le kit de confort est déjà en place, de très bonne qualité de la marque suédoise DUX.
C’est complet et de très bonne qualité.
En fait de trousse on a une sorte de petit sac réutilisable.
Une couverture, elle aussi d’excellente qualité, est à ma disposition.
La tablette, quant à elle, est de très bonne taille.
Voilà pour ce tour de la cabine, pas facilité par le fait qu’il y avait déjà du monde quand je me suis installé.
Un produit pas tape à l’oeil mais très confortable, avec beaucoup d’espace contrairement à certains sièges qui peuvent rendre claustrophobes. Par contre cela manque de rangements.
Le vol
L’embarquement s’éternise et pour cause. J’entends deux hôtesses discuter et ils attendent encore des passagers du vol de Paris. Visiblement ils n’ont pas le même rythme de marche que moi ou ne connaissent pas l’aéroport.
Un coup d’oeil sur mon iPhone et mon AirTag me confirme que ma valise a bien suivi. Un soucis en moins.
On nous distribue les menus.
On finit par repousser et après un très long roulage on décolle.
J’adore les caméras embarquées.
Très rapidement on nous distribue un oshibori chaud.
Les tables sont ensuite dressées.
Je commencerai par une coupe de champagne qui sera accompagnée de noix chaudes.
On m’apporte ensuite du pain, du beurre et les couverts.
SAS ne lésine pas sur les couverts : autant que de plats.
Le personnel anticipe vraiment les besoins : ma coupe de champagne n’est pas encore vide qu’on me demande si j’en veux une autre.
Le service commence et c’est vraiment ce que j’aime sur SAS : les entrées sont présentées sur un chariot de manière à ce qu’on puisse les choisir en connaissance de cause.
Je prendrai les Noix de Saint-Jacques grillées à la crème de noisettes et de pommes, sauce aux prunes au four et fenouil bronze. Elles seront accompagnées d’une salade qui sera préparée et assaisonnée à la demande devant moi.
La présentation est réussie.
Les St Jacques sont fermes, la crème de noisettes très bonne et la sauce aux prunes agréablement surprenante.
La salade avec des pommes sera délicieuse.
On me ressert du vin et le personnel passe débarrasser les assiettes avant de commencer le service des plats.
Encore une fois, les plats sont exposés sur un chariot. Ca a quand même plus de classe que le service de nombreuses autres compagnies.
Pour moi ce sera les Pointes de bœuf fumées, sauce au vin rouge avec thym et oignons perlés, rösti de pommes de terre frites, tomates au four et haricots verts.
J’ajoute que le personnel est vraiment adorable.
Le plat est salé et poivré par le personnel à ma demande devant moi.
Les haricots sont croquants, les tomates bonnes et le rösti goûteux une fois imbibée de sauce.
La viande est fondante, plutôt dans le style d’un effiloché.
C’est très gouteux, la sauce excellente et c’est même copieux.
Le personnel ne cesse de passer proposer des refills, si on ajoute le service et la desserte des plats ils sont vraiment très actifs.
Ensuite je prendrai du fromage (Den Hvide Dame et fromage Havgus d’Arla UNIKA avec marmelade de tomates vertes de Hedh-Escalante, Suède) et une Crème glacée biologique de Hansens trempée dans du chocolat Friis-Holm.
C’est quand même mieux quand le fromage est servi après le plat et pas amené avec l’entrée non ? (Suivez mon regard). La présentation de la crème glacée est un peu décevante.
Un coup d’oeil sur l’application SAS me dit qu’on arrivera avec 40 minutes d’avance.
Je prendrai enfin un thé et un whisky suédois tourbé, l’Atmosfär 2.
Le personnel repasse proposer des boissons est est toujours aussi agréable. Ils sont très visibles et ne cessent de passer en cabine.
Je passerai le reste du vol à alterner périodes de somnolence et séries sur mon iPad en laissant allumée la caméra de queue.
On s’approche de Boston et la seconde prestation va bientôt être servie.
On m’apporte un oshibori chaud et on mets les nappes.
Ce sera des Crevettes de l’Atlantique avec mayonnaise à l’aneth, œufs et oignons rouges marinés sur pain de seigle danois, Fruits frais et pralines artisanales de Hedh Escalante.
Tellement scandinave…
Pas mal mais j’aimerais quelque chose de plus élaboré. Peut être un peu trop salé aussi.
Les fruits sont bons et murs.
Et comme toujours sur SAS le service se termine avec une distribution de chocolats.
Par contre le service a lieu beaucoup trop tôt et la cabine sera préparée pour l’atterrissage 45 minutes avant. Un peu too much.
Arrivée à Boston
Nous approchons de notre destination en longeant les côtes….
Nous touchons enfin le sol et après un long roulage nous arrivons en porte avec 30 minutes d’avance.
Après une très longue marche j’arrive à l’immigration ou après une queue interminable je finis par avoir affaire à une agente d’immigration infecte.
Mais finalement je serai dehors 30 minutes plus tard comme quoi la perception n’est pas toujours la réalité.
Par contre c’est la silver line que je prendrai pour rejoindre mon hôtel qui mettra mon agenda à mal : plus de 40 minutes de trajet.
Le personnel
Equipage toujours souriant et très aimable et serviable en long courier sur SAS.
Et je ne me lasserai pas de rappeler à quel point j’aime leur protocole de service au chariot avec exposition des plats, le fromage servi à la fin, desserte des assiettes avant de servir le plat suivant, refills incessants.
Cela a un prix : un service plutôt long mais j’aime beaucoup l’attention portée aux passagers.
Il y a des compagnies soit disant plus réputées qui n’en font pas autant.
Conclusion
Un vol très agréable, un appareil très confortable et silencieux, un service parfait, de bons plats : je suis toujours aussi fan de SAS en long courrier. Quel dommage qu’ils changent d’alliance.
Les articles sur ce voyage à Boston, New York et la Nouvelle Orléans
Copenhague-Boston sur SAS en business class
Siège et cabine
Catering
Service
Ponctualité
Rapport Expérience / Prix
Excellent
Compagnie méconnue, SAS continue à nous prouver qu'en business class c'est une des meilleures compagnies européennes en moyen courrier.