Un séjour aux USA qui finalement m’a confirmé pourquoi cette destination n’est plus du tout en haut de ma liste, voire n’est plus dans ma liste du tout : même des endroits que j’ai énormément aimé par le passé ont eu du mal de procurer quelque émotion et quant à ce qui touche à l’expérience de voyage en tant que tel il n’y a pas eu grand chose de folichon non plus.
S’il fut un temps où mes vacances m’emmenaient systématiquement en Amérique du Nord cette époque me semble aujourd’hui bien loin et les raisons ne sont pas compliquées à trouver. Si à cette époque je trouvais, et à juste titre, que le secteur de l’hospitalité là bas avait beaucoup à apprendre aux Européens mais au fil du temps j’ai vu les choses se dégrader peu à peu jusqu’à ce qu’en arrive à la conclusion suivante : tout était de plus en plus cher et la qualité en chute libre.
Mais parfois les a priori sont trompeurs et je me suis dit que l’opportunité que j’avais de rejoindre des amis pour une dizaine de jours serait peut être l’occasion de me prouver à moi-même que j’avais tort et avais été trop radical. Au final il n’en a rien été et encore heureux que la satisfaction de passer du temps avec eux ait été ma principale motivation, ça a contribué à limiter la déception.
Mais un petit débriefing est toujours utile….
Vous trouverez en bas de page le récapitulatif des articles sur ce voyage à Boston, New York et la Nouvelle Orléans.
La destination
Je connais Boston et New York depuis plus de 20 ans mais par contre La Nouvelle Orléans était une destination qui m’attirait depuis longtemps mais que je n’avais jamais réussi à inclure dans mes itinéraire.
Boston a été sans surprise : une ville agréable, facile à visiter avec un certain patrimoine culturel et historique même si on en fait vite le tour. Par contre c’est une ville que j’ai toujours trouvé un peu trop calme à mon gout et on en fait assez vite le tour.
Pas besoin de vous présenter New York qui a toujours été et reste ma ville favorite aux Etats-Unis. Par contre une chose m’a sidéré cet été : le « calme » de la ville. Bien sûr c’est une notion toute relative quand on parle d’une ville pareille mais par rapport à mes nombreuses expériences passées je l’ai trouvée silencieuse voire quasi vide de touristes. Aucune queue au Top of the Rock, à l’Empire State Building ou au World Trade Center, quasiment aucune langue autre que l’anglais audible dans les rues, très facile de réserver un restaurant, peu importe la gamme, à la dernière minute en week-end…. Cela nous a vraiment laissé une impression surprenante. Pas désagréable pour se balader en paix mais vraiment surprenante.
Quant à la Nouvelle Orléans je vais aller jusqu’à parler de déception. Oui la ville a son charme et son style mais on ne peut pas vraiment parler d’un patrimoine culturel de premier ordre. Et quant à l’ambiance…j’ai trouvé la ville très calme en journée, moyennement vivante le soir et final je n’ai pas vraiment accroché. C’était sympa d’y être mais je ne vais pas dire que j’en retiens grand chose et encore moins que ça m’a donné envie d’y retourner.
Paradoxalement je garde un excellent souvenir du climat. L’été est souvent synonyme de fournaise et d’humidité dans les différente villes que j’ai visité et pour une fois j’ai eu des températures plutôt agréables et un temps plutot sec par rapport à la normale. Appréciable pour de longues balades touristiques.
Les vols
S’il faut trouver quelque chose de positif ça sera certainement au niveau des vols.
Sur la partie long courrier SAS a confirmé l’excellente impression que nous a toujours fait la compagnie. C’était la valeur sure de ce voyage et au final certainement la plus grande satisfaction à en retenir.
Ensuite si je dois admettre que je ne suis pas fan de ce que proposent les compagnies US sur les vols intérieurs et notamment les pratiques commerciales et le traitement des passagers, je dois dire que je n’ai rien trouvé à redire à la domestic first de Delta que ce soit au niveau du hard product, du service ou du catering.
Quant à United la brièveté du vol n’aide pas à se faire une opinion même si j’ai trouvé la prestation un peu légère pour la classe de voyage. Mais, et c’est peut être le plus important, je féliciterai la compagnie pour ne pas avoir annulé ses vols en masse en raison du bug informatique mondial, contrairement à d’autres.
Hotellerie
Disons les choses simplement : de manière générale aux USA l’hôtellerie est chère pour un produit très moyen, un service de plus en plus mauvais et une radinerie extrême dans l’application des programmes de fidélité.
A ce petit jeu New York et Boston font quasiment jeu égal. Autant prendre un hôtel vraiment milieu de gamme voire en dessous car même un 5* ne vous donne aucune garantie en termes d’expérience et de qualité de service.
Des prix plus doux et abordables par contre à la Nouvelle Orléans mais aucun des deux hôtels que j’ai fréquenté ne m’a emballé pour autant.
Je pense que c’est bien la première fois que sur un séjour où j’ai testé 5 hôtels qu’absolument aucun ne me laisse un souvenir particulier et où je n’arrive pas à trouver une seule photo dans mes albums susceptible de donner un tant soit peu envie.
Restauration
Je ne vais pas rentrer dans le débat sur la nourriture aux USA sur laquelle beaucoup de gens ont un avis basé sur des a priori sans jamais y avoir mis les pieds. On peut y manger bien, voire très bien et d’ailleurs je n’ai eu à me plaindre d’aucun des restaurants essayés durant ce voyage. J’irai même jusqu’à dire que les cuisines créole et cajun de la Nouvelle Orléans ont été un vrai plaisir pour moi.
Par contre parlons des prix. Si vous trouvez Paris cher sachez que vous payerez quasiment le double ou le triple une fois une fois le service et diverses taxes et « fees » ajouté à qualité égale voire inférieure même si c’est bien sûr à tempérer suivant les villes. A ce petit jeun La Nouvelle Orléans a été « moins pire » que les autres.
Conclusion
Quand j’écris les articles sur un voyage et que je reprends mes notes et mes albums photo cela ramène toujours des souvenirs, cela me fait revivre le voyage. Je suis même souvent pressé de m’y mettre, justement pour la dimension madeleine de Proust de l’exercice.
Si on enlève les vols je ne me souviens pas avoir déjà pris si peu de plaisir à me replonger dans un voyage et écrire des articles, un peu comme une punition, un pensum dont je suis pressé de voir la fin.
Aucune expérience mémorable, aucune photo qui pourrait donner envie, peu de souvenirs, l’impression d’un long diner sans saveur.
Finalement je ne garde que les moments passés avec mes amis et c’est l’essentiel.
Donc si vous vous demandez ce que je pense désormais des USA en termes de destination vous avez la réponse mais au moins j’ai le souvenir de l’époque où c’était vraiment bien. Mieux que rien.
Voici donc la fin du débriefing le plus négatif du voyage le plus décevant de l’histoire de TravelGuys.
Quelques jours après mon retour en France je me suis envolé vers l’Asie pour un voyage dont nous allons donc parler dans les jours qui viennent…et celui là je suis impatient de m’y replonger. Un peu comme une récompense pour avoir survécu à celui-ci.
Les articles sur ce voyage à Boston, New York et la Nouvelle Orléans
