Ce séjour Barcelonais avait en partie une vocation gastronomique avec, au programme, deux étoilés Michelin. L’un (Xerta) dans une dimension assez traditionnelle, l’autre (Angle) beaucoup plus innovante à mon goût.
Commençons donc par le premier.
Pour rappel, tous les articles liés à ce séjour.
# | Type | Report |
1 | Salon | Salon Premium Traveller Orly 1 |
2 | Vol | Paris Orly-Madrid – Iberia – Business Class |
3 | Vol | Madrid-Barcelone – Iberia – Business Class |
4 | Hôtel | Hotel Arts Barcelona |
5 | Restaurant | Xerta Barcelone 1* |
7 | Restaurant | Los Caracoles Barcelone |
8 | Restaurant | Angle Barcelone 2* |
9 | Vol | Barcelone-Madrid – Iberia – Business Class |
10 | Vol | Madrid-Paris Orly – Iberia – Business Class |
Le concept de Xerta
Xerta est le nom du petit village ou le chef, Fran Lopez, a obtenu sa première étoile. Le village se trouve dans la région du Delta de L’Ebre et l’inspiration du restaurant et 90% des ingédients de la carte en proviennent, d’où la part belle faite au poisson.
Disposant d’une étoile Michelin à la date de ma visite, le restaurant est situé dans l’hôtel Ohla Eixample Hotel à Barcelone.
Attention : il y également une version « Xerta restaurant à tapas » dans le même hôtel…ne vous trompez pas.
Le cadre de Xerta
Je dirai que c’est moderne, lumineux et très aéré.
Je me plains souvent des restaurants à la lumière tellement tamisée (euphémisme pour ne pas dire qu’on est quasiment dans l’obscurité la plus totale) où on ne voit plus ce qu’on a dans son assiette, mais ici c’est pratiquement l’excès inverse.
Mais si cela m’a un peu surpris pendant les premières minutes (l’habitude ?), ce sentiment m’a vite quitté.
Le restaurant a adopté le principe de l' »open kitchen » mais avec une mise en œuvre assez réussie où l’on voit sans trop voir.
La carte de Xerta
COVID oblige, la carte n’était disponible qu’en format numérique.
Elle s’articule autour de plusieurs menus.
Tant qu’à faire je prendrai le menu Hommage mais sans Wine pairing dont je ne suis vraiment pas fan. Même si les verres sont peu remplis, enchaîner une dizaine de vins différents n’est pas une option qui me convainc. Je préférerai prendre 2 ou 3 vins au verre au fil du dîner.
Le dîner et les plats
On commence par m’apporter des amuses bouche, avec une mise en scène un peu spéciale…
Surprenant et créatif.
Puis le ravioli de crabe et anguille.
C’est tellement beau qu’on ose pas y toucher. A vrai dire je ne suis pas fan de l’anguille et je cherche la noix de coco. Le consommé tiède est sympa. C’est bon mais je reste sur ma faim.
Les calmars à la romaine.
Super intéressant et original. Le pili est peut être trop discret à mon goût.
Le ceviche vient ensuite.
Un plat qu’on ne présente plus. C’est bon, c’est frais, mais le « truc qui tue » c’est la glace à la patate douce. Un régal !
Le thon rouge.
Un côté terre-mer intéressant avec la carotte et les pignons de pin.
Bébé anguille…. sans aucune explication ce plat remplace l’huitre….
Ainsi préparée et fumée l’anguille passe beaucoup mieux pour moi. Délicieux.
Le riz soccarrat….avec une petite mise en scène sympa
Le « soccarat » est une pratique de caramélisation du riz dont d’aucuns disent qu’il est indispensable à toute bonne paëlla. Le goût fumé est très agréable.
Le bar à la truffe.
La cuisson du poisson est parfaite, la truffe généreusement dosée, l’alliance avec la mandarine bien trouvée mais, au nez, il y a quelque chose qui me fait tiquer.
Je fais une petite pause. Il est 21h30 et d’un seul coup le restaurant est plein. Je signale également que bien qu’étant installé à moins de 2m de la cuisine ouverte je ne sens pas une odeur.
Arrive enfin le caneton.
Cuisson et sauce parfaites…toutefois il y a un ingrédient qui parfois se détachait un peu trop de la sauce sans que je puisse l’identifier et qui jurait un peu.
On m’amène ensuite un pré-dessert.
C’est bien vu, c’est frais, et bienvenu après les nombreux plats enchainés à un rythme soutenu.
Vient ensuite le vrai dessert : le biscuit au chocolat et aux algues.
Le biscuit est léger, le chocolat fondant. L’algue est dessous, quasi imperceptible et ça n’est pas plus mal.
Pour accompagner cela j’ai au fil du repas commandé 3 verres de vin : un blanc, un rouge, un vin de dessert. Tous choisis avec pertinence par le sommelier et sans faire exploser la note.
Je terminerai par un armagnac et un thé vert.
Très bien mais l’armagnac servi au doseur ça casse un peu le charme…
Quelques douceurs pour terminer…
Le personnel et le service
Très agréable et convivial, pas guindé du tout.
Juste deux séquences un peu moins réussies : une attente interminable pour obtenir mon addition puis récupérer mon vestiaire.
L’ambiance
Feutrée, musique de fond sympa mais discrète, lumières peut être un peu fortes.
Conclusion
Un excellent diner. La base est assez classique avec des produits du terroir de la région de l’Ebre, mais la manière dont ils sont travaillés permet de revoir des plats à priori connus avec un regard neuf…et étonné.
Le service est irréprochable et agréable, modulo les deux remarques faites plus haut.
Au final tout cela pour une addition à 238 euros que je trouve justifiée.
Il est évident que c’est un somme mais quand on s’aventure chez un étoilé on sait à quoi s’attendre. De plus il y a 35 euros d’armagnac dont j’aurais pu me passer.
Je dis donc en général, dans ce genre d’établissement, qu’il faut s’attendre à une addition élevée, la seule question étant de savoir si a la fin on estime en avoir eu pour argent ou s’être fait voler. Par exemple les 214 euros payés au Yakuza by Olivier à Paris me restent encore en travers de la gorge plus de 6 mois après.
Là ça n’est pas le cas, je suis juste heureux de cette expérience avec, de plus, une cuisine qui sort un peu des sentiers battus.
Xerta Restaurant Barcelone
Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix
Excellent
Une cuisine très créative sur une base de produits du terroir.