Restaurant Los Caracoles Barcelone : un attrape touriste

J’étais en recherche de quelque chose de plus « authentique » entre deux étoilés lors de ce séjour Barcelonais. Me fiant aux recommandation de quelques proche et après les quelques vérifications d’usage en ligne, j’opte donc pour « Los Caracoles » (les escargots en espagnol).

Pour rappel, les articles liés à ce voyage :

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3VolMadrid-Barcelone – Iberia – Business Class
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7RestaurantLos Caracoles Barcelone
8RestaurantAngle Barcelone 2*
9VolBarcelone-Madrid – Iberia – Business Class
10VolMadrid-Paris Orly – Iberia – Business Class

Le concept de Los Caracoles

Los Caracoles est une auberge de ville, et peut être la plus ancienne de la ville puisque le restaurant a vu le jour en 1835 et appartient toujours aux héritiers des fondateur, c’est donc toujours la même famille qui tient les rênes de l’établissement.

En termes de cuisine on a donc affaire à une cuisine simple et authentique.

Si je me permettais la comparaison on est dans la ligné des auberges et bistrots parisiens.

C’est d’ailleurs cette dimension historique qui a emporté ma décision.


Le cadre de Los Caracoles

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Niveau cadre on est totalement en cohérence avec l’identité et l’histoire de l’établissement : une vieille auberge dont la décoration a été gardée « dans son jus » (ils ont du juste installer l’électricité entre temps).

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On doit avoir à faire à plusieurs immeubles qu’on a fait communiquer au fil du temps car il y a plusieurs salles, sur plusieurs niveaux, et pour rejoindre sa place on passe son temps à monter et descendre suivant un parcours bien défini : la circulation ne se fait que dans un sens, histoire de ne pas créer d’embouteillages.

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Les murs sont couverts de photos de célébrités qui ont fréquenté l’établissements et des nombreux prix qu’il a glané au fil des ans.

Fait amusant, pour passer de l’entrée à la salle on traverse littéralement un bout de la cuisine.

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Le menu de Los Caracoles

Comme annoncé c’est assez simple et traditionnel. Mais la carte est toutefois assez riche.

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Le diner et le service

Après une attente un peu longue à l’accueil on me fait donc cheminer dans un dédale de couloirs et d’escaliers pour me conduire à ma place. Place d’où je peux admirer l’étage du dessous ainsi qu’un bel assortiment de jambons…

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Pour le dépaysement je repasserai : autour de moi on ne parle que français !

La prise de commande se fait assez rapidement. Je choisirai les croquettes de queue de boeuf et la Zarzuela, un de mes plats favoris. Le tout accompagné d’un verre de vin et précédé d’un negroni à l’apéritif.

Le service tarde un peu…à tel point que l’apéritif arrive à peine une minute avant l’entrée.

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Il est relativement correct mais je serai surpris qu’ils aient respecté le dosage original…

Quant au verre de vin il est servi généreusement…ce qui s’avérera une bonne chose tant il sera difficile de s’en faire resservir un second.

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Les croquettes de queue de boeuf seront bonnes et, chose à signaler pour un plat frit, pas grasses.

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Rien d’exceptionnel mais aucune raison de se plaindre non plus.

L’attente pour la Zarzuela sera un peu longue mais finalement il arrive à ma table.

Le poisson est bien cuit, ça a du goût. Ca n’est pas la meilleure que j’ai mangé, loin de là, mais c’est très convenable.

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Durant toute la durée du repas j’essaierai d’obtenir un second verre de vin. En vain. Personnel aux abonnés absents.

Finalement je profiterai de la commande du dessert pour en redemander un. Et je prendrai le fondant au chocolat. Il mettra encore plus de temps à arriver que le plat. Franchement à ce stade l’attente commence vraiment à me fatiguer.

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Le fondant a dû être fondant et chaud dans une vie antérieure avant d’arriver à ma table mais là il est assez quelconque.

Je demande un café et l’addition….le café se fera attendre mais l’addition arrivera, elle, avant le café.

Je laisse trainer un peu mes oreilles…les tables autour de moi n’ont pas l’air plus emballées, même celles qui ont pris la spécialité à savoir les escargots. Beaucoup de blagues sur le service et quand au contenu de l’assiette certains préfèrent en rire.

Bon, après 30 minutes je finis par payer et quitte le restaurant.

L’ambiance

Peut être la seule chose qui a trouvé grâce à mes yeux : c’est bruyant, vivant, comme une bonne auberge.

Le personnel

Le personnel incarne parfaitement la dualité de l’établissement.

Première chose, il est très avenant et aimable, c’est toujours cela de pris.

Mais le service est vraiment industriel dans le mauvais sens du terme : une fois la commande prise vous êtes dans la matrice et c’est très difficile d’intercepter quelqu’un pour demander quelque chose. Les plats sortent à la vitesse à laquelle ils sortent ce qui fait que vous avez un plat en même temps que l’apéritif, un autre après une longue attente et le café après l’addition.

C’est la rançon du succès : ce qui a dû être une agréable auberge est devenu une usine. Le personnel est agréable mais il ne peut rien contre le système : on leur demande d’envoyer des plats en masse et vite et c’est tout.

Conclusion

Los Caracoles a dû être un endroit sympa et très agréable par le passé mais il est victime de son succès. Les plats sont bons sans être fantastiques et le service se rapproche plus d’un Mc Do que d’une auberge de ville.

Aujourd’hui le restaurant fait partie des « must see » de nombreux touristes et à viser la quantité il y a perdu quelque chose. Le restaurant n’a plus d’authentique que le cadre et encore s’agit il d’une belle mise en scène pour les touristes : on y va comme on visite un musée, la nourriture est secondaire et le service industriel.

Le tout pour 65 euros. Est-ce que ça les vaut ? Je ne pense pas.

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Los Caracoles Barcelone

Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix

Pour les touristes

Un restaurant qui a perdu son âme : le cadre est resté, pour le reste c'est un service industriel pour hordes de touristes.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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