Restaurant Sturehof à Stockholm : une brasserie solide mais pas enthousiasmante

Difficile de trouver un restaurant qui donne envie en ce dimanche soir à Stockholm. Beaucoup sont fermés, surtout les plus « interessants », les rares tables un peu créatives ouvertes sont pleines et je n’ai pas envie de jouer à la roulette russe dans les rues touristiques de la vieille ville…ça n’est pas ce soir que je renouvellerai une expérience aussi surprenante qu’agréable que celle de la veille chez Nisch.

Je me rabattrai donc sur « Sturehof », une table historique ayant pignon sur rue, style grande brasserie des boulevards parisiens. Pour la créativité on repassera, mais il n’y a aucune raison pour que ça ne soit pas bon !

#TypeArticle
1HôtelMoxy Paris CDG (pas d’article, regardez nos anciens articles sur le Moxy Paris CDG)
2VolParis-Zurich – Swiss – Business Class
3VolZurich-Stockholm – Swiss – Business Class
4HôtelMiss Clara by Nobis – Stockholm
5RestaurantRestaurant Nisch – Stockholm
6RestaurantRestaurant Sturehof – Stockholm (C’est ici)
7VolStockholm-Copenhague – SAS – SAS GO (éco)
8HôtelMoxy Copenhague Sydhavnen
9RestaurantRestaurant The Shrimp Copenhague
10RestaurantRestaurant Marv&Ben Copenhague
11SalonSalon SAS Gold à Copenhague
12VolCopenhague-Stockholm – SAS – SAS GO (éco)
13VolStockholm-Goteborg – SAS – SAS GO (éco)
14HôtelRadisson Blu Scandinavia Goteborg
15SalonSalon Vinga à Goteborg
16VolGoteborg-Zurich – Swiss – Business Class
17VolZurich-Paris – Swiss – Business Class (à venir)

Le concept de Sturehof

Comme je disais plus haut la manière la plus simple de présenter Sturehof est de le comparer aux grandes brasseries des grands boulevards parisiens. Une grande salle un peu bruyante, un service des plus classiques, une carte qui fait la part belle aux fruits de mer et une clientèle aussi classique de l’établissement. Plus âgée qu’ailleurs, un peu apprêtée mais pas trop : ça sent plus de repas d’affaire, le déjeuner avec belle-maman ou la grande occasion familiale que la bistronomie fine et branchée.

Donc le concept résumé en une phrase : tradition, style intemporel et fruits de mer.

Notons que l’établissement a été créé en 1897 comme un restaurant d’inspiration allemande et a pris l’appellation Sturehof en 1905, devenant le premier restaurant de fruits de mer de la ville.

Le cadre de Sturehof

D’extérieur c’est d’un grand classicisme qui colle parfaitement au style de l’établissement.

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Sinon on retrouve bien là le cadre traditionnel d’une brasserie.

Une belle terrasse pour consommer la journée et une grande salle à l’intérieur.

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Bizzarement l’entrée ne s’est pas faite là mais sur le côté. Traversée d’un bar qui ne paie pas de mine puis arrivée dans la salle principale.

Une grande salle, déco début de siècle d’un côté mais manque de charme et de chaleur de l’autre. Une cantine bien décorée en somme.

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Il y a du potentiel mais tout cela me semble un peu dépareillé et, pour une fois que je ne me plains pas de la faible luminosité d’une salle de restaurant, la lumière vive ne contribue pas à mettre tout cela en valeur, plutôt à faire ressortir un style sans grande personnalité.

Après on retrouve tous les codes de la brasserie : nappage blanc, personnel en tablier etc..

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Ni beau mi moche, pas chaleureux : on sent bien la brasserie traditionnelle, bien installée, qui joue tout sur son nom et se soucie peu du reste.

Pourvu qu’elle accorde plus d’importance à ses plats qu’à son aspect.

La carte de Sturehof

La carte est distribuée sur une grande feuille de papier. Comme dans les brasseries elle est un peu confuse entre entrées et plats d’un côté, les fruits de mer de l’autres, un encart spécial avec les plats du jour…

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Pour ma dernière soirée à Stockholm je décide de me faire plaisir : croquettes au saumon, huitres, turbot et glace au…foie de canard.

Le repas et les plats

Donc comme je vous l’ai dit l’entrée se fait par le côté en traversant un bar franchement peu avenant. L’entrée dans la salle donne une toute autre impression : cela fait sérieux et traditionnel à défaut d’être enthousiasmant. En fait de grande brasserie on a les codes mais on est loin de style d’intérieur d’un Mollard à Paris ou de l’Excelsior à Nancy…pour ne citer que ceux là.

L’accueil est très chaleureux et on m’installe à ma table. Tant que le restaurant n’est pas plein ils ont l’intelligence d’espacer les clients.

Je prend une coupe de champagne le temps d’analyser la carte et faire mon choix. On me laisse le temps de choisir, je ne me sens pas pressé.

Une fois la commande passée l’entrée, les croquettes au saumon, fromage aux herbes, œuf de truites, arrivent très rapidement. Tellement rapidement que je n’ai pas fini mon champagne et pas encore commandé mon vin.

Je prendrai un verre de Pinot noir et j’en profite pour noter que le restaurant offre une large de carte de vins au verre, ce que j’apprécie. J’ajoute que les verres de vin sont servis très généreusement.

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Les croquettes sont bonnes mais entre le fromage aux herbes et la crème au raifort le saumon peine vraiment à faire entendre sa voix. D’ailleurs je ne l’ai pas entendue.

Aussi bizarre que cela puisse sembler j’avais une petite envie d’huitres…et comme on pouvait les commander à l’unité j’ai pris 3 Belon. Il n’y en avait malheureusement plus donc je me rabattrai sur des Marennes Oleron.

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Rien à dire. De toute manière les huitres sont fraiches ou pas et le rôle du restaurateur s’arrête là.

Vient ensuite le Turbot, sauce beurre blanc, truffe d’été, asperges et pommes de terres confites au four.

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La présentation est sobre et classique.

Le poisson est ferme impeccablement cuit, les pommes de terre fondantes et la sauce au beurre étonnamment légère.

C’est un grand classique sans aucune créativité mais impeccablement et sobrement exécuté.

Vient ensuite le dessert et je vous avoue que c’est avec une grande curiosité que j’ai choisi la glace au foie de canard, cerises et noix de pistache

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La présentation est sympathique.

L’ensemble est agréable mais je cherche encore le foie de canard (et peut être est-ce une bonne nouvelle ?). J’en sentirai une bribe lorsque la glace sera un peu fondue mais c’est tout. Au final un bon dessert mais la surprise (bonne ou mauvaise) attendue n’est pas au rendez vous.

L’ambiance

J’ai retrouvé ce que j’aime dans les brasseries : le bruit des conversations qui s’entremêlent plutôt qu’une musique trop forte. Je sais que certains aiment moins mais dans ce cas autant éviter ce type d’établissement car cela fait partie de leur ADN.

Sinon on a une population un peu plus âgée qu’ailleurs, visiblement assez aisée. Comme je le l’ai dit c’est plus un endroit pour un repas business ou une grande occasion familiale qu’un diner en amoureux. Un endroit statutaire où il faut aller et être vu également.

En somme une ambiance de brasserie huppée. On aime ou on aime pas c’est tout.

Le service

Aussi rapide (parfois trop…) qu’agréable. Personnel avenant et souriant (mais je n’ai jamais eu de mauvaise surprise en Suède de ce côté) moins obséquieux que son équivalent parisien dans des établissements similaires.

Conclusion

Une brasserie qui tient ses promesses. C’est solide, sans surprise ni créativité, mais très bien exécuté.

Un endroit où on va pour le statut de l’établissement et sa réputation (quand on est un local), quand on a rien trouvé de mieux à part un attrape-touriste (quand on est étranger) et globalement un endroit qui vous épargne toute surprise qu’elle soit mauvaise ou bonne.

Maintenant à 140 euros (sachant que j’ai pris du champagne et plusieurs verres de vin qui coûtent très cher ici…enfin encore plus que le reste) que faut il penser ? Pour la région c’est cher mais ça passe. Limite mais ça passe. J’ai déjà mangé moins bien à Paris pour 130 euros

Restaurant Sturehof à Stockholm

Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix

Bien

Une brasserie traditionnelle huppée sans charme et sans surprise. C'est solide, c'est bon mais ça ne fait pas rêver.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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