On rentre enfin dans le vif de ce séjour en Croatie avec le vol Austrian qui m’amène à Vienne, escale sur le chemin de Split. Ce vol en business class sera opéra par Austrian en A320
Avant d’aller plus loin, un petit rappel des articles liés à ce voyage :
# | Type | Report |
1 | Hotel | Moxy Charles de Gaulle |
2 | Lounge | Salon Sheltair Roissy Terminal 2D |
3 | Vol | Paris-Vienne en business class sur Austrian (C’est ici) |
4 | Salon | Austrian Business Lounge (Non Schengen) à Vienne (T3 G) |
5 | Vol | Vienne-Split en business class sur Austrian |
6 | Hôtel | Le Méridien Lav Split – Deluxe Sea View Room |
7 | Restaurant | Restaurant Süg Split |
8 | Restaurant | Restaurant Kadena Split |
10 | Vol | Split-Zagreb en business class sur Croatia Airlines |
11 | Vol | Zagreb-Dubrovnik en business class sur Croatia Airlines |
12 | Hôtel | Sheraton Dubrovnik Riviera Hotel – Deluxe Room |
13 | Restaurant | Restaurant Konoba Bonaca Dubrovnik |
14 | Restaurant | Restaurant Heritage of Dubrovnik |
15 | Restaurant | Restaurant Zuzori Dubrovnik |
16 | Restaurant | Dubrovnik Restaurant Dubrovnik |
17 | Vol | Dubrovnik-Vienne en business sur Austrian |
18 | Vol | Vienne-Paris en business sur Austrian |
Réservation du billet
Pour ce vol j’ai choisi le meilleur rapport expérience/prix à priori puisqu’Austrian me proposait un Paris-Split et un retour Dubrovnik Paris en business pour environ 350 euros. Billet réservé sur le site de la compagnie un bon mois avant le départ.
Enregistrement et parcours au sol
Je me suis enregistré sur l’application de la compagnie mais l’émission de la carte d’embarquement n’a pas été possible sur ce segment (mais possible pour le Vienne-Split…). En raison du COVID et de la mise en place récente du pass sanitaire les contrôles étaient effectués aux comptoirs, raison pour laquelle j’ai vu à ma grande surprise un grand nombre de passagers dans la file d’attente avant d’en comprendre la cause.
Arrivant du Moxy où j’avais passé la nuit précédente c’est avec joie que je revois le Grand Charles (surnom du panneau d’affichage des vols au dessus de la gare TGV) rempli de vols au départ. Ca n’est pas encore comme avant mais ça y ressemble.
Un peu plus loin la file de passagers allant passer un test PCR.
Austrian opère du terminal 2D qui est son domicile habituel à CDG contrairement à ses sœurs Lufthansa et Swiss qui y ont déménagé après avoir également occupé le 2C, le T1 étant fermé en raison du COVID.
Me voilà donc parti pour une très longue marche matinale à travers les couloirs de l’aéroport. On ne peut pas dire que ça soit la grande affluence.
CDG se refait une beauté…
Me voici arrivé au comptoir d’enregistrement ce qui n’est pas vraiment une contrainte : pour une fois j’avais une valise à enregistrer donc j’aurais dû y passer de toute manière. Les agents sont là, il n’y a personne, cela va être rapide. J’entend à ma surprise jouer du piano sans pouvoir en identifier la source. Ambiance Austrian en l’honneur de Chopin ?
C’était trop beau. Il est 7h10 et le check-in ne commence qu’à 7h30 donc je vais me trouver un coin pour attendre. Pas de banc ni de siège dans cette zone du terminal, je me rabat donc sur ce siège abandonné dans un recoin et qui n’avait a priori rien à faire ici.
Entre temps d’autres passagers arrivent et se font éconduire tout comme moi. Mais eux devront attendre debout.
7h30…le personnel papote mais les opérations d’embarquement ne commencent pas. La file est désormais bien pleine.
7h35 ça commence enfin et je rejoins la file prioritaire. Nous ne sommes pas nombreux mais ça traine un peu, un seul comptoir traitant deux files prioritaires. Devant moi ça s’impatiente. Un second comptoir ouvre et ça va mieux.
Contrôle du pass, de mon formulaire sanitaire pour rentrer en Croatie, enregistrement de ma valise, le contact avec l’agent est chaleureux et efficace. Par contre ce piano me casse les oreilles et on a un peu de mal de s’entendre entre le son de l’instrument, le bruit du hall et les masques…et je comprend que le son vient du hall d’embarquement, derrière, où un piano est en libre service pour les passagers.
A 7h54 c’est fini et je peux me diriger vers les contrôles
Aucune attente en file prioritaire Accès N°1 pour les contrôles de sécurité que je passerai comme une lettre à la poste.
Je redescend au niveau des portes d’embarquement et traverse la zone duty free du 2D, terminal que j’ai pas fréquenté depuis une éternité (juin 2017 et un Finnair pour Helsinki pour être précis).
Le terminal est quasi désert à cette heure.
Me voici parti pour une très longue marche, parallèle mais dans le sens inverse de celle que j’ai fait pour enregistrer mais côté airside maintenant afin de rejoindre le salon.
Salon
Il s’agit du salon Sheltair, sans grand intérêt mais dont vous pouvez toujours aller lire le report.
Embarquement
Mon séjour au salon terminé je retraverse le hall dans l’autre direction afin de rejoindre ma porte d’embarquement. C’est agréable de faire de l’exercice de bon matin mais cela fait quand même beaucoup de marche pour des passagers chargés ou devant « gérer » une famille.
Au passage je tombe sur le piano qui me faisait mal aux oreilles plus tôt.
L’appareil est là et nous attend.
L’embarquement commence rapidement avec des priorités respectées : on commence par les groupes 1 et 2.
En attendant dans la nourrice qu’on nous laisse entrer dans l’appareil je remarque qu’on parle beaucoup français. Pas étonnant quand on voit les tarifs agressifs déployés par le Lufthansa Group au départ de Paris et s’agissant de passagers « prioritaires » je me dis qu’Air France est en train de se faire tranquillement dépouiller de sa clientèle affaires / elite sur certaines destinations. Quand plus loin vous verrez la prestation servie en vol vous aurez une seconde explication.
Quelque pas plus tard je suis dans la cabine.
La cabine de l’A320 Austrian
Quiconque a un peu voyagé sur les compagnies du Lufthansa Group ne sera pas surpris : c’est la même cabine uniformisée sur les Airbus A320/21 de toutes les flottes.
Imaginez une cabine Lufthansa avec du rouge pour donner une teinte « Austrian » et vous avez tout bon.
Un changement toutefois : il ne s’agit plus du traditionnel siège NEK (pour Lufthansa Neue Europakabine autrement appelé planche à repasser) vu et revu dans les compagnies du groupe Lufthansa mais du Geven ESSENZA qui équipe peu à peu la flotte depuis 2019. Un siège qui s’avérera plus confortable qu’attendu et en tout cas au dessus de son prédecesseur.
Je le trouve d’apparence un peu plus premium que les anciens sièges NEK peut être parce que les tons sont différents ou l’appareil récent. Le OE-LZA sur lequel j’embarque n’est chez Austrian que depuis 2020 donc autant dire que sa cabine n’a pas du voir beaucoup de monde depuis sa mise en service (pour les curieux il a commencé sa carrière en 2007 chez Juneyao Airlines).
Le siège du milieu est neutralisé comme il se doit et deux couvertures y sont disposées.
L’espace entre les sièges est confortable en tout cas en business et mon 1m88 apprécie.
Dans l’aumonière on ne trouve plus, à l’instar de toutes les compagnies, de revues dont le COVID a eu (momentanément ?) la peau mais le menu du « Buy On Board », Austrian ayant adopté le modèle de la restauration payante sur sa classe économique moyen courrier comme Lufthansa, comme Swiss et comme Brussells Airlines au sein du LH Group. Qu’on l’aime ou pas il faut s’attendre à ce que cela devienne la norme : British Airways et Iberia chez IAG y sont déjà passé et demain probablement Air France comme le dévoilaient récemment nos amis de The Travelers Club.
Menu Austrian
Etant en business je ne suis concerné sur ce vol mais quand même…
Autre constante chez LH Group : l’embarquement est fluide et mené tambour battant. Au bout de 20 minutes on peut fermer les portes
Le vol en business vers Vienne sur Austrian
On se dirige vers le doublet de pistes au nord de CDG.
Sur la route pendant le taxi j' »admire » le lugubre Mercure derrière lequel je vois mon Moxy.
Les travaux de jonction des satellites continuent au T1 dont j’espère (sans trop y croire) qu’il réouvrira bientôt.
Très rapidement après le décollage le rideau séparant la business de l’éco est tiré. 3 minutes après le service des boissons commence et 10 minutes plus tard les plateaux arriveront.
J’ai toujours une petite appréhension sur les plateaux servis sur des vols matinaux (ici départ 9h45) : je trouve en général la prestation bâclée par rapport aux autres heures de la journée…
Et voici donc le plateau du jour servi à 10h20.
Oui vous ne rêvez pas : un plat chaud sur un Paris-Vienne. C’est un sujet dont on va bientôt reparler chez TravelGuys mais selon les compagnies la durée de vol à partir de laquelle on a du chaud varie amplement selon les compagnies. Chez Austrian comme chez Swiss elle est à deux heures. De mémoire elle est de 2h30 ou 3h chez Lufthansa et de 3h chez Air France (même si selon l’article que je mentionne plus haut le chaud devrait bientôt y disparaitre des vols de moins de 5h prochainement)
L’hôtesse me souhaite bon appétit en français.
Non seulement j’ai un plat chaud mais en plus autre chose que la traditionnelle omelette sèche qu’on nous impose souvent à ces heures ou un mix sucré-salé douteux.
Un gratin de pâtes au fromage et à la crème. Sur un vol de 2h en matinée je suis très agréablement surpris. En plus c’est bon et parfaitement cuit. Par ailleurs un autre détail appréciable : contrairement à Lufthansa, Austrian donne du sel et du poivre avec ses plateaux moyen courrier.
Le pain est également chaud ce qui ne gâte rien.
Le dessert sans être exceptionnel sera léger et passera tout seul.
Il n’y a rien à faire : en catering, Do&co (qui fournit Austrian) est au dessus du lot…à condition que la compagnie ait un minimum d’ambition bien sûr.
L’avantage du siège central neutralisé en business c’est qu’on peut s’installer à son aise.
Une fois le repas fini on repassera trois fois me proposer une boisson. Tournant à l’eau gazeuse je ne leur ai pas coûté trop cher mais c’est toujours un plaisir de pouvoir avoir ma boisson favorite quand d’autres osent me jeter un regard noir quand je commande un Perrier à 9h du matin car ça n’est pas une boisson que l’on sert aussi tôt.
Bien entendu, on est chez Austrian et on ne peut se quitter sans un (excellent) chocolat.
L’équipage Austrian
Peu d’interactions sur un vol aussi court mais le service sera poli, efficace et rapide. L’attitude à la fois pro et chaleureuse avec de petites attentions en français à l’occasion. On viendra régulièrement me proposer des boissons jusqu’à l’arrivée.
Sur un vol de 2h on en demande pas plus.
L’arrivée à Vienne
Le vol se poursuit paisiblement et on découvre la campagne Autrichienne avant de se poser.
Le commandant de bord demande aux passagers d’éteindre tous les appareils électroniques ce que personne ou presque ne fera, pensant certainement qu’il parle du mode avion. Sans le savoir ils ont certainement vécu un atterrissage automatique qui requiert ce type de précaution.
On roule ensuite tranquillement vers le terminal.
Le débarquement et la correspondance
Le débarquement se passe sans encombre et je peux tranquillement me diriger vers ma correspondance pour Split.
S’en suit une longue longue marche dans les couloirs jusqu’à ce qu’on arrive à un point de contrôle nous permettant de rebasculer sur le circuit « départs ». On y vérifie nos pass sanitaires avant de pouvoir poursuivre.
Quelques dizaines de mètres plus tard je me retrouve…aux contrôles de sécurité de l’aéroport au passage en zone « airside ». Nouveau circuit dû au COVID ? Je pense que oui car à ce stade le fait que je parte en non Shengen n’a pas impacté mon parcours.
Bref après avoir parcouru l’aéroport sur toute sa longueur je vais devoir repasser tous les contrôles et refaire le chemin en sens inverse. Ma correspondance a priori large sera finalement suffisante sans plus.
Mais ces péripéties seront relatées dans le récit du vol entre Vienne et Split à venir bientôt.
Conclusion
Absolument rien à redire sur le service d’Austrian qui montre qu’on peut faire une prestation chaude et de qualité sur un vol de 2h partant à 9h45 du matin, n’en déplaise à certains.
J’ai aussi apprécié le nouveau siège qui s’il ressemble de loin à l’ancien est beaucoup plus confortable.
Le seul point soir fut la correspondance à Vienne dont vous avez un avant goût ici et que je détaillerai plus tard.
Paris-Vienne en Business sur Austrian
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Très bien
Excellente prestation d'Austrian qui montre qu'on peut faire une prestation chaude et de qualité sur un vol de 2h partant à 9h45 du matin, n'en déplaise à certains.