Cette année comme souvent j’ai pris mes vacances en « décalé », en septembre. Mais à force d’avoir des fourmilles dans les jambes je me suis organisé une escapade à Bordeaux le temps d’un week end histoire de tester quelques bonnes tables.
Mais avant d’attaquer le volet gastronomique de ce récit de voyage il y a la « logistique » qui m’amène dans la capitale de Nouvelle Aquitaine. Après une nuit catastrophique au Sheraton Roissy, la seconde étape de ce voyage est donc un Roissy-Bordeaux sur Air France en classe économique.
Le programme du voyage :
# | Type | Report |
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1 | Hôtel | Sheraton Roissy CDG |
2 | Vol | Paris-Bordeaux – Air France – Economy (C’est ici) |
3 | Hôtel | Renaissance Bordeaux |
4 | Restaurant | Le Pressoir d’Argent Gordon Ramsay |
5 | Restaurant | Le Quatrième Mur (Bordeaux) |
6 | Vol | Bordeaux-Paris – Air France – Economy |
Réservation du billet
J’ai réservé mon billet un mois avant de partir, c’est à dire en plein été pour un départ en plein été. Avec les français qui légitimement voulaient profiter de l’allègement des contraintes sanitaires et s’aérer après 18 mois compliqués je ne m’attendais pas à des tarifs compétitifs et j’ai été servi.
Plus de 400 euros l’aller-retour en Economy.
Autant vous dire les choses honnêtement, à ce prix normalement là je reste chez moi. Mais il se trouve que j’avais un voucher Air France qui datait du début de la pandémie et ayant de moins en moins l’occasion de voyager sur notre compagnie nationale c’était l’occasion de l’utiliser et ainsi « solder les comptes ». Le voyage m’est ainsi revenu à un peu moins de 200 euros aller-retour ce qui est un peu plus acceptable.
Je sais, j’aurais pu prendre le train mais les prix étaient tout aussi exhorbitants et là je n’avais de voucher. Et de tout manière tant que je peux éviter la SNCF….
Je signale juste au passage qu’il m’aurait coûté moins cher de passer par Zurich et voyager en Business sur Swiss si je n’avais pas eu ce bon de réduction. Option que je choisirai certainement à l’avenir si je devais refaire ce trajet.
Parcours au sol
Ayant séjourné au Sheraton je me réveille en plein cœur du terminal 2E ce qui simplifie grandement l’accès à l’aéroport pour un vol matinal.
En cheminant dans les couloirs je vois avec plaisir un terminal autrement plus occupé que cela n’a été le cas ces derniers 18 mois.
On contrôle nos billets avant d’accéder au terminal. Contexte sanitaire oblige, seuls les voyageurs sont autorisés à y rentrer.
Il n’y a pas foule à l’Accès N°1 (c’est le principe des files prioritaires me direz vous….)
Je me retrouve donc très rapidement « airside » dans un terminal 2F très moyennement rempli.
J’ai du temps devant moi, je file donc au salon.
Vous auriez certainement aimé une visite du tout nouveau salon Air France du 2F et bien ça sera pour une autre fois. Annoncé pour mi-juillet des « problèmes techniques » ont repoussé son ouverture et en ce début aout il n’est pas encore en service. Mais au moins je vous montre son entrée.
Direction donc le bon vieux salon situé au bout du satellite et qui vis ses dernières semaines.
Salon
Le salon est bien plein et j’ai toutes les peines du monde de trouver une place. Finalement j’intercepterai un siège qui vient de se libérer à l’étage inférieur non sans avoir erré une dizaine de minutes.
Je me demande toujours quel génie à conçu un salon sur deux étages sans ascenseur avec escalier en colimaçon sachant que par principe il faut s’attendre à une clientèle qui a des valises. Mais avec l’ouverture du nouveau salon ça ne sera plus qu’histoire ancienne.
Les prestations sont elles-aussi revenues à la normale mais il faut reconnaitre qu’Air France fait partie des compagnies qui ont le moins dégradé la prestation de leurs salons pendant la pandémie. On peut même dire que le client y gagnait car il y avait un agent pour le servir en lieu et place du self service.
D’accord, la ‘ »normale » ne fait pas beaucoup rêver mais venant d’où on vient il faut tout de même savoir apprécier ce qu’on a. De toute façon le matin pour moi c’est une eau gazeuse et c’est tout.
Encore une fois il est temps que ce salon tire sa révérence. Bien que rénové il y a quelques années son mobilier est bel et bien au bout du rouleau, comme le montre ma chaise.
Rien de bien exaltant à raconter, le temps passe et l’heure de l’embarquement approche.
Embarquement à Paris
Le vol est supposé être complet si je me fie à la sélection des sièges dans l’application mais ça n’est pas encore l’affluence en porte.
Et finalement…on nous annonce que le vol est retardé. Ceux qui ne se sont pas pressés ont eu raison.
Finalement on n’embarquera pas à 9h00 mais à 9h20. On ne m’enlèvera pas de l’idée que ces retards sont anticipables et peuvent être annoncés avant que les passagers ne commencent à se presser en porte mais bon.
Avant toutes choses on commence à faire embarquer dans le plus grand désordre un gros groupe de familles avec enfants. Ensuite enfin on ouvre l’embarquement des passagers prioritaire. L’agent se confond en excuses pour les retards successifs.
Je passe dans les premiers mais n’avance pas beaucoup plus loin…les familles sont coincées dans le jetway car l’avion n’est pas encore prêt.
On finit quand même par accéder à l’appareil.
Au moment d’arriver à ma place au rang 6 je me rend compte qu’elle est occupée. Une des mères de familles me regarde d’un air surpris en me disant « ah on ne peut se mettre où on veut ». Ben non.
Je peux enfin m’installer après qu’elle ait récupéré ses affaires et rejoint le fond de l’appareil.
L’embarquement dure, dure, dure….et finit par s’achever. Je ne me suis jamais amusé à chronomètrer les embarquements mais un jour il faudra. J’ai l’impression que ceux d’Air France sont toujours plus longs et moins efficaces que ceux des autres mais c’est peut être un sentiment biaisé par l’habitude.
42 minutes après que le préembarquement des familles a commencé on nous annonce enfin que l’embarquement est fini. Mais il reste encore beaucoup de monde debout dans l’allée.
On nous remet une fiche de suivi sanitaire à remplir et remettre au débarquement. La bureaucratie à son paroxysme.
La cabine de l’A320 Air France
Rien que du très classique ici.
J’aime beaucoup cette cabine, enfin davantage que d’autres qu’on peut rencontrer en moyen courrier sur Air France. Le cuir est quand même plus confortable que le tissu, la tablette est de taille acceptable et le siège ne donne pas l’impression d’avoir rétréci au lavage.
Pour les jambes l’espace est très correct. On a vu mieux mais pour un vol aussi court et en éco c’est suffisant.
Par contre la cabine commence quand même à vieillir. Usure ? Défaut d’entretien ? De ménage ? Les trois peut être.
Le vol et le service à bord
Après un peu de roulage pour rejoindre le doublet sud on décolle sans attendre et nous voici enfin en l’air.
Le service commence. Par l’avant pour la business, par l’arrière pour l’éco. Une fois le service de business terminé les membres d’équipage qui s’en occupaient ne se positionnent pas en début de cabine éco mais au milieu pour remonter.
Moralité en étant au rang 6 je serai servi au début de la descente.
On me demande ce que je désire, je demande un eau gazeuse. L’hôtesse me jette un regard noir « mais il n’y a pas d’eau gazeuse monsieur !!!! « . Eau plate ou jus de fruit. Toutes mes excuses, je ne voulais pas sembler impoli, je n’ai pas suivi tous les épisodes de la réduction du service sur les lignes intérieures. A l’avenir je saurai que si je veux un Perrier il me faudra éviter de voyager à l’heure du petit déjeuner. Je me demande comment elle aurait réagi si j’avais demandé un verre de vin…. J’hésite entre la gifle et la crise cardiaque. En attendant ma voisine était morte de rire.
J’ai donc mon « snack » et mon verre d’eau plate.
Pour le coup il me faut aller vite car on va bientôt se poser. L’avantage des services légers me direz vous.
Très rapidement il faut mettre la cabine en configuration « atterissage ». Le personnel de bord débarrasse et s’assure que tout est prêt.
La même qui m’avait vertement fait sentir que j’aurais du savoir qu’on ne servait pas d’eau gazeuse le matin passe dans l’allée en disant d’une voix sèche aux passagers qui n’ont pas encore relevé leur tablette…. »tablette !! tablette !!! tablette!!! ». La classe absolue.
L’équipage
Que dire ?
Débordé lors de l’embarquement, sec pendant le vol (en tout cas pour la personne à qui j’ai eu affaire), si c’est pour faire un service pareil autant ne pas en faire.
L’atterrissage et l’arrivée à Bordeaux
Je regarde par le hublot pour me changer les idées, j’aime beaucoup l’approche sur Bordeaux. Pour l’anecdote cette ligne, ou plutôt la défunte navette entre Orly et Bordeaux qu’on a sacrifié sur l’autel des préoccupations écologiques engendrées par le virus (si quelqu’un peut m’expliquer le lien entre les deux…) m’est très chère car c’est en accumulant les aller-retours au tarif abonné à raison d’un ou deux par semaine que j’ai à l’insu de mon plein gré gagné mon premier statut gold chez Air France…
Les amateurs de foot reconnaitront le stade Matmut Atlantique.
Puis le quartier du lac… En haut à gauche près du pont le secteur de l’hôtel Renaissance que vous allez découvrir dans mon prochain article.
Belle vue sur l’anse de la Garonne et ce qu’on nomme le Port de la Lune.
On se rapproche du sol et des toits des habitations au dessus de Merignac…
Et on se pose sans encombre.
On roule vers le terminal et, alors qu’aucun appareil n’est stationné au Terminal B…. on va se stationner au large pour débarquer à pied.
S’en suivra un long cheminement dans le terminal A jusqu’à la sortie. Encore un parcours. aux multiples escaliers qui sera très apprécié par les gens devant porter des valises.
Conclusion
Une prestation standard sur un vol intérieur, ça n’est pas ça que je remettrai en cause par rapport au prix. La prestation est une chose, le yield management une autre et ça n’est pas parce qu’on a payé son billet cher à cause d’une demande élevée qu’il faut s’attendre à une meilleure prestation.
Je me m’étendrai pas non plus sur le salon, c’est de l’histoire ancienne aujourd’hui et le nouveau salon du 2F a l’air superbe.
Mais entre l’embarquement chaotique et l’attitude pendant le service et la préparation de la cabine pour l’atterrissage il y a quand même à redire. Après je veux bien aussi qu’au fil des années on rogne sur tous les frais possibles mais l’absence d’eau gazeuse (oui j’y tiens) sur les services matinaux (et que sur ceux-ci) et l’air offusqué qu’à pris la PNC lorsque j’ai osé en demander…je préfère en rire.
Mais je ne vais pas me plaindre, j’ai eu une largement meilleure prestation qu’un passager qui a la même époque paie 500€ son billet en business entre Paris et Londres.
Bref ce fut l’occasion de liquider un voucher. J’ai encore un Paris-Bordeaux prévu cet automne et ensuite je pense qu’il va falloir envisager des itinéraires plus « exotiques ».
Paris-Bordeaux, Air France, Classe Economy
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Insuffisant
Equipage pas au point, attitude peu commerçante et prix maxi pour un service plus que mini.