Situé à côté de Strasbourg, Miro propose une cuisine assez inventive mais le service n’est clairement pas au niveau de l’assiette.
Pour ce troisième diner à Strasbourg et après un étoilé (Au Crocodile) et un un restaurant traditionnel (Chez Yvonne) qui ont totalement répondu à mes attentes, j’ai visé entre les deux avec Miro. Le guide Michelin le crédite d’un « Bib Gourmand », récompense allant aux restaurants qui sans mériter une étoile sont sur la bonne voie et méritent d’être distingués.
Vous trouverez en bas de page tous les articles sur ce voyage à Strasbourg.
Le concept
Sur son site web, Miro se qualifie comme étant « plus qu’un restaurant ». Certainement une allusion au FC Barcelone, ville dont l’artiste est originaire et que se vante d’être « Més que un Club » (plus qu’un club). Ne cherchez par contre aucune filiation espagnole ou catalane pour cet établissement dont la cuisine est cependant inspirée par les voyages de son chef à travers le monde.
Le cadre
Si dans sa communication le restaurant mentionne systématiquement « Miro Strasbourg », certainement pour être facilement identifiable et rattaché à la ville, il se trouve en fait à Ostwald, à 5 kilomètres de là. Comptez une vingtaine de minutes de taxi pour vous y rendre.
Situé au bord d’une rivière le restaurant offre un cadre champêtre très agréable.
Par contre je subodore qu’en été ceux qui mangent en terrasse doivent partager leur repas avec les moustiques.
L’intérieur est plus classique pour ne pas dire quelconque.
La carte
Elle est créative et d’inspiration internationale.
Une version plus complète et détaillée est disponible sur le site du restaurant.
Le repas
J’arrive en début de soirée et suis immédiatement séduit par le cadre bucolique de l’endroit même si je mange à l’intérieur. L’accueil est très cordial et on m’installe à ma table.
On m’apporte la carte ainsi qu’un oshibori froid, chose que j’apprécie. Je choisirai le menu dégustation qui est une dégustation à l’aveugle : on découvre les plats au fur et à mesure qu’ils arrivent et ça n’est pas nécessairement des plats de la carte. Par contre on ne remet pas de menu écrit à la fin du repas ce que je trouve regrettable. Il faut tout mémoriser au fil du repas ce qui est d’autant plus difficile que la serveuse articulera très mal, rendant le nom des plats et des ingrédients parfois incompréhensible.
Pour l’apéritif je piocherai dans la carte de cocktails de l’établissement…
Je prendrai la Yuzu margarita.
Bon mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Pour accompagner l’apéritif on m’apporte une tartelette aux champignons et une gougère au morbier.
Très bon.
Puis arrive un amuse bouche : tofu frit et poudre d’algue.
C’est onctueux, léger, un peu fumé…très bon.
Le plat suivant mets du temps à arriver et les allées et venues du chef de salle me tapent sur les nerfs. Il passe son temps à traverser la salle avec un pas très lourd en prenant un malin plaisir à claquer ses semelles sur le sol…j’ai l’impression d’assister à un défilé militaire et je l’entends arriver depuis l’autre bout du restaurant. Insupportable !
Le plat arrive enfin : Tataki de saumon, sauce mezcal, guacamole, je n’ai pas compris la suite qui était inaudible.
C’est frais et gouteux, j’apprécie beaucoup.
Le plat suivant mettra lui aussi une éternité à arriver. C’est un œuf poché avec des asperges blanches croustillantes.
En fait ce sont des asperges panées. Encore un plat léger et plein de goût.
Et c’est reparti pour une longue attente avant que la suite n’arrive. Le service manque vraiment de rythme si je compare avec des établissements similaires.
Ce sera un poulpe cuit au brasero, spaghetti, ail noir… je ne comprend pas, la serveuse articule à peine. J’ai compris que c’était du poulpe en le mangeant…
Je pense aussi qu’il y a de la coriandre…
Là encore un plat qui a plein de goût ! J’apprécie vraiment. La cuisson est parfaite et il y a pleins de saveurs différentes qui se marient à la perfection. Les spaghettis froides sont assez originales également.
Le plat suivant arrivera…après une longue attente. Les plats sont très bons mais je ne me suis jamais autant ennuyé dans un restaurant (pour ne pas employer des mots plus crus).
C’est un carré d’agneau sur falafels de pois chiche…je n’ai pas compris la suite du nom du plat.
Encore une fois c’est très bon ! La cuisson de la viande est parfaite, le falafel est léger et les légumes très gouteux.
On m’apporte ensuite un maté infusé froid avec réduction de jus de fruit et citronnelle .
Il est sucré contrairement au maté traditionnel qui est amer. Ca ne me laissera pas un souvenir impérissable.
S’en suivra encore une longue attente avant qu’on m’apporte le pré-dessert.
St Maure de Touraine flambé à la torche.
Je vais finir par croire que c’est un critère de recrutement que de ne pas articuler. En tout cas c’est bon la rencontre du fromage et des fruits est très réussie.
Il faudra encore attendre avant que n’arrive le dessert : crème glacée au wasabi, ganache chocolat noir, crumble cacao. A ce stade j’en ai tellement marre et suis tellement pressé d’en finir que j’en oublierai de prendre une photo.
C’était frais et bon.
Au final un très bon repas gâché par un service pas au niveau.
Le service
En écrivant cet article le bruits de la démarche lourde et des pas du chef de salle me sont immédiatement revenus en tête. A croire qu’il voulait que toute la salle l’entende arriver ou qu’il se croyait à un défilé militaire…. Anecdotique au début mais insupportable à la fin.
Quant à la lenteur du service….je ne me souviens pas m’être autant ennuyé pendant un repas depuis longtemps.
Et pour finir je trouve dommage qu’un récapitulatif du diner ne soit pas remis à la fin du repas et cela d’autant plus que les 2 serveurs et serveuses qui se sont succédés à ma table articulaient tellement mal que j’ai du mal de comprendre les noms de la moitié des plats.
Conclusion
Je ne sais pas si Miro aura un jour une étoile mais il est sur la bonne voie en ce qui concerne la nourriture. Quant au service il est à peine digne d’une pizzéria de quartier.
Les articles sur ce week-end à Strasbourg
# | Type | Article |
1 | Carnet | Préparation d’un week end à Strasbourg |
2 | Train | Paris-Strasbourg – Deutsche Bahn ICE – Première Classe |
3 | Hotel | Maison Rouge, Strasbourg |
4 | Restaurant | Au Crocodile, Strasbourg |
5 | Restaurant | Chez Yvonne, Strasbourg |
6 | Restaurant | Miro, Ostwald (Strasbourg) |
7 | Carnet | Visite de Strasbourg |
8 | Carnet | Visite de Colmar |
9 | Train | Strasbourg-Paris – Deutsche Bahn ICE – Première Classe (sans intérêt, pas de review) |
10 | Carnet | Debrief du week-end à Strasbourg |
Miro Strasbourg
Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix
Peut mieux faire
Des plats créatifs et très bons mais un service pas du tout au niveau