Le produit Première Classe des ICE de la Deutsche Bahn offre une expérience relativement médiocre comparé à ses concurrents européens, notamment en termes de hard product.
Toujours curieux d’essayer des choses nouvelles j’ai profité de ce déplacement à Strasbourg pour tester la Deutsche Bahn qui dessert, comme la SNCF, la ligne Paris-Strasbourg comme Trenitalia le fait par exemple entre Paris et Lyon. En espérant bien sûr que la surprise sera aussi bonne.
Vous trouverez en bas de page tous les articles sur ce week end à Strasbourg.
Réservation
J’ai réservé plus d’un mois avant mon départ pour un tarif de 278€ aller-retour en première classe. C’est vraiment cher mais la SNCF ne proposait pas mieux pour ce week-end de forte affluence dans les gares.
Arrivée à la gare et embarquement
J’arrive Gare de l’Est largement en avance.
Il y a peu de monde en ce vendredi matin, c’est cet après midi que les départs en week-end vont vraiment s’amplifier.
Mon train est bien indiqué sur le tableau des départs.
On pourrait s’attendre à ce que Paris soit reliée à Francfort, mais ça n’est pas le cas, en tout cas pas avec ce train. Cet ICE va rejoindre Stuttgart via Karlshrue.
Notre train est déjà à quai et on attend le l’annonce du début de l’embarquement.
Cela sera fait à l’heure et je serai un des premiers à monter dans ma voiture.
Le cabines des ICE Deutsche Bahn
Je monte donc dans ma voiture de Première Classe.
Première impression : c’est sobre, avec des sièges en cuir sombre et une configuration 1-2.
Un peu la même impression que lorsque vous découvrez la cabine business class moyen courrier de Lufthansa. En tout cas au début.
Par contre je ne suis pas du tout fan de la table centrale en simili bois qui fait, à mon avis, daté et n’est pas du meilleur goût.
Voici mon siège solo.
Egalement disponible en configuration face à face avec cette affreuse tablette.
Et voici à quoi ressemble la configuration duo.
Lorsque je m’installe mon impression première est confirmée : ces sièges ne sont pas larges du tout et sont même tellement écartés que la cabine fait vide. Pire encore ça enlève toute forme de privacy : tous les angles de vue sont bien dégagés .
Niveau pitch c’est très acceptable et même confortable.
La tablette est de bonne taille mais, logiquement, manque de largeur.
Je ne vais pas aller par quatre chemins : ce produit fait très cheap pour une première classe. Les siège sont étriqués, moyennement confortables, et ils n’apportent pas le niveau d’isolement que l’on retrouve ailleurs, SNCF y compris.
Quand à l’ambiance de la cabine n’attendez pas de retrouver l’ambiance feutrée qu’on trouve à bord de la première d’un TGV. Plutôt l’impression d’un TER aux heures de pointe. Je ne sais si c’est dû au produit lui-même, au comportement des gens, ou si le produit engendre les comportements mais je n’ai jamais eu l’impression d’être en première. Ca ne vaut même pas une 2e classe sur un TGV. Pour vous dire, même mon TER entre Paris et Rouen m’a laissé une meilleure impression !
Très très décevant.
Nous partirons à l’heure sans qu’aucune annonce n’ait été faite.
Dernier point : le portail wifi n’est disponible qu’en allemand.
Restauration
La Deutsche Bahn propose une offre « buy on board » sans service à la place, donc rien de spécifique pour la première classe.
Voici la carte qui n’est disponible qu’en allemand et partiellement en anglais.
Il y a des snacks légers, des plats, des menus… bien sûr il faut aimer la nourriture allemande mais a priori cela me semble sympa.
J’irai donc, pendant le trajet, manger quelque chose à la voiture restaurant. Le style est vraiment old school avec ces banquettes en skai rouge…mais au moins il y a un vrai espace de restauration.
Ca fait vraiment usé et défraichi. Je vais au comptoir commander à manger.
Je demande la fricassée de veau avec des pommes de terre rêties mais il n’y aura plus de pommes de terre, qui seront remplacées par du riz.
Avec cela je prendrai une bière en bouteille ( il y a aussi de la bière pression…) et le serveur me proposera de me servir en salle.
Moi qui ai connu les trains allemands et autrichiens qui dans les années 90 desservaient la ligne Paris-Nancy-Strasbourg je note que les plats sont désormais réchauffés et plus cuisinés à la demande. D’un autre côté il n’y a plus le temps pour de tels repas depuis l’arrivée de la grande vitesse.
Et voilà le résultat.
Très germanique: c’est simple, pas mauvais, ça cale, mais culinairement parlant ça ne casse pas trois pattes à un canard. Peut être que d’autres plats proposés m’auraient fait meilleure impression.
Au final c’est pas mal mais les nostalgiques des années 90 où il y avait une vraie voiture restaurant, une vraie cuisine, et où on pouvait s’installer à une table avec une nappe et de la vraie vaisselle pour manger un bon schnitzel apporté par un serveur en costume est belle et bien révolue.
Une fois le plat fini j’emmènera ma bière à ma place pour la finir. Le chemin de retour me fait traverser une voiture de première et, définitivement, cela n’a rien d’une première classe. Ca fait même plutôt bétaillère.
Arrivée
Fin de trajet devant une série et une bière…
Nous arriverons à Strasbourg à l’heure et…c’est tout.
Conclusion
Un produit vraiment décevant qui n’a vraiment rien d’une première classe avec son hard product vraiment cheap, aucune privacy et une ambiance bruyante.
Si vous avez déjà essayé le TGV, le Thalys, l’Eurostar ou le Lyria vous allez tomber de haut. Et dire que ça coûte plus cher qu’une classe exécutive sur Trenitalia entre Paris et Lyon….
Les articles sur ce week-end à Strasbourg
# | Type | Article |
1 | Carnet | Préparation d’un week end à Strasbourg |
2 | Train | Paris-Strasbourg – Deutsche Bahn ICE – Première Classe |
3 | Hotel | Maison Rouge, Strasbourg |
4 | Restaurant | Au Crocodile, Strasbourg |
5 | Restaurant | Chez Yvonne, Strasbourg |
6 | Restaurant | Miro, Ostwald (Strasbourg) |
7 | Carnet | Visite de Strasbourg |
8 | Carnet | Visite de Colmar |
9 | Train | Strasbourg-Paris – Deutsche Bahn ICE – Première Classe (sans intérêt, pas de review) |
10 | Carnet | Debrief du week-end à Strasbourg |