Après quelques vols « apéritifs » on rentre dans le vif du sujet avec ce vol en business class sur Turkish Airlines entre Goteborg et Istanbul.
Petit rappel du routing global du voyage :
Et la liste des articles relatifs à ce voyage.
Réservation du billet
Je l’ai déjà expliquée dans mon premier article sur ce voyage mais je fais un rapide rappel.
Je désirais me rendre à Cancun, destination « sanitairement » facilement accessible et me garantissant un climat clément en ce mois de novembre. De plus je n’avais rien contre le fait de rallonger la distance étant donné que j’étais en début de période de requalification pour conserver mon statut Star Alliance Gold.
Le meilleur prix que j’ai trouvé était un vol Turkish Airlines au départ de Goteborg aux alentours de 2000 euros en business class, rien à voir avec les tarifs astronomiques proposés au départ de Paris, même en ajoutant les vols de pré et post acheminement.
Enregistrement et parcours au sol
Pas d’enregistrement en ligne possible, contrôle des documents sanitaires oblige. De toute manière ayant des bagages à enregistrer le passage au comptoir était obligatoire.
J’arrive donc en fin d’après midi à l’aéroport de Goteborg Landvetter avec un temps déprimant à souhait, aux antipodes que celui que j’avais la veille lors de mon arrivée.
L’aéroport est totalement vide en cette fin de samedi après midi.
Personne ou presque au comptoir Turkish Airlines, le check in se fera en 2 minutes.
Aucun formulaire sanitaire pour un transit à Istanbul ni pour l’entrée au Mexique, c’est déjà ça de gagné.
Direction les contrôles de sécurité. Comme d’habitude je me dirige vers la file prioritaire qui est de peut d’intérêt tellement le nombre de passagers est faible.
J’apprécie beaucoup l’aéroport de Goteborg en raison de la fluidité de ses contrôles (et de la gentillesse des agents) et l’expérience du jour ne fera pas exception à la règle. La file prioritaire n’est pas une file mais un accès direct à des contrôles totalement vides de passagers.
Contrôles passés en 2 minutes, échange aimable avec les agents en prime.
J’ai un peu d’avance, sans plus et j’hésite à passer au salon. Il n’y a pas de salon côté « non Schengen » à Goteborg donc je dois me décider avant de passer les contrôles de police.
Mais : on ne m’a mentionné aucun salon au check-in et il y a de fortes chances que, le salon SAS qui accueille normalement les passagers des compagnies Star Alliance étant fermé, Turkish Airlines n’ait pas dealé avec l’autre salon pour y envoyer ses passagers (comme c’est le cas à Roissy où les passagers de la compagnie Turque sont « loungeless » à l’époque).
L’autre salon, le salon Vinga, est un salon Priority Pass donc m’est accessible mais vu le peu de temps à y passer et son faible intérêt je préfère attendre tranquillement en porte.
Direction la zone « non Schengen » donc. Si la zone Schengen est quasi vide, ici c’est encore pire.
Le contrôle des passeports est aux antipodes de ce qu’on peut connaitre à Roissy. L’agent me parle même du Mexique, me dit que j’ai de la chance vu la météo et elle me souhait un excellent voyage avec un grand sourire.
L’embarquement
Je me dirige vers la porte. Les cartes d’embarquement sont contrôlées à un comptoir avant l’arrivée dans la zone d’attente.
Voilà, je n’ai plus qu’à m’installer et attendre pendant que les autres passagers arrivent au compte goutte.
L’embarquement commence à l’heure. On nous rappelle qu‘il faut remettre son masque : rappel utile vu que personne ne le porte dans l’aéroport et qu’il n’est plus obligatoire sur les vols intra-scandinaves. Remarquez la nuance dans l’annonce : « il faut porter un masque sur CE vol ».
On s’engouffre dans un long couloir, on descend des escaliers et…le vol n’est pas au contact. C’est sous une pluie battante qu’on rejoint donc l’appareil, un A321Neo.
Une petite photo de la carlingue depuis l’escalier et je découvre la cabine.
La cabine business de l’A321Neo Turkish Airlines
J’ai toujours été enchanté par le produit business en moyen courrier sur mes différents vols sur Turkish Airlines et j’étais impatient de tester cette nouvelle cabine moyen courrier dans laquelle je n’avais pas encore voyagé jusqu’ici.
Contrairement aux compagnies européennes qui proposent en business moyen courrier le même siège qu’en economy et se contentent de neutraliser le siège central, Turkish propose une cabine vraiment spécifique avec un vrai siège business (un « recliner ») et une configuration en 2-2 au lieu de 3-3 pour le reste de l’appareil.
Pour les connaisseurs ce nouveau siège est un MiQ business de Rockwell Collins.
Forcément cela fait beaucoup plus premium que ce que vous pouvez trouver sur Lufthansa, Swiss, Air France, British Airways et j’en passe.
Le siège dispose d’un appuie tête ajustable et d’un retour qui garantit un minimum d’intimité.
La place pour les jambes est impressionnante pour un moyen courrier (je fais 1m88).
Il dispose bien sûr d’un écran (à l’inverse des compagnies sus-nommées) et celui-ci est de bonne taille.
A l’usage ce siège est très confortable même si je le trouve un peu moins « douillet » que l’ancien modèle qui faisait vraiment salon. Je vous invite à comparer en regardant par exemple ce vol entre Stockholm et Istanbul en A321Neo et, surtout, cet Istanbul-Goteborg sur B737 avec un espace pour les jambes proprement hallucinant.
Mais ne cherchons pas la petite bête : pour un vol moyen courrier en Europe c’est un produit largement supérieur à tout ce que la concurrence peut proposer et de manière générale un superbe produit pour du moyen courrier, si on enlève les compagnies qui opèrent des moyens courriers avec des bicouloirs équipés de sièges lit (comme Singapore Airlines entre Singapour et Bali par exemple, opéré en 787).
Il est temps de passer au vol.
Le vol et le service
Nous ne serons que 2 passagers en business pour une cabine de 5 rangées.
On nous propose une boisson de bienvenue (non alcoolisée) et la lumière de la cabine est tamisée.
Alors que l’on roule vers la piste le temps ne s’améliore pas dehors…
Je jette un coup d’œil à l’IFE. Il est complet et de bonne facture mais je suis rarement convaincu par la sélection de films sur Turkish et, surtout, je préfère désormais partir avec mon propre stock de films / series sur mon iPad et n’utilise quasiment plus les IFE pour autre chose que la géovision.
La télécommande est tactile, un standard désormais pour toute compagnie qui se respecte.
On décolle enfin…autant vous dire que la vue par le hublot ne présente rien d’intéressant à partager ici.
Je me connecte au Wifi… 1Go de Wifi offert pour les passagers business (10 Mo pour les membres du programme de fidélité), c’est assez sur un vol moyen courrier mais on verra dans un prochain article que c’est radin pour un long courrier.
On m’apporte le menu.
J’hésite longuement entre les boulettes (un grand classique sur Turkish) et les crevettes… Le temps de faire mon choix on m’apporte un oshibori chaud.
L’hôtesse passe prendre ma commande. Je lui demande conseil et elle me dit que vu le nombre de passagers en business je pourrai, si je le désire, avoir les deux plats. J’accepte bien volontiers.
Le service commence avec les entrées, le fromage et le dessert. Bien entendu le service est fait au plateau et pas au chariot.
La présentation est réussie et allèchante.
Les entrées ont beaucoup de goût, sont fraîches et bien assaisonnées.
Pour accompagner cela on me laisse le choix entre plusieurs types de pain chaud.
Je vais confiance à l’hôtesse pour le vin..
Mon premier plat arrive : les crevettes, sauce tomate. Service à l’assiette bien sûr…
Les crevettes sont impeccablement cuites tout comme le riz qui n’est pas sec du tout. L’ensemble a beaucoup de goût même si je regrette que ça ne soit pas épicé.
La PNC me confirme qu’il reste des boulettes si je le désire toujours. Je confirme mon choix et les boulettes arrivent.
Déjà expérimentées sur un Stockholm-Istanbul avant la pandémie, les boulettes sont un peu le chainon entre la Scandinavie et la Turquie…
Elle me ramène également du vin.
Là encore la viande est parfaitement cuite, moelleuse, et je regretterai encore une fois le manque d’épices.
Je prendrai ensuite un thé à la menthe dont la consommation s’avèrera des plus compliquées alors qu’on rentre dans une zone de turbulences. Ma serviette en témoigne.
Pour la fin du vol je passerai mon siège en mode « recline ». Très confortable.
Je terminerai avec une vodka tonic qui sera très généreusement dosée.
Finalement je n’aurai pas remis le masque de tout le vol vu que le personnel n’arrêtait pas de resservir des boissons.
L’atterrissage et l’arrivée à Istanbul
On commence la descente et bientôt on se pose à Istanbul. Comme toujours le roulage est assez long à Istanbul mais on finit par atteindre le terminal.
Le temps est toujours pluvieux mais je suppose la température extérieure plus clémente qu’à Goteborg.
L’annonce du personnel rappelle à qui l’ignore que Turkish Airlines est la compagnie qui dessert le plus de pays au monde : « Welcome to Istanbul, meeting point of the world ». Un peu dans l’esprit de leur pub inspirante avec Morgan Freeman.
Nous avons 20 minutes d’avance.
Je vais me diriger vers le salon pour attendre mon vol pour Mexico. A très bientôt pour la suite.
Le personnel
J’ai eu un équipage de qualité, d’un autre côté s’occuper de 2 personnes en business cela laisse du temps pour faire les choses bien.
Attitude parfait, très serviables, pleins de petites attentions (du second plat au refill de boissons que je n’ai jamais eu besoin de demander…).
Même le seul reproche que je faisais habituellement aux équipages Turkish a été gommé. Le personnel avait en effet la fâcheuse tendant à disparaitre une fois le service principal terminé, ce qui n’a pas été le cas ici.
Conclusion
Turkish Airlines montre une fois de plus qu’elle est au moins deux crans au dessus des autres compagnies du continent sur le moyen-courrier.
Une vraie cabine en business, un équipage aimable et efficace, un repas de qualité et en quantité suffisante, que demander de plus ?
Goteborg-Istanbul en business class sur Turkish Airlines
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Au dessus du lot
De la cabine à l'équipage en passant par la prestation service à bord, Turkish Airlines montre qu'elle est au dessus du lot sur le moyen courrier sur le continent.