Désormais indispensable, utiliser internet sur son téléphone mobile à l’étranger coûte horriblement cher mais des solutions existent pour rendre la facture acceptable. Au nombre d’entre elles se trouve l’esim, mais pas uniquement.
Ce qui était une faculté utile mais pas indispensable il y a une grosse dizaine d’année est désormais vital : voyager à l’étranger sans utiliser les données et donc internet sur son téléphone mobile est sinon impossible en tout cas inconfortable.
Utiliser son GPS pour trouver son chemin, trouver et réserver un restaurant à la dernière minute, commander un Uber, s’enregistrer pour son prochain vol. acheter ses billets pour une exposition, trouver une information, rester en contact par Whatsapp…pour tout cela il devient de plus en plus difficile de faire sans internet.
Mais cela a un prix : quiconque a déjà allumé son téléphone en arrivant à l’étranger en oubliant de désactiver le roaming (possibilité d’utiliser les données à l’étranger) a vu sa facture grimper de plusieurs dizaines d’euros en à peine une ou deux minutes. Mais il y a désormais des moyens de s’en sortir à bon prix.
Dans cet article
- Rester chez soi
- Le wifi gratuit
- Les options de votre opérateur
- Les SIMs prépayées
- Les hotspots wifi
- La carte eSim
- eSIM vs. hotspot : un combat déséquilibré ?
- Conclusion
Rester chez soi
Après tout c’est la solution la plus simple : pas de voyage à l’étranger = pas de données hors forfait. Et chez soi ça peut être grand : depuis 2017 le roaming est désormais gratuit au sein de l’Union Européenne pour les titulaires d’un abonnement dans un pays membre.
Il y a même des exceptions : par exemple la Suisse ou le Royaume-Uni malgré le Brexit.
De l’autre côté de l’Atlantique la même chose vaut aux Etats-Unis. C’est grand les Etats-Unis et on peut y voir pleins de belles choses sans mettre un pied à l’étranger.
Le wifi gratuit
Les points d’accès wifi gratuits sont de plus en plus nombreux et de sa chambre d’hôtel au bar du coin il est facile de trouver un endroit où se connecter gratuitement pour accéder à internet.
Gratuit pas mais pas pratique en cas d’urgence et, surtout, compliqué dans des zones peut être moins urbanisées ou à certaines heures.
Et je ne parle pas des problèmes de sécurité. Utilisez de préférence un VPN, et obligatoirement si ce sont vos outils professionnels.
Les options de votre opérateur
Quasiment tous les opérateurs mobiles vous proposent d’acheter des options lorsque vous voyagez à l’étranger pour continuer à utiliser de la data presque comme d’habitude.
Et c’est le presque qui est important : ça n’est le plus souvent qu’une solution d’appoint à utiliser avec parcimonie. Vous réactivez le roaming ponctuellement pour un besoin précis et le désactivez aussitot pour ne pas consommer la totalité du petit forfait qui vous est alloué.
Pas pratique et souvent beaucoup plus cher que les solutions qui suivent. A réserver aux besoins très ponctuels donc.
Les SIMs prépayées
Le meilleur moyen d’utiliser internet sur son téléphone à l’étranger a longtemps été d’acheter une carte SIM pré payée sur place. C’est simple : vous allez dans un des nombreux point de ventes qui en proposent aux voyageurs, vous achetez une carte SIM incluant un certain volume de communications téléphoniques et de données et vous la mettez dans votre téléphone à la place de votre SIM habituelle.
Mais cela n’est pas sans inconvénients, à commencer par le fait de ne pas égarer votre ancienne SIM durant votre séjour pour la réinstaller à votre retour.
Mais cela signifie également que vous allez provisoirement changer de numéro de téléphone. Vous ne serez donc plus joignable à votre numéro habituel. Et cela a un autre effet de bord : si les utilisateurs d’iMessage d’Apple ne verront pas trop la différence, ceux de Whatsapp, qui ne fonctionne qu’avec un seul numéro, perdront tous leurs contacts et leurs conversations le temps des vacances.
Bien sûr certains téléphones sont « Dual SIM » et proposent d’installer deux cartes en même temps mais c’est loin d’être le cas de tous.
Les hotspots wifi
Il s’agit d’un petit boitier qui se connecte au réseau 4/5G au travers de plans prépayés assez abordables et vous vous connectez ensuite en wifi à votre boitier.
Cela a été notre solution de prédilection pendant des années avec le Skyroam de Solis.
Point fort : fini les frais de roaming, un budget maitrisé (à partir de $8 par jour mais c’est ce que vous dépensez par minute sinon…) et la possibilité de partager sa connection lorsqu’on voyage à plusieurs.
Point faible : l’encombrement. Même si la nouvelle génération de boitiers est beaucoup plus petite que l’ancienne il faut mieux avoir un sac avec soi ou ne pas avoir peur de déformer vos (grandes) poches. Pas idéal lorsqu’on sort simplement se promener en ville .
La carte eSim
Pour faire simple il s’agit d’une carte SIM virtuelle qui se comporte également comme une SIM normale mais dont l’installation n’est que logicielle. A l’achat elle se paramètre automatiquement ou manuellement dans les réglages de votre téléphone et à ce moment la seule chose que vous avez à faire est de changer certains réglages comme utiliser votre forfait normal pour la voix et la eSIM pour les données, voire les deux sur la eSIM si elle propose également un forfait voix.
L’intérêt est de garder votre ancien numéro actif en même temps, vous pouvez vous en servir et vous ne perdez pas votre compte Whatsapp par exemple.
Il y a de multitudes de fournisseurs de eSIMs sur le marché et la seule chose à faire est de chercher celui qui vous propose la formule la plus intéressante un ou deux jours avant votre départ, ensuite vous l’achetez et l’installez en ligne. Lors d’un récent voyage aux USA j’ai acheté la mienne depuis le salon à l’aéroport quelques minutes avant d’embarquer.
On trouve vraiment d’excellents prix : par exemple je m’en suis sorti pour 15 dollars pour 5 jours de data illimitées aux USA.
Suivant les opérateurs et les destinations vous aurez des eSIMS avec seulement un plan data et d’autres qui incluent également de la voix ce qui est parfait si vous avez à appeler des numéros locaux ou être joints par eux. Dans ce second cas, que j’ai expérimenté l’an dernier en Australie, vous aurez donc un numéro de téléphone local et pour chaque appel vous pourrez décider lequel utiliser. Bien sur, si on vous appelle sur votre numéro habituel cela ne sera pas gratuit pour vous.
eSIM vs. hotspot : un combat déséquilibré ?
Après avoir lu ces lignes vous vous dites certainement que la eSIM est de loin la meilleure solution et qu’un outil comme le Skyroam est un truc du passé. Et bien c’est ce que je pensais jusqu’à il y a peu car je dois reconnaitre que désormais le mien prend la poussière sur une étagère.
Une première raison pour laquelle il ne faut pas enterrer le Skyroam est qu’il peut servir comme batterie d’appoint pour recharger vos autres appareils. Il m’est en effet déjà arrivé pendant la journée d’aller prendre sur sa batterie pour recharger mon téléphone. Bien sûr aujourd’hui une telle batterie fait partie des outils électroniques indispensables à avoir dans votre sac de voyage sans pour autant avoir besoin d’un hotpot wifi mais c’est bon à savoir. Attention toutefois aux limites de puissances autorisées en avion…
Et il y a une seconde raison que j’ai observé à la terrasse d’un café il n’y a pas plus tard qu’une dizaine de jour. Deux parents, trois jeunes enfants, le Skyroam au milieu de la table… En effet un hotspot, contrairement aux eSIMs, permet le partage de connexion ! Donc si vous ne voulez pas prendre une eSIM pour chaque membre de la famille, le hotspot permet, lui, de partager la connexion et de partager un plan data à plusieurs.
De là à dire que c’est une meilleure option que la eSIM…disons plutôt que c’est complémentaires dans certaines circonstances.
Conclusion
Il est désormais possible d’utiliser internet sur son téléphone à l’étranger sans se ruiner et la eSIM est sans aucun doute la meilleure option. Mais dans certaines circonstances et notamment pour des vacances en famille, un hotspot peut être utile en complément.
Et vous ? Utilisez vous des données à l’étranger ? De quelle manière ?
Image : esim de Buravleva stock via Shutterstock