Cette escapade bordelaise a priori anodine m’a donné l’occasion de tester le produit business class Air France sur les lignes intérieures. Heureusement que ça n’était pas l’objectif du voyage car j’aurais été plutôt déçu.
Le bon côté sera la découverte de l’hôtel Moxy à Bordeaux mais ça sera le sujet d’un autre article.
Pour mémoire les articles liés à ce voyage.
# | Type | Report |
1 | Hotel | Moxy Charles de Gaulle. Non reporté, voir nos anciens articles ici. |
2 | Vol | Paris-Bordeaux, business class, Air France |
3 | Hotel | Moxy Bordeaux |
4 | Vol | Bordeaux-Pairs, economy, Air France. Non reporté, sans intérêt |
Réservation
Au départ je réserve un billet en economy sur le site Air France à un tarif très correct de l’ordre de 150 euros. J’hésite à prendre une business class pour tester ce service au moins une fois mais les tarifs à près de 500 euros me dissuadent pour un vol aussi court et une prestation qui ne me semble pas folichonne.
Check-In et parcours au sol
Au moment de mon check-in en ligne on me propose un surclassement en business pour 79 euros. Je me dis que c’est la bonne occasion de découvrir ce produit à moindres frais donc je me laisse tenter.
A ce prix ça me semble acceptable.
J’arrive à l’aéroport de bon matin par le CDGVal après une nuit passée au Moxy.
Le COVID est peu à peu derrière nous et Roissy commence à retrouver une activité normale.
Je me dirige vers la file accès n°1 pour passer les contrôles de sécurité. Il y a un peu d’attente mais cela reste acceptable.
Une fois le contrôle passé je serai littéralement agressé par le passager précédent, un allemand d’un age assez avancé. Il s’empare de mon ordinateur, je lui enlève des mains en disant « hey c’est mon ordinateur » et là il me regarde les yeux injectés de sang et hurle « c’est mooooon ordinateeeeuuuuur, rendez le moi » et m’agrippe violemment. Je le repousse et le personnel arrive en courant. L’agent lui fait remarquer que son ordinateur est plus loin, au bout du tapis. Il ira le prendre en maugréant dans choses pas forcément sympathiques à notre égard dans sa langue natale.
Les agents me demandent si je vais bien et si je désire porter plainte. Inutile, je l’ai vite repoussé et n’ai pas reçu de coup. Bref, si je n’étais pas encore bien réveillé, là je le suis.
Je me dirige vers le salon
Décidément je ne passerai jamais assez de temps dans ce salon pour en faire une review complète. Vous trouverez toutefois une visite un peu plus consistante faite lors de mon dernier vol pour Bordeaux.
Je ne trouve pas l’offre de restauration folichonne au petit déjeuner et de toute manière je n’ai pas faim.
Je monterai admirer la vue de l’étage.
Je vais vers les toilettes et rentre à la suite d’un autre passager. Une femme de ménage est là et l’agresse car elle n’a pas fini de nettoyer. D’un autre côté rien ne le laisse deviner. Il change de toilettes, même réaction. Puis c’est mon tour et je me fais agonir d’injures également.
On finit par partir pour utiliser les toilettes de l’étage, accompagnés par un autre passager qui venait d’arriver. Je lâche un « ça sert à rien d’insulter les gens », elle me répond « je ne vous donne pas le droit de me parler« .
Ok, en 10 minutes ça fait deux qui auraient mérité une bonne droite.
J’irai attendre l’embarquement dans la zone sieste, super agréable.
Il est enfin temps de rejoindre ma porte d’embarquement.
Embarquement
L’embarquement commence à l’heure et sans soucis apparent. On restera toutefois coincés un bout de temps dans la nourrice.
Je pénètre enfin dans la cabine.
La cabine
Sur les vols intérieurs c’est un peu la roulette russe sur les sièges chez Air France, vous ne savez jamais lequel vous aurez. Celui-ci est loin d’être mon favori.
Ca passe pour un vol d’une heure, pas plus. Il est un peu trop ferme et pas confortable.
Le pitch est correct, sans plus.
La tablette est minuscule. On y fait tenir un iPad, pas un ordinateur.
Par contre il y a des prises USB facilement accessibles.
Sur sa business court/moyen courrier comme toutes les compagnies européennes, Air France propose donc une cabine « eurobusiness » avec le mêle siège qu’en économie mais en neutralisant le siège du milieu. Par contre, à l’inverse de certaine autres, les premiers rangs habituellement dévolus à la business class ne proposent pas plus d’espace pour les jambes que les autres.
Correct pour une economy, médiocre pour une business class. Il y a vraiment des gens qui paient 450 euros pour ça en dehors des passagers en correspondance ?
L’embarquement prendra un peu plus de temps que prévu. Un mal récurrent avec notre compagnie nationale.
Le vol et le service
Nous sommes enfin prêts à repousser avec un peu plus de 5 minutes de retard.
On décolle sur le doublet sud, face à l’est.
Le service commence rapidement.
Le rideau de séparation est tiré. Enfin, le rideau qui sépare le galley de la cabine, pas celui qui sépare la business class de l’economy.
Le stewart passe avec son chariot. Je prendrai un thé, de l’eau (plate, il n’y a pas d’eau gazeuse). On me donnera une galette bretonne et un paquet de sarments du Médoc. Me souvenant de la différence tant vantée par la compagnie entre l’éco et la business je me risquerai à demander du champagne. Il n’y en a pas davantage que d’eau gazeuse, certainement en raison de l’heure du vol.
Je jette un coup d’oeil à la rangée éco juste derrière moi. Ils auront exactement le même service, moins les sarments du Médoc réservés à la clientèle business class. Je me dis que j’ai payé des sarments du Médoc 79 euros !
Toutes les boissons sont servies dans des gobelets en carton. Une honte en business class. Sans vouloir jouer les grincheux quand je vois la différence avec des vols intérieurs entre Munich et Francfort sur Lufthansa ou même Barcelone et Madrid sur Iberia il y a un vrai fossé. Même Croatia Airlines fait mieux sur Zagreb-Dubrovnik.
Et je ne vous parle pas du service, obséquieux, distant et hautain sans aucune attention pour le client. Je ne suis même pas sûr que le steward m’ait regardé.
Le reste du vol se passera sans encombre jusqu’à Bordeaux.
L’équipage
Que dire de plus que ce j’ai dit plus haut ? Quand on voit ce qu’Air France sait faire quand on tombe sur les bons équipages et les bonnes lignes on ne peut qu’être déçus par l’image renvoyée par d’autres équipages, comme ici.
Que le soft product soit mauvais n’est pas de leur faute, leur attitude, elle l’est. A moins qu’ils ne croient tellement plus au produit qu’il baissent les bras ?
En tout cas je me disais qu’en economy sur un vol intérieur je vois de moins en moins la différence entre Air France et Easyjet. En business class c’est pareil. Ah? Il n’y a pas de business class sur Easyjet ?
Atterrissage et arrivée à Bordeaux
Le temps est gris pour l’approche sur Mérignac et je ne suis pas du bon coté pour profiter de la vue.
Toujours beaucoup de Norwegian immobilisés ici.
Et pour la première fois depuis longtemps à Bordeaux on sera stationnés au contact et pas au large.
Conclusion
Je voudrais parler ici de ce surclassement payant en business class mais mon propos aurait été le même si j’avais acheté un billet en business dès le départ, peut être un peu plus aigre quand même.
Quelle est la promesse de voler en business class en court ou moyen courrier ?
• Accès au lounge05. Alors déjà je ne sais pas plus ce qu’est le lounge5 que la différence entre les terminaux 2F1 et 2F2. Ils parlent chinois aux passagers. A part ça, étant platinum, j’avais accès au lounge même en volant en economy.
• Pouvoir choisir mon siège. J’y ai le droit en tant que platinum.
• Voyager à l’avant de la cabine ? En tant que platinum j’ai accès aux premiers rangs de la classe éco. Je suis juste passé du rang 6 au rang 5.
• Franchise bagage supplémentaire. Inutile car j’ai juste un bagage cabine comme la plupart des passagers sur ce vol…et j’ai déjà une franchise supplémentaire en tant que platinum.
• Choisir mon menu. Vu la prestation service j’ai des doutes ! Et il est où le champagne ? En fait j’ai quand même eu des sarments du Médoc auxquels les passagers economy n’ont pas eu droit.
J’ai donc payé 79€ une boite de sarments du médoc que je peux acheter 5 euros dans le commerce. Encore heureux que je n’ai pas au départ pris un aller retour à 450 euros.