Dans le cadre d’un « périple » entre Paris et Singapour sur Lufthansa j’ai du enchainer des correspondances dans les deux hubs de la compagnie allemande à savoir Munich (où j’ai pu essayer le First Class lounge du Terminal 2) et donc Francfort, dont le trajet est l’objet de ce report.
Avant d’aller plus loin remarquons la puissance que confère à Lufthansa l’existence de deux gros hubs sur son sol national, ce qui permet une grande flexibilité. Plus de places sur un Paris-Francfort ou pas à un tarif « convenable », qu’à cela ne tienne, on passera par Munich !
Dans cet article :
- Enregistrement et parcours au sol à Munich
- Embarquement à Munich
- La cabine business de l’A321 Lufthansa
- Le vol et le service
- L’équipage Lufthansa
- Arrivée et débarquement à Francfort
- Conclusion
Enregistrement et parcours au sol à Munich
Etant enregistré depuis mon départ de Paris ce point ne prête pas à commentaire.
Etant en correspondance sur un vol où je voyageais en First Class et l’avion à l’arrivée de Paris étant stationné au large j’ai eu droit à un transfert au First Class Lounge avec le service Lufthansa Limousine Service par Porsche.
Pour ce qui est de l’expérience au salon elle a déjà été commentée ici.
Il me restait ensuite à rejoindre ma porte d’embarquement depuis le salon. L’appareil étant au contact pas de nouveau transfert en limousine mais un peu de marche dans le terminal. Très peu de marche d’ailleurs car la porte était à proximité du salon et le terminal plutôt bien conçu et facile à vivre : impossible de se perdre !
Bref rien à signaler ni à raconter, preuve d’une expérience fluide et sans accroc.
Embarquement à Munich
On nous annonce un embarquement différé de dix minutes : logique, alors que j’arrive en porte les derniers passagers du vol précédent sortent juste de l’appareil. Cela va-t-il nous mettre en retard ? Je ne pense pas : force je m’habitue à la capacité de Lufthansa à faire des embarquements ultra rapides et partir à l’heure même quand on n’y croit plus.
On commence donc à embarquer avec ces dix minutes de retard. Tout se passe dans l’ordre avec un respect strict des priorités d’embarquement.
L’appareil est un A321, ça fait quand même du monde à embarquer en 15 minutes, mais j’y crois.
Surprise en arrivant dans la passerelle : on utilise deux passerelles pour embarquer sur ce monocouloir moyen-courrier : une pour l’avant (business) et une pour l’arrière (economy).
Forcément comme cela ça va aller plus vite.
Je ne me souviens pas, en tout cas en Europe, d’avoir vu une compagnie utiliser deux passerelles pour embarquer ce type d’appareil, « privilège » réservé aux gros porteurs long courrier.
Si on pense à Roissy je ne pense même pas que les portes du 2F soient équipées de deux passerelles donc Air France ne pourrait pas utiliser ce « truc ». Mais d’un autre côté l’ancien « 2F2 » était « non schengen » et accueillait des longs courriers vers Montreal, Maurice etc (pour ceux que je me souviens avoir pris)…donc théoriquement il doit bien y avoir quelques portes à deux passerelles même si je n’ai ai jamais prêté attention. Peut être le gestionnaire de l’aéroport facture-t-il plus cher d’en utiliser 2 le cas échéant ? Ca ne m’étonnerait pas.
Bref si vous connaissez bien Roissy et le 2F et pouvez éclairer notre chandelle sur le sujet vos lumières sont les bienvenues dans les commentaires de cet article.
J’arrive donc dans la cabine.
La cabine business de l’A321 Lufthansa
Je pénètre dans la cabine, et là « große surprise » ! On parle d’un vol intérieur où on passera environ 35 minutes en l’air et on a une cabine de…. 10 rangs de business !!! Olivier me dira en avoir déjà eu 13 sur ce même vol !
Sinon rien de nouveau sur le siège et la cabine. Des tons gris et bleus assez premium et du meilleur effet, un siège en simili cuir très agréable, et un modèle de siège (le NEK) que je trouve toujours un peu trop ferme ou « tape cul » au niveau de l’assise au premier contact mais qui ne s’avère pas pire ou meilleur qu’un autre à l’usage.
Quand on est habitué aux lignes intérieures françaises ça fait quand même un choc.
Pour la petite histoire le vol sera plein en economy comme en business.
Par contre quand on mesure 1m88 on dit merci aux concepteurs de la cabine : jambes allongées, jambes croisées, tout est possible et c’est agréable sur un moyen courrier en Europe.
Il est donc temps de mettre en route sous ce beau soleil d’hiver munichois.
Le décollage se passe le plus normalement du monde et vous voici en l’air pour un peu moins de 40 minutes.
Le vol et le service
Bien qu’en business class je ne m’attend pas à une prestation très relevée sur ce vol que je qualifierai presque de « navette ». Pour être honnête je l’ai déjà pris cet été mais après un Pékin-Munich en First et une longue journée dans les jambes et un passage au lounge du satellite je m’étais assoupi de suite et avait volontairement zappé le service, mon estomac n’étant pas extensible à l’infini.
Le service commence rapidement et il faut aller vite vu la taille de la cabine business. Voici le plateau du jour.
Prenons les choses dans l’ordre.
La brochette de légumes est délicieuse avec sa sauce pesto.
Le wrap de légumes est lui aussi très bon, plein de gout, et est surtout léger.
Quant à la charcuterie (pas assez copieuse à mon goût) elle est également très bonne avec son chutney de mangue.
Je me méfie toujours un peu des desserts mais celui-ci sera léger et fondant. Important quand on enchaine les vols et les salons sur une journée : les quantités peuvent sembler faibles mais on se retrouve facilement au bord d’exploser ce qui n’est pas du tout confortable quand on voyage.
Une excellente prestation à laquelle je ne m’attendais pas sur un vol très court comme celui-ci.
Au final donc un plateau léger et frais qui me laisserai un excellent souvenir.
On sera vite desservis et la descente sur Francfort se passera sans anecdote mémorable.
L’équipage Lufthansa
Que dire sur un vol aussi court ? Et bien que pour servir « proprement » sur une durée aussi courte une cabine remplie sans pour autant être pressant cela demande un peu d’organisation.
Tout a été parfait, sourire et amabilité en plus, ce qui prouve que même sous contrainte de temps on peut être aimable, professionnel et ne pas jeter les plateaux à la figure du client.
Arrivée et débarquement à Francfort
Après une séquence « taxi » assez longue qui nous a permis d’admirer l’architecture de l’endroit, on va se stationner au contact à côté d’un A320 de la maison.
Je déteste les débarquements par bus mais cette fois-ci je n’aurais pas été contre, ce qui m’aurait permis de bénéficier du transfert en limousine comme à Munich et comme nous l’avions déjà eu à Francfort cet été.
Me voici donc dans le terminal. Je vais rejoindre le First Class Terminal pour attendre mon vol vers Singapour. Comme nous l’avons déjà écrit, l’expérience « First » chez Lufthansa au départ de Francfort est vraiment pensée pour les gens au départ de Francfort.
Le passager en correspondances a accès à un salon business/first classique dans le hall Z dont part mon vol suivant, un salon qui est totalement acceptable quand on vole en business mais déceptif quand on vole en First.
Il y a de vrais salons first mais pas en Z donc le passager averti restera en zone Schengen en A où se trouve un vrai beau salon First et passera en zone non Schengen au dernier moment (cela se fait en quelques secondes, les contrôles sont rapides et il n’y a jamais de queue). Mais s’il ne le sait pas, personne ne le lui dira.
Et le passager au départ de Francfort bénéficie du superbe First Class Terminal. Là encore le passager en correspondance n’a aucune information sur le sujet et s’il a la chance d’un transfert en limousine jamais on ne l’emmènera là bas. Par contre si sa correspondance est assez longue, ce qui est mon cas, rien ne l’empêche de passer « landside » en sortant du terminal, quitte a passer l’immigration s’il est en zone non Schengen et sans se préoccuper naturellement de ses valises, rejoindre à pied le First Class Terminal à 2 minutes de là, y rentrer, y repasser la sécurité et là vivre la pleine expérience « First Class Lufthansa ».
Mais s’il ne ne sait pas, personne ne lui expliquera.
Conclusion
Le principal intérêt de ce report, vous l’avez compris, est de monter qu’on peut faire un « beau » service business sur un vol intérieur de 35 minutes et, lorsqu’on a deux passerelles de disponibles, utiliser les deux portes d’un A321 pour embarquer plus vite fut-ce sur un vol domestique !!
Sinon comme le plus souvent une prestation solide de la part de Lufthansa.
Pour info mon routing :
- Paris-Munich : Lufthansa Business Class A319
- Munich-Francfort : Lufthansa Business A321 (C’est ici)
- Francfort-Singapour : Lufthansa First A380
- Singapour-Denpasar : Singapore Airlines Business Class B787
- Denpasar-Singapour : Singapore Airlines Business Class B787
- Singapour-Francfort : Lufthansa First A380
- Francfort-Paris : Lufthansa Business Class A320 Neo (Pas de review)
Lufthansa Business Class Francfort-Munich A321
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Très bien
Une belle prestation surprenante sur un vol aussi court