Après de la cuisine locale « populaire » à l’Orangier et des tapas revisitées en mode gastronomique à l’Ena by Carles Abellan, voici un restaurant plus gastronomique : le San Fernando.
Comme l’Ena c’est un des restaurants de l’hôtel Alfonso XIII, un des plus renommés du pays, mais si le premier est plus « casual dining », celui-ci porte l’offre « fine dining » de l’hôtel.
- Le concept du San Fernando à Séville
- Le cadre du San Fernando à Séville
- La carte du San Fernando à Séville
- Les plats du du San Fernando à Séville
- Le service du San Fernando à Séville
- Conclusion sur le San Fernando à Séville
Le concept
Une « expérience épicurienne » (sic) résultant de la fusion des cuisines traditionnelles et contemporaines.
Le cadre du San Fernando
Le restaurant est situé dans l’hôtel Alfonso XIII.
Après avoir pénétré dans le luxueux lobby…
Vous trouverez le restaurant dans une galerie à votre gauche.
Cela m’inspire différents sentiments…il y a ce côté majestueux qui frappe à première vue, on se croirait presque dans une cathédrale.
Ensuite justement vient ce manque de chaleur, l’impression d’être simplement installé dans un couloir (ce qui est la cas d’ailleurs), impression qui se renforce d’autant plus lorsque la salle est quasiment vide.
Point positif : les clients ne sont pas serrés le moins du monde et on peut avoir une conversation. Point négatif cela peut sembler triste et solennel lorsque la salle n’est pas remplie.
Je crains aussi mais sans en avoir la confirmation que la salle résonne et devienne très bruyante lorsqu’elle est pleine.
La carte du San Fernando.
Les entrées, salades et soupes.
Les viandes et poissons.
Les desserts
Le menu du moment
Le diner et les plats
Une fois installé deux bouteilles d’eau m’attendent déjà au frais : plate ou gazeuse. A moi de choisir, mais au moins le service est immédiat.
On m’apporte le menu et à ma grande surprise il est en français.
Comme il se doit en Espagne on m’apporte de l’huile d’Olive et une sélection de différentes sortes de pains que je choisirai à ma guise.
Une fois ma commande passée on m’amène un amuse bouche. Pomme de terre et salade de fruits de mer…
Je sens très bien la pomme de terre et les fruits servant de garniture. Les « seafoods » ont du être incorporé dedans, je les sens vaguement mais si on ne m’avait pas dit ce que c’était j’aurais dit que ça avait un vague goût indéfinissable. Pas mauvais mais indéfinissable.
C’est frais, cela glisse tout seul (après tout c’est le principe de l’amuse bouche) mais ça n’a rien de gustativement exceptionnel non plus.
Il est 20h30 et nous ne sommes que deux tables. Bon, pour l’Espagne c’est encore tôt.
Pendant ce temps le personnel vient me reproposer du pain et m’aide à choisir pour en déguster des genres nouveaux.
Vient ensuite l’entrée : ravioli de queue de boeuf, purée de chou-fleur, épinards et truffe.
Visuellement parlant cela rend mieux que la photo. Ceci dit la sauce est trop liquide (ou la serveuse a la main qui tremble) et tout cela arrive totalement « explosé » dans l’assiette à ma table.
La purée est onctueuse mais fade, ce que je récupérerai à grand renfort de sel et poivre.
Le ravioli seul a de la présence en bouche et du goût mais moins que ce que j’attendais.
Et quand on prend le tout ensemble avec la sauce c’est la sauce au vin qui l’emporte et donne l’essentiel du goût du plat. Ca donne du corps mais au détriment de la finesse du ravioli.
A suivre : consommé de jambon ibérique, œuf cuit à basse température, champignons confits et tratufata (sauce à la truffe).
J’aurais du prendre la photo des ingrédients avant qu’ils n’ajoutent le consommé dessus car cela rend tout de suite moins bien vu sa couleur.
Le consommé est plutôt bon mais il manque de profondeur en bouche et de punch.
Sans aller dire que je peux faire le même à la maison ou qu’on est pas loin de certaines choses qu’on peut trouver dans le commerce sous vide, il n’y a pas de quoi se lever la nuit non plus.
C’est le moment du plat de résistance : un carré d’Agneau en croûte d’herbes, caviar d’aubergines confites.
Là c’est vraiment bien présenté.
La viande est fondante et parfaitement assaisonnée. Idem pour le caviar d’aubergines. Enfin ça décolle ! Un vrai régal, j’ai l’impression que le repas commence seulement.
Pas de chance pour moi, il ne reste plus que le dessert. Au fond de la salle un piano commence à jouer. Il est 21h40. Ca colle bien avec le cadre et, quelque part, ça manquait.
Je m’enquiers de savoir ce qu’est le fruit « osmotisé » avec du sorbet à la mandarine…et j’opte pour ce choix.
Bref, c’est des fruits avec du sorbet. A priori c’est un peu décevant vu le nom ronflant, mais au goût l’équilibre entre des fruits et une glace aux acidités différentes est totalement gommée et l’ensemble très équilibré.
Mais au final on s’attend à autre chose. Je sais que le comble de la sophistication c’est la simplicité mais là pour du « fine dining » on reste sur sa faim.
Le service
Tout simplement parfait si on enlève la sauces des raviolis qui a trop balloté dans l’assiette avant d’arriver à ma table.
Le personnel est d’une amabilité exquise sans être obséquieux le moins du monde. Le service est rapide mais pas trop, on mange à son rythme sans attendre.
Conclusion sur le San Fernando
Pour du « fine dining » je trouve que justement l’ensemble manque un peu de finesse. La présentation parfois perfectible, des plats trop neutres qui selon les cas manquent soit de peps soit de finesse justement.
Et ni la qualité du service ni le cadre ne suffisent à compenser.
Non pas que ça n’était pas bon, loin de là vraiment, mais le résultat est en deçà de la promesse implicite.
Si l’expérience est bonne, à 103€ (avec 2 verres de vin) pour une personne le rapport expérience/prix laisse à désirer.
Restaurant San Fernando Séville
Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix
En deçà des attentes
Un excellent service et de bons plats qui, pour le prix, ne tiennent toutefois pas la promesse de l'établissement. Tout cela manque de finesse.