Paris regorge d' »Auberges de ville« , proposant une cuisine traditionnelle, simple, de terroir et roborative, et ce à toutes les gammes de prix. Aujourd’hui nous déjeunons avec des amis à l’Auberge Bressane (7e) une de mes tables préférées à Paris
Dans cet article :
- Le concept de L’auberge Bressane
- Le cadre
- La carte de l’Auberge Bressane
- Le repas et les plats
- L’ambiance à l’Auberge Bressane
- Le service à l’Auberge Bressane
- Conclusion
Le concept de L’auberge Bressane
Tout est dans le nom : l’Auberge Bressane propose une cuisine très traditionnelle, consistante dans un cadre qui l’est tout autant (traditionnel) et fleure bon les bonnes vieilles tables de nos régions et campagnes.
Le cadre
Comme je le disais on est vraiment dans le concept d’Auberge avec une façade qui pose déjà le décor.
L’intérieur est à l’avenant avec de longues tables dressées d’une nappe qui rappellent plus une bonne table campagnarde qu’un étoilé.
Il y a également quelques « box » de 4 personnes. Sinon la plupart du temps les tablées seront alignées les unes à côté des autres.
Notre table de 4.
La décoration, elle, est totalement en phase avec l’esprit de l’endroit comme vous avez pu vous en apercevoir.
Bref c’est cohérent et ça sent bon l’authenticité.
Tout cela donne envie voir la carte.
La carte de l’Auberge Bressane
Les entrées
Les desserts et soufflés
Les plats
Je crois que j’ai oublié une page car il manque, entre autres, des soufflés, les cuisses de grenouilles….
On est bien dans la ligne de la promesse avec des plats de tradition et du terroir. La carte change selon les saisons pour s’adapter aux produits du moment. Ajoutons une mention spéciale pour les desserts soufflés, une spécialité de l’Auberge Bressane qui vaut le détour à elle seule.
En semaine il y a un menu à 24,50€ pour le déjeuner.
La carte des vins est aussi épaisse que l’annuaire téléphonique. Je ne vous en propose qu’un infime extrait de ses plus de 30 pages.
Heureusement qu’il y a des vins au verre quand on est seul voire deux…et même à quatre le choix est vite limité quand on veut rester dans une enveloppe raisonnable. C’est le principal reproche que nous faisons à l’établissement avec mes amis (quand bien même on adore aller y manger) : si la carte des vins est de très bon niveau, les prix sont à l’avenant et donc la carte des vins nous semble un peu déséquilibrée dans cette perspective.
Le repas et les plats
Les entrées arrivent rapidement après la commande.
En ce qui me concerne j’ai commencé avec, en entrée, le saumon façon hareng.
C’est, pour moi, un des plats signatures de la carte et je me jette dessus sans réfléchir, quitte à ne pas continuer à expérimenter les autres entrées qui ont l’air tout aussi appétissantes.
Je suis donc fan ce ce saumon préparé à l’huile et servi avec des pommes de terres chaudes comme on le fait traditionnellement pour du hareng.
Le saumon a beaucoup de goût et les pommes de terres sont fondantes…je me régale.
Je ne résiste pas à l’occasion de partager les photos des entrées des autres convives de la table à savoir :
L’œuf en meurette
Le pâté en croute
Dans les deux cas l’avis est unanime : c’est à la fois copieux et plein de goût.
Je recommande également le soufflé au crabe : d’aspect un peu rustique avec de vrais gros morceaux de crabe dedans il est aussi agréable à regarder préparer qu’à déguster.
Ensuite un de mes autres pêchers mignons : la pomme de ris de veau aux morilles, donc la partie la plus fine du morceau et pas la moins copieuse.
Elle est servie dans une casserole à part, accompagnée d’une autre casserole avec la purée, libre au client de se servir ensuite à sa guise.
Voilà le résultat dans mon assiette.
Le ris est gouteux et fondant, la sauce pleine de goût et la purée très onctueuse.
Je me souviens d’une époque où, à mon souvenir, la pomme était un peu plus copieuse mais aucun regret : il était parfois difficile d’aller au bout du plat. Là c’est juste la bonne quantité pour être rassasié sans peiner, surtout si on a pris une bonne entrée.
Faire un choix à l’Auberge Bressane est toujours compliqué.
Une amie a pris les bouchées à la reine, un autre plat emblématique du restaurant. Authentique, bon, copieux à tel point que malgré que ce soit une bonne mangeuse elle a eu du mal de le finir.
Difficile de recommander des plats de carte, pour en avoir essayé un grand nombre tout est bon et il est difficile d’en sortir un du lot. Tiens tant qu’on y est et que c’est encore frais dans mon esprit et même si la maison ne l’affiche pas comme sa spécialité, en matières de soufflés l’Auberge Bressane est largement au dessus….du Soufflé. Sans qu’il y ait a se plaindre de ce dernier mais c’est simplement au dessus, en termes de prix également (ceci expliquant peut être cela).
Pour le dessert nous choisirons tous les 3 un soufflé (un incontournable de l’Auberge Bressane à commander en début de repas). Nous serons deux à prendre un soufflé à la chartreuse et un un soufflé au Grand Marnier.
Un soufflé chartreuse et le soufflé Grand Marnier arrivent assez rapidement (eu égard au temps de préparation nécessaire pour ce type de plat). Le 3e ? Il a été « oublié » et arrivera une fois que les deux autres auront fini.
Voici donc mon soufflé Chartreuse, saupoudré de chocolat.
Et sa préparation : on ajoute des truffes de chocolat, l’alcool….et on flambe.
Même cérémonial pour le Grand Marnier.
Je reste un peu sur ma faim. En dehors du fait qu’on ait du laisser un convive sur le côté de route en attendant que son soufflé oublié arrive, les truffes au chocolat n’apportent rien et rendent même le soufflé difficile à manger car elles n’ont pas totalement fondu, loin de là. Je finirai par les enlever du soufflé, ce que fera également mon ami.
En partant on verra que sur une autre table, servie par un autre serveur, on les réchauffe et fait fondre avant de les mettre dans le soufflé. Le résultat doit être certainement plus convaincant.
Ensuite pour avoir observé la couleur de la chartreuse restée sur la table en attendant le service du soufflé manquant, ainsi que sa consistance, on est à peu près sur qu’elle est coupée pour faire redescendre son degré d’alcool. Ca n’empêche pas de flamber mais on se demande pourquoi.
Pour le coup je regrette un peu de ne pas avoir pris mon habituel Grand Marnier ou alors la crêpe suzette qui ne m’ont jamais déçu.
Pour accompagner tout ceci nous avions comme souvent opté pour Beychevelle, un des bons rapports qualité prix de la carte.
L’ambiance à l’Auberge Bressane
On ne vient pas ici pour l’ambiance mais pour ce qu’il y a dans l’assiette et c’est tant mieux.
Le cadre de l’Auberge Bressane inspire à la détente et à une ambiance bonne franquette entre amis même si les prix rappellent davantage des restaurants plus feutrés.
La disposition de l’endroit et la proximité des tables le rendent bruyant lorsque c’est plein et une certaine promiscuité entre les tables peut gêner, tout comme le fait d’être coincé sur la banquette : impossible de se lever sans déplacer la table et faire lever les personnes assise en face.
Mais bon, c’est convivial, vivant et bon enfant, je préfère ça à des endroits plus collet-monté où la convivialité disparait au profit du paraitre.
Mon expérience est que j’ai parfois été déçu en soirée : restaurant bondé, bruyant, service un peu lent…désormais nous privilégions le dimanche midi où c’est plus familial, détendu et où les gens arrivent plus tard.
D’ailleurs a midi vous verrez (en tout cas le week end) un magicien venir vous faire des tours à table. Cela fait partie du folklore de l’établissement et même si on connait ses tours par cœur ça continue à nous amuser.
Le service à l’Auberge Bressane
En deux mots et à l’image de l’établissement : chaleureux et professionnel. Mais…
Oui il y a un mais…
J’ai mentionné un petit « bug » dans le service avec un soufflé « oublié » qui a fait que nous avons été deux à manger les nôtres pendant que le troisième nous regardait…puis vice versa.
Pas grave, ça arrive. Oui mais un peu trop souvent au regard de mes statistiques personnelles. Lors de mon précédent déjeuner ici, avec les mêmes personnes qui plus est, il y a eu erreur sur deux plats et une bonne demi heure avant que l’erreur ne soit corrigée. Bref quand il y a répétition il y a tendance…
Si nos comptes sont bons ce ne sont pas moins de 5 personnes qui se sont occupées de notre table : un pour l’apéritif et le vin, un pour la commande, deux pour le service, un pour débarrasser et prendre la commande de cafés.
Individuellement professionnel mais collectivement quand trop de personnes interviennent il n’y a plus de vue globale et ce genre de bug peut arriver. En tout cas c’est notre lecture.
Dommage car c’est le seul reproche qu’on ait à faire.
Conclusion
Dan la catégorie auberge de ville l’Auberge Bressane est dans le haut du panier tant en qualité qu’en addition (un peu moins de 100 euros par tête à mon souvenir).
Que d’autre qu’à part les erreurs de service évoqués plus haut il n’y à rien à redire : la carte tiens 100 fois ses promesses, je n’ai jamais été déçu par un seul plat (ça n’est pas un soufflé à la chartreuse qui me fera changer d’avis) et à part une carte des vins qui manque un peu de bons vins abordables et le fait que parfois le soir ce soit un peu trop serrés et bruyant on en a pour son argent même si parfois l’addition « pique » un peu, surtout si on se laisse aller sur le vin.
Une table que je ne suis pas près de délaisser.
L'Auberge Bressane, Paris
Cadre et ambiance
Intérêt de la carte
Présentation des plats
Qualité des plats
Quantité
Service
Rapport Expérience / Prix
Excellent
L'Auberge Bressane est une excellente Auberge de ville qui propose une cuisine traditionnelle copieuse et de grande qualité.