Après une belle après-midi au First Class Terminal de l’aéroport de Francfort, il est maintenant venu l’heure d’embarquer pour Pékin.
Expérience au sol
Toujours au First Class Terminal, notre hôte vient à notre rencontre pour nous indiquer que l’embarquement vient de commencer pour Pékin, et que notre voiture est déjà prête pour l’embarquement. Nous rassemblons donc nos affaires et nous préparons pour le départ vers la capitale chinoise.
Nous empruntons ensuite l’ascenseur qui mène à la zone d’embarquement. L’officier d’immigration nous redonne nos passeports, et l’agent d’embarquement scanne nos cartes et nous dirige vers notre chauffeur qui nous amènera jusqu’à l’avion.
Comme à notre arrivée, c’est dans une Porsche que nous serons amenés au 747-8i qui se dirige vers Pékin. Comme nous ne sommes que deux à embarquer, à ce moment, monte l’espoir ne d’être que tous les deux dans la cabine.
L’expérience Porsche est vraiment excellente et vient faire monter en gamme le parcours au sol que propose Lufthansa à Francfort.
Un petit tour de piste et nous voici sous le destrier qui va nous emmener à Pékin.
Le 747-8i est massif et ses réacteurs sont énormes.
A nos côtés, un 747 est présent en livrée rétro.
Au moment de sortir de la voiture et nous voyant mitrailler l’appareil, notre chauffeur nous propose de nous immortaliser devant l’avion, ce que nous acceptons avec plaisir.
Nous voici donc devant l’ascenseur qui nous mène à la passerelle.
Embarquement
Une fois en haut, nous rejoignons le parcours client prioritaire classique avec notre escorte.
La passerelle est attachée à la porte 1L qui dessert la partie Premium de l’appareil.
Nous sommes accueillis par Francisco, notre chef de cabine First, qui nous fera un service parfait sur tout le vol.
Très chaleureux, il nous conduit jusqu’à nos sièges et nous donne la bonne nouvelle : nous serons les seuls passagers dans la cabine ce soir, qui sera donc privatisée pour TravelGuys.
Je découvre cette cabine First pour la première fois, et je suis agréablement surpris. Si ce n’est clairement pas une suite, le siège est très confortable, similaire à l’assise de celui d’Air France.
Les éléments de confort sont amenés rapidement par Francisco, qui essayera avec succès de déterminer notre taille.
Pendant l’embarquement, une bouteille de champagne est débouchée, et nous en boirons une bonne partie en observant les dernières opérations d’embarquement.
Nous repoussons à l’heure pour Pékin et rejoignons les pistes après un long taxi.
Cabine et accueil
La cabine First Class Lufthansa du 747-8i est située dans le nez de l’avion. Elle est composée de 8 sièges, évidemment entièrement plats.
Bertrand et moi occupons les deux sièges frontaux.
L’espace disponible est très ouvert, ce qui est idéal si les passagers se connaissent comme nous deux.
La cabine est très aérée, ce qui est en totale opposition avec les tendances globales du marché First qui privilégie les suites.
Le nez est vraiment un espace agréable dans lequel l’atmosphère est très cozy.
Le siège en lui-même est évidemment très large, et son confort est maximal.
Un oreiller a déjà été disposé à notre attention, mais j’en utiliserai un second lors de mon passage en position nuit.
Le legroom est infini dans cette cabine, et il est difficile de toucher l’ottoman lorsque le fauteuil est en position décollage, roulage ou atterrissage.
Les commandes de siège sont plutôt simples et cachées dans l’accoudoir, ce qui évite les fausses manipulations (comme dans la cabine d’Air France par exemple).
L’IFE est un peu loin du siège, et impose l’utilisation d’une télécommande.
La télécommande est un peu old school, un peu étrange vu que l’appareil est très récent.
L’espace est idéal pour se relaxer, idéalement avec une coupe d’excellent champagne.
Vos serviteurs vous souhaitent la bienvenue dans leur cabine First Lufthansa privative.
La cabine est équipée de deux sanitaires, un pour chacun vu que nous ne sommes que les deux passagers de cette cabine !
Elle est luxueusement équipée, dans un style très sobre, à l’allemande. Là encore, la rose est présente.
Les produits de toilette sont la fine fleur de l’esthétique, puisque Lufthansa utilise la marque suisse La Prairie, reconnue mondialement pour la qualité de ses produits.
Les tons de bois et cuir clairs sont élégants, et ressortent d’autant plus en vol de jour puisque chacune des deux toilettes est équipée d’un hublot.
Ces cabines permettent également de se changer dans la tenue de confort fournie par la compagnie à ses passagers de première classe.
Après cette découverte, nous décollons enfin vers Pékin pour un vol d’une dizaine d’heures, malheureusement trop courtes.
Notre présence dans le nez de l’avion engendre une certaine stabilité de la cabine, et un bruit très limité.
La trousse de toilette fournie par Lufthansa n’est pas d’excellente qualité, et fait plus Business que First.
Son contenu fait néanmoins plus honneur à la classe First que son contenant.
En position nuit, un surmatelas et une couette bien douillette viennent augmenter nettement le confort de la cabine, et le lit est préparé par le chef de cabine bien évidemment.
Un dernier petit cliché avant d’aller dormir !
Nous passerons une excellente nuit de 7h dans cette cabine très confortable.
Service et catering
Le service aura été parfait en First pendant ce vol, comme on peut évidemment l’attendre dans cette classe. Cependant, on notera le supplément de chaleur humaine amené par notre chef de cabine, sentiment que l’on ne retrouve malheureusement pas assez chez notre compagnie nationale où le service peut parfois paraître guindé.
Le menu offre d’excellentes options pour dîner, que nous essayerons quasiment toutes.
Le repas commence par une distribution d’oshibori chaud sur assiette, marqueur de qualité (même si une réglette plus élégante serait de meilleur aloi).
Le tartare de saumon et carpaccio de radis, servi avec le Laurent Perrier Cuvée Alexandra Rosé, est juste parfait et frais, une excellente combinaison mets et vin.
Les entrées (toutes les entrées) sont maintenant servies en petite bouchées, toujours arrosées de Cuvée Alexandra pour ma part. L’eau, le vin et le pain seront servis continuellement pendant le repas, y compris entre les services.
Après les entrées suit le service de caviar, servi textuellement à la louche, et avec ses accompagnements et de la vodka frappée.
Notons que nous aurons 3 refills chacun de caviar, jusqu’à vider le pot. Cela change des 3 grains servis sur Air France, comme une offense au passager First.
Entre deux plats, petit coup d’oeil sur la géo vision avec un service assez rapide (nous dînons assez rapidement habituellement avec Bertrand).
Entre les entrées et le plat, une sorte de trou normand avec du champagne rosé et de la glace à la pêche nous est servi : c’est assez rafraichissant.
Pour les plats, difficile de choisir… Alors notre chef de cabine nous propose de tout goûter. Bertrand et moi prendrons donc deux plats chacun, faciles à avaler puisqu’en portion assez petite.
Bertrand et moi prendrons le boeuf, bien cuisiné mais en surcuisson pour nous deux.
Je prendrai ensuite les spaghettis, avec une sauce vraiment excellente.
Bertrand prendra le risotto et sa brochette de crevettes qui était vraiment excellent aussi.
En bon français, j’enchaîne avec le fromage avant le dessert, servi au chariot et avec un choix souvent plus large que sur la compagnie nationale.
Excellent riz au lait de coco en dessert, toujours arrosé de Cuvée Alexandra rosée, décidément excellente.
Un pousse-café très généreux avant d’aller au lit, avec ce Cognac XO d’excellente facture.
Superbe coucher de soleil en fin de repas.
Alors que nous quittons le territoire européen, la cabine se prépare tout doucement pour une courte nuit.
Un thé nous est servi avant de passer les sièges en position nuit. Nous utiliserons un autre siège comme lit, et encore un autre pour le service du petit-déjeuner. Au final 6 sièges sur 8, la cabine étant nôtre !
Au réveil, toujours embrumé, Francisco m’amène un oshibori chaud et un jus d’orange fraîchement pressé.
Le menu est pléthorique et il m’est difficile de faire un choix parmi cette carte assez attirante.
Je choisis un peu tout. L’assiette de fruits est exceptionnelle de qualité, et les oeufs au plat sont parfaitement cuits, à la minute bien sûr. Le bacon est même croustillant.
Les éléments froids sont d’excellente qualité, mais j’aurais aimé les avoir servis avec les oeufs.
Un petit thé menthe pour faire glisser tout cela.
Arrivée et débarquement
Nous arrivons malheureusement trop tôt à Pékin. Le temps est lourd et le ciel est bas.
Nous débarquons évidemment en premier par la passerelle qui nous conduit au terminal.
En haut de cet escalator nous attendent deux escortes qui vont nous conduire jusqu’au PIF Correspondances puisque nous continuons sur Asiana vers Séoul.
Conclusion
Un vol exceptionnel, au catering de qualité et avec un équipage aux petits soins. La cabine privatisée y fait pour beaucoup, certes, mais l’expérience est vraiment excellente, même au sol !
Pour mémoire notre routing :
- Paris-Manchester, Air France Economy
- Manchester-Francfort, Lufthansa Business Class
- Francfort-Pékin, Lufthansa First Class (c’est ici)
- Pékin-Seoul, Asiana Economy
Séoul-Pékin, Asiana Economy - Pékin-Munich, Lufthansa First Class
- Munich-Francfort, Lufthansa Business Class (Pas d’intérêt, non reporté)
- Francfort-Manchester, Lufthansa Business Class (Pas d’intérêt, non reporté)
- Manchester-Paris, Air France Economy (à venir)
Lufthansa First Class, Frankfurt - Beijing, Boeing 747-8i
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel : service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Parfait
Un vol exceptionnel, au catering de qualité et avec un équipage aux petits soins. La cabine privatisée y fait pour beaucoup, certes, mais l'expérience est vraiment excellente, même au sol !