Dernier tronçon de notre périple vers Séoul : un vol Asiana en classe économique opéré en Airbus A330.
J’avais déjà eu l’occasion de tester Asiana, en business cette fois-ci, entre Hong-Kong et Séoul plus tôt dans l’année et c’est avec curiosité que je m’apprête à découvrir leur classe éco.
Précision : si pour beaucoup de monde Séoul rime avec Incheon, son aéroport phare, ce vol nous amènera à Gimpo, le 3e aéroport du pays (25M de passagers en 2018). La raison : l’horaire nous convenait mieux que celui du vol vers Incheon et, de plus, il est beaucoup plus proche de la ville.
Parcours au sol
Nous arrivions donc de Francfort sur Lufthansa avec uniquement des bagages cabine histoire de s’éviter les affres de la récupération des bagages et leur réenregistrement à Pékin vu que les billets ont été achetés séparément et qu’on était pas certains au début de pouvoir enregistrer de bout en bout.
Le personnel Lufthansa attendait les passagers First Class pour les guider au sein de l’aéroport de Pékin.
Après un peu de marche dans les couloirs de l’aéroport nous voici arrivé à la file qui mène aux contrôles de sécurité même si on reste en zone internationale. On nous fait passer par la file prioritaire mais vu le monde présent je ne suis pas sûr que ça change grand chose !
Après un contrôle électronique du passeport et de la carte d’embarquement on redescend alors d’un étage pour passer le contrôle de sécurité des passagers en transit.
Si les contrôles de sécurité des aéroports anglais vous hérissent le poil de par leur caractère pointilleux sachez qu’ici c’est pareil. Mais à chaque pays sa lubie : ici c’est les batteries qui attirent toutes les attentions. Je ne sais si vous êtes au courant mais toutes les puissances ne sont pas autorisées dans un avion, une chose dont le passager se moque en général éperdument et qui n’est quasiment jamais vérifiée…sauf dans de rares pays comme ici.
Bref après un contrôle individuel poussé de chaque batterie contenue dans mon sac et de leur capacité je finis par passer le contrôle.
Expérience ou isolée ou différence de rigueur selon les aéroports, je ne me souviens d’un contrôle beaucoup moins approfondi lors de mon dernier passage en Chine, à Shanghai cette fois-ci. On retrouvera le même caractère pointilleux à Pékin pour notre retour en Europe une semaine plus tard.
L’aéroport est grand et moderne. Et dire qu’ils sont en viennent de construire un 4e terminal et un second aéroport !
Nous ne sommes pas trop motivés par la visite du duty free et nous filons donc au salon Business-Class de Air China auquel nous droit notre statut Star Alliance Gold même si nous voyageons en classe économique. Un salon correct, sans plus.
Après un peu d’attente il est temps de se rendre en porte d’embarquement.
L’embarquement
L’appareil, un Airbus A330 est là et nous attend sagement.
Les passagers attendent tout aussi sagement.
Le personnel prépare tranquillement l’embarquement.
L’embarquement démarre à l’heure. Personne en file prioritaire et respect total des priorités d’embarquement.
Installation et découverte de la cabine
Le personnel attend comme au garde à vous dans la cabine et salue les passagers.
On est dans une configuration 2-4-2 dans cet A330. Du classique.
La cabine fait spacieuse et propre. Encore une fois on remarque comme il est agréable de voyager sur des gros porteurs bicouloirs même sur un petit vol moyen-courrier.
Nos sièges :
Des tons clairs ça change même si c’est plus salissant. Mais l’état de la cabine est impeccable.
L’espace pour les jambes est correct.
Comme lors de ma précédente expérience avec Asiana il fait chaud, très chaud, faute de vraiment tourner la climatisation au sol. Et il n’y a pas de buses individuelles orientables.
Les coffres à bagages sont quasiment vides donc il nous a été facile de ranger nos affaires. Il faut dire que la politique bagage généreuse des compagnies asiatiques en général n’incite pas à s’encombrer avec un bagage cabine quand on peut facilement enregistrer de gros volumes.
L’écran du système de divertissement en vol est dans la moyenne du marché niveau taille.
Par contre, pas plus que lors de mon expérience en business, je ne serai séduit par sa qualité et la qualité du catalogue.
On nous distribue les cartes à remplir pour les formalités d’immigration à Séoul et, chose rare, on nous donne un stylo pour les remplir. Une fois la carte remplie on tend le stylo à l’hôtesse qui nous propose gentiment de le garder.
On est enfin prêts à partir à l’heure.
Le vol et le service
Le temps de roulage est long, très long. On se croirait presque à Istanbul. L’aéroport est immense. 22 minutes de roulage puis 10 minutes d’attente en raison de la densité du trafic ce jour là.
Les consignes de sécurité sont d’un grand classicisme.
On s’élance enfin pour Séoul. On traverse le nuage de pollution pékinois et peu de temps après la température redevient respirable dans la cabine.
Le service commence 20 minutes après le décollage. Pour un vol de 2h10 « bloc » (c’est à dire de porte à porte), donc environ 1h40 en vol on ne s’attend pas à des exploits sur le plateau de ce vol moyen courrier.
Il y a quatre trolleys par tronçon de cabine, autant vous dire que cela va vite, très vite. Le tout avec sourire et une grande politesse.
Et voici donc le plateau !
Pour ce qui est de la qualité on verra après avoir goûté mais pour ce qui est de la composition et de la quantité on connait des compagnies européennes qui ne font pas mieux sur un long-courrier !
1er point positif : des couverts en métal en classe éco comme cela se voit trop rarement.
La salade est très correcte.
Maintenant voyons le plat principal. Très malin au niveau du service : la feuille de salade recouvre le riz pour éviter qu’il refroidisse après qu’on ait enlevé l’opercule !
A la première bouchée le riz est très fade. Une fois mélangé avec le poulet et la sauce épicée c’est bon et très consistant. J’avais déjà été bluffé par les quantités servies en business, je suis content de voir que le passager éco n’est pas en reste !
On nous sert les boissons en nous disant « si vous voulez être resservis appuyez sur le bouton et j’arrive de suite« . Première fois que j’entends dire ça spontanément !
Au bout de 15 minutes le service est fini et ce sans aucune pression sur les passagers. Remarquable d’efficacité et d’amabilité.
Finalement la température reste quand même un peu élevée
Le vol se poursuivra sans encombre et on sera resservis en boissons plusieurs fois.
Grosses turbulences pendant l’approche et l’atterrissage mais la compagnie n’y est pas pour grand chose.
L’occasion de se rappeler de la densité de population qui existe à Séoul.
Le personnel
On en a déjà parlé mais le personnel a été une nouvelle fois remarquable. Très présent en cabine, même pendant l’embarquement, il sera d’une grande efficacité pendant le service sans pour autant presser le client. Le tout avec le sourire. Je ne note pas de différence avec la business ce qui montre une vraie orientation client.
Coûts obligent, c’est aussi plus simple quand on peut mettre autant de monde pour servir en éco sur un vol aussi court mais ça n’enlève rien au comportement exemplaire de l’équipage.
L’arrivée
La business débarquera logiquement en premier avant qu’on ne « libère » la classe économique. Bonne initiative : pour éviter les embouteillages à l’avant de l’appareil quand les deux allées se rejoignent au niveau du galley pour accéder à la porte, l’allée de gauche sortira par l’avant de classe éco et l’allée de droite ira au bout de la business pour utiliser la passerelle de la business et ne pas avoir à s’insérer dans la file de gauche. Plus rapide et efficace. Simple mais il fallait y penser.
Il ne nous faudra que quelques minutes pour arriver aux contrôles de police qui se passeront en quelques secondes, le processus étant en grande partie digitalisé comme souvent dans la région. Scan du passeport, prise d’empreintes et de photo et au revoir.
Maintenant direction notre hôtel en ville !
Conclusion
Quoique le classement prête parfois à contestation, Asiana est une compagnie 5* Skytrax et on voit pourquoi. Un service de long courrier sur un moyen courrier et un équipage totalement exemplaire de bout en bout. Un chef d’œuvre d’efficacité et d’expérience client.
Notre routing
- Paris-Manchester, Air France Economy
- Manchester-Francfort, Lufthansa Business Class
- Francfort-Pékin, Lufthansa First Class
- Pékin-Seoul, Asiana Economy (C’est ici)
- Séoul-Pékin, Asiana Economy
- Pékin-Munich, Lufthansa First Class
- Munich-Francfort, Lufthansa Business Class (Pas d’intérêt, non reporté)
- Francfort-Manchester, Lufthansa Business Class (Pas d’intérêt, non reporté)
- Manchester-Paris, Air France Economy (à venir)
Review : Asiana Classe éco, Pékin Séoul, A330
Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix
Très bien
De l'appareil à l'équipage en passant par le repas servi sur le court vol de 2h, tout nous rappelle pourquoi Asiana est notée 5*.