La reconnaissance faciale pour une expérience fluide dans les aéroports

Si on considère qu’une bonne expérience de voyage se caractérise par la fluidité on ne peut que dire qu’on est très loin du compte. Tant qu’on reste en ligne tout va – à peu près – bien, c’est quand on arrive à l’aéroport que cela se complique.

Contrôles de police, de sécurité, embarquement. On passe son temps à s’arrêter, à faire la queue, à sortir et ressortir ses documents de voyage. Alors bien sur il y a les files prioritaires pour les passagers « statut » mais elles ne font que rendre l’insupportable un peu plus supportable.

La reconnaissance faciale dans les aéroports est déjà une réalité

Un axe de progrès majeur concerne l’identification et la reconnaissance du passager. Et en la matière les progrès faits sur la biométrie et la reconnaissance faciale commencent à permettre des choses intéressantes à tel point qu’on se met à rêver d’une expérience fluidifiée réellement possible dans un avenir proche.

La semaine dernière on parlait justement de l’arrivée de la reconnaissance du passager par biométrie chez Air France ainsi que d’un dispositif de reconnaissance faciale chez AirAsia.

Les initiatives allant dans se sens se multiplient. Aux Etats-Unis le World Travel & Tourism Council (WTTC), une association de professionnels du secteur, mène un certain nombre de pilotes de reconnaissance biométrique pour une expérience fluide à chaque point de contact.

A Orlando les passagers Lufthansa à destination de Munich peuvent embarquer en montrant leur visage à une caméra. British Airways et JetBlue mènent des expériences similaires aux Etats-Unis et Air France teste depuis quelques temps une porte d’embarquement à reconnaissance faciale.

La reconnaissance faciale allie vitesse et précision

Selon Lufthansa il faut 2 secondes par passager. British Airways parle de 10 minutes pour embarquer un vol de 240 passagers. Le tout avec un taux de réussite de 99%.

Au delà d’une meilleure expérience pour le passager c’est tout le process d’embarquement qui est impacté avec les conséquences qu’on peut imaginer pour les compagnies mais aussi pour les aéroports si le temps d’occupation d’une porte est drastiquement réduit.

Reconnaissance faciale et la crainte de Big Brother

Et quand on parle de reconnaissance faciale on a bien sur les mêmes inquiétudes que celles soulevées à l’époque par l’introduction du passeport biométrique. Mais à la puissance 1000.

Aux Etats-Unis un sénateur a ainsi déposé une ordonnance qui, si elle est validée, renforcera les contrôles sur les dispositifs de reconnaissance faciale. Pire encore, San Francisco envisage d’en interdire la vente et l’usage même pour les forces de l’ordre. Alors, en l’absence d’une vraie législation fédérale, cela ne concernerait que San Francisco mais on peut d’ores et déjà s’inquiéter de voir de telles initiatives faire tâche d’huile.

Un sujet sur lequel il devient important de légiférer pour rassurer le passager tout tirant le maximum de bénéfices de technologies qui peuvent significativement améliorer le parcours du passager tout en laissant présager, à terme, de substantielles économies pour les compagnies et les aéroports.

 

Photo : reconnaissance faciale De metamorworks via Shutterstock

 

 

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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