Une étude AirHelp menée avec le Figaro dresse l’état la ponctualité des compagnies aériennes. Et les compagnies européennes ne sont pas à la fête.
AirHelp, un service dont le but est d’aider les passagers ayant subi un retard à se faire indemniser (et dont on a parlé ici) a analysé la ponctualité des compagnies aériennes sur le long courrier sur 2 ans. Des résultats assez intéressants.
Les retards sont une réalité, voire une généralité
Deéjà on se rend compte que les retards sont une réalité. Une seule compagnie au dessus de 80% (Hong Kong Airlines), une autre à plus de 70% (Kenya Airways) et en dessous de la 17e place on passe à moins de 60% et seules 45 compagnies ont un taux de ponctualité supérieur à 50%
On retrouve en du classement des compagnies qui ont en général une bonne réputation de servie mais certaines déçoivent comme Emirates (30e).
Globalement le classement est dominé par les compagnies asiatiques, américaines et du Golfe.
La 1ere européenne (Iberia) est 10, Austrian 17e et KLM 19e. Ensuite c’est la débandade.: Air Europa 32e, Alitalia 34e, British Airways 40e, Air Frane 45e,TAP 52e, Lufthansa 57e, Swiss 59e. Une pensée pour EasyJet (64e).
Quant à Asiana, seuls 34% de ses vols sont à l’heure.
Que penser de ces chiffres.
Un classement à prendre avec des pincettes ?
Dès qu’on parle d’étude et de classements je suis sur mes gardes. En général ceux qui la réalisent on toujours un message à faire passer ! En l’occurrence établir un tel classement quand on fait le métier de AirHelp c‘est du marketing de bon aloi et ça permet de se faire connaître de clients potentiels.
Je n’ai rien qui me permette de mettre en doute la véracité des chiffres et, s’ils ne reflètent pas vraiment mon expérience, ils sont certainement vrais.
Mais ensuite tout dépend par ce qu’on attend par retard. 5 minutes ? 1h ? Retard au départ ? A l’arrivée ? Ca n’est vraiment pas la même chose.
Toutes les compagnies ne sont pas égales devant les retards
Dans un retard il y a deux facteurs qui peuvent se cumuler : la compagnie et l’aéroport.
Certaines compagnies sont connues pour leur désorganisation et leur médiocre qualité de service et les voir mal placées ici n’est pas une surprise.
Mais indépendamment de la compagnie, les aéroports d’où elles opèrent jouent un rôle non négligeable dans les retards. Quand une compagnie a son hub sur un très gros aéroport comme Francfort ou Roissy voire un aéroport totalement saturé comme Heathrow le risque qu’un problème survienne est plus important de par la taille de la plateforme et comme elle y opère massivement elle aura en plus un grand nombre de vols impactés d’un seul coup. Ce qui explique le bon classement d’Iberia.
Si on mettait le nom des aéroports à côté de celui des compagnies on y verrait, j’en suis sur, une certaine logique.
En attendant, comme le rappelle Airhelp, les passagers qui subissent des retards de plus de 3 heures, peuvent obtenir une indemnisation d’un montant allant jusqu’à 600 euros par personne, selon les circonstances. À condition pour cela que l’aéroport de départ doit être situé dans l’Union européenne ou que la compagnie aérienne concernée soit basée en Europe. Pour y prétendre, il faut aussi que la compagnie soit responsable du retard. Les voyageurs ont alors cinq ans suivant la date de retard du vol, pour réclamer une compensation financière. En revanche, dans certaines circonstances, comme des tempêtes ou des urgences médicales, la compagnie n’est pas tenue d’indemniser ses clients.
Bon vol !
Photo : vol retardé De Nuno Andre via Shutterstock