Heart Aerospace, une startup ambitionnant de construire un jet regional électrique a reçu le support et l’engagement de plusieurs compagnies donc Air Canada, SAS ou encore United.
Heart Aerospace
Le transport aérien fait face, comme de nombreux secteurs, à un défi écologique qui l’oblige à trouver de nouvelles voies et en général ce contexte crée des opportunités pour de nouveaux acteurs, des startups.
De nombreuses d’entre elles se sont donc engouffrés dans le créneau de l’avion électrique dont Heart Aerospace.
Heart Aerospace est une entreprise suédoise qui a reçu entre autres des investissements de United, du fonds Breakthrough Energy Ventures de Bill gates, MESA Airlines, Air Canada ou encore Saab.
Elle ambitionne donc construire des jets régionaux électriques. Initialement elle misait sur un jet de 19 places, le ES-19 mais porte aujourd’hui ses efforts sur une version de 30 places, le ES-30.
Heart Aerospace ES 19 et ES 30
Le premier modèle conçu par Heart Aerospace a donc été le SE-19, un jet de 19 places d’une autonomie de 400 km avec une batterie qui se charge en 40 minutes.
Si le ES19 n’a pas encore volé à proprement dit, une maquette au 1:5 visant à valider le concept a fait son premier vol en décembre 2021 près du siège de l’entreprise, à l’aéroport de Säve près de Goteborg.
Un prototype taille réelle est testé au sol depuis plus d’un an.
L’ES-19 a déjà reçu des engagements de commandes de la part de United, MESA Airlines, Braathens Regional Airlines, Icelandair, et Sounds Air.
Le premier vol d’essai devrait avoir lieu en 2024 pour une entrée en service commerciale en 2026.
Mais sous la pression de ces premiers clients Heart a commencé à développer une version plus grande, le ES-30 avec une capacité de 30 passagers, capable de voler en mode 100% électrique sur 200 km et en hybride sur 400. A la fin des années 2030 l’entreprise estime qu’il sera capable de voler 400 km en pur électrique et 600 km en hybride.
Le moteur a été développé par Honeywell et Rolls Royce, cette dernière trouvant visiblement plus d’avenir à l’électrique qu’au supersonique.
Succès de l’ES-30
L’arrivée de cet appareil à plus grande capacité a séduit de nouveaux clients ainsi que les clients de départ qui ont commencé à convertir e leurs commandes en ES-30, le ES-19 étant visiblement abandonné.
C’est ainsi qu’après United et MESA Airlines (100 appareils chacun) ce sont SAS et Air Canada (30 appareils) qui ont signé des lettres d’intention pour cet appareil qui devrait voler en 2028.
Conclusion
Si l’avion électrique long courrier reste aujourd’hui une chimère, le jet régional électrique, lui, devrait voir le jour dans des délais raisonnables et avec un potentiel commercial réel.
Mais il faut encore attendre avant de s’enflammer que le premier prototype vole et qu’il ait été testé dans des conditions extrêmes pour valider le concept.