Paris Orly-Lisbonne sur TAP en business : bon catering, opérations déficientes

En ce mois de février je décide de fuir la grisaille parisienne une semaine, puisque le télétravail est à la mode, d’aller télétravailler sous des cieux plus cléments, au Portugal, en Algarve.

Ce sera l’occasion pour moi d’ajouter une nouvelle compagnie à mon tableau de chasse car je n’ai jamais voyagé sur TAP.

Voici le routing de ce vol qui commence donc par un Orly-Lisbonne.

Et le détail des articles liés à ce voyage :

#1TypeReport
1VolParis Orly-Lisbonne sur TAP en Business Class
2VolLisbonne-Faro sur TAP en business Class
3HôtelPine Cliffs Hotel Ocean Suites à Albufeira
4VolFaro-Lisbonne en business sur TAP
5VolLisbonne-Paris Orly en business sur TAP

Réservation

Je me rends sur le site de TAP, choisis mes vols et là…impossible d’aller au bout du processus. A chaque fois un message d’erreur me dit que les vols ne sont plus disponibles.

Je ne vous parle pas de l’ergonomie, de l’interface et de l’expérience effroyable du site. Je n’ai pas vu pire depuis peut être China Eastern il y a quelques années et encore…puisque dans ce cas j’avais fini par réussir à faire ma réservation.

Après une demi-douzaine d’essais infructueux je passe donc par American Express Travel et ma réservation passe du premier coup sur les vols que j’avais initialement sélectionnés.

Enregistrement et parcours au sol

L’enregistrement en ligne est tout aussi pénible que l’achat de billet. S’y greffe en plus le remplissage du « Passenger Locator Form » portugais qui m’a l’air d’avoir été développé par les mêmes incompétents. Une insulte à l’expérience digitale. Et bien entendu après avoir passé de longues minutes à le remplir au milieu du process de check-in ma session a été coupée donc je dois reprendre à zéro.

Bref après avoir passé 20 bonnes minutes sur mon téléphone je suis enfin enregistré.

A mon arrivée à Orly je trouve un aéroport qui ne s’est pas encore remis du COVID. Toutes les boutiques ou presque sont fermées au niveau du terminal 2.

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Ayant lu çà et là que TAP était assez tatillon sur les bagages cabine et que la compagnie n’accepte que la taille minimale, et vu que j’ai du temps et une correspondance, je me décide pour une fois d’enregistrer mes bagages.

Beaucoup de monde dans la queue, mais personne dans la file premium. Cela tombe bien.

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Seules deux banques étant ouvertes dont une pour les premium je me dis que les « éco » ont intérêt à ne pas être pressés.

Pour ma part tout est réglé en deux minutes, on contrôle mon pass vaccinal et on vérifie que j’ai bien rempli le formulaire de localisation et c’est parti.

TAP ne dispose pas de lounge à Orly et vu que tout est fermé « landside » je décide de trainer un peu et me balader dans cet aéroport que je n’ai pas vu depuis une éternité.

Côte terminal 2 c’est toujours aussi lugubre qu’avant, pire même avec les boutiques fermées. Pourtant on est à quelques semaines de la fin du pass et du masque.

Je me dirige donc vers le terminal 3 d’où part TAP (même si l’enregistrement est au 2) et là le bâtiment tout neuf est quand même plus joyeux.

Direction les contrôles de sécurité. Personne en file « Accès N°1 » et je passe en moins de 5 minutes. C’est bien dimensionné et fluide de toute manière.

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Comme dans tout aéroport moderne plus possible d’accéder à la zone d’embarquement sans traverser un duty free.

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Puis un food court…

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Bien entendu la porte n’est pas encore indiquée. Faute de lounge je vais donc trouver une place pour m’asseoir et pour passer le temps je prépare quelques stories pour le compte Instagram de TravelGuys auquel je vous invite à vous abonner.

Le temps passe et à 10 minutes de l’embarquement rien n’est indiqué. En fait TAP indique des heures d’embarquement près de 50 minutes avant le départ du vol pour être certain que tout le monde sera en porte à l’heure. Mais l’heure réelle n’étant que 30 minutes avant cela crée un petit stress légitime chez les passagers qui se demandent s’ils ne sont pas en retard.

Une fois la porte indiquée j’en prend la direction et là c’est un peu la pagaille.

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Aucune file « premium » matérialisée…enfin si mais il faut doubler tout le monde pour la voir sinon elle ne sert à rien puisqu’elle n’est accessible qu’à proximité du contrôle des cartes d’embarquement.

Tout le monde est en ligne et attend. On est à 50 min du départ c’est totalement inutile.

L’embarquement des passagers premium commence. Et on se retrouve coincés dans la passerelle sans pouvoir aller plus loin car l’avion n’est bien sûr pas prêt.

J’ai déjà vu des embarquements mal menés mais faire avancer les gens alors qu’on est si tôt avant le départ et qu’on sait que l’avion n’est pas prêt n’est pas preuve d’une organisation rodée.

J’en profite pour prendre des photos d’un A330 Air France stationné à côté, probablement au départ pour les DOM-TOM.

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Ca y est, on a le droit d’avancer…jusqu’au prochain stop.

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Cela fait 25 minutes qu’on est debout pour rien.

On nous libère enfin et je peux pénétrer dans la cabine.

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La cabine de l’A321 Neo de TAP

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On est bien sûr dans une configuration en 3-3. Le siège en cuir fait bonne impression. Pour les connaisseurs ils s’agit de Recaro SL3710.

Les couleurs sont sobres. En business le siège du milieu est bien sûr neutralisé.

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L’espace pour les jambes est confortable.

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Le siège est équipé de ports USB et prises de courant faciles d’accès.

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La tablette est de bonne taille mais pas certain que cela suffise pour y poser un ordinateur de manière confortable.

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Chose très intéressante il dispose d’un « porte tablette » qui permet de positionner son iPad idéalement pour regarder un film pendant le vol, de la même manière que les A220 d’Air France.

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Par contre après quelques minutes seulement je trouve que l’assise du siège est très dure. Ceux qui se plaignent déjà du NEK Lufthansa/Swiss auront surement des reproches à faire à celui-ci.

L’embarquement n’en finit pas. A côté de nous une photo de famille Air France avec un cousin de chez Transavia.

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Finalement on terminer à l’heure pour un départ quasi à l’heure mais après un process où les passagers auront fait la queue et avancé par à coup pendant plus de 40 minutes ! Encore heureux que j’étais dans les premiers mais je plains vraiment les passagers éco.

Nous sommes donc prêts à partir.

Sur ce vol il y aura 3 rangs de business donc 12 passagers maximum et nous serons 5.

Le vol et le service

Le roulage pour s’aligner sur la piste sera court et on s’élance enfin. On dit au revoir aux tours Eiffel et Montparnasse avant de faire un virage qui nous amène vers l’ouest.

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Très rapidement on nous distribue les menus.

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Vous remarquerez que sur ce vol de deux heures TAP propose non pas un plat chaud mais un choix entre deux plats chauds. Après on se demande pourquoi on évite autant que possible Air France sur de la business moyen courrier.

Les commandes sont prises et je choisirai les pâtes.

A partir de ce moment le personnel se concentre dans le galley pour préparer le service et rien ne se passe pendant les 35 minutes qui suivent. D’accord ils sont en train de préparer les plateaux et chauffer les plats mais il n’y a aucun service de boisson non plus.

Le service commence enfin et J’ouvre la tablette du siège voisin pour poser les boissons sans encombrer la mienne. Ô surprise, le ménage a été bâclé…

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L’hôtesse s’en rend compte de suite et s’empresse de nettoyer.

Mon plateau arrive enfin.

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On me demande enfin si je veux boire quelque chose. Je laisse l’hôtesse me conseiller et je prendrai un excellent Douro.

L’attente a été longue mais elle en valait la peine. Vraiment un beau plateau pour un vol de 2h.

Commençons par l’entrée.

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Globalement bonne et avec du goût mais ça manque de sel et de poivre, qui ne sont d’ailleurs pas disponibles à côté. Il faudra se contenter de l’assaisonnement standard.

Puis le plat.

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Les raviolis sont bonnes, la sauce a beaucoup de goût et la quantité est au rendez vous.

Le dessert est correct, peut être un peu fade.

Mais globalement pour ce type de vol je suis très satisfait de la prestation qui me redonne le sourire après un début de vol pas toujours convaincant. Pour une business européenne moyen courrier sur un vol de 2h on est dans la moyenne largement supérieure de ce que j’ai déjà pu expérimenter pour 3 raisons :

  • Il y a des plats chauds
  • On a le choix des plats
  • La quantité et la qualité sont au rendez vous

Ajoutez à cela un service très agréable…enfin lorsque le personnel était accessible.

En effet une fois le repas fini les plateaux seront débarrassés et le personnel retournera dans le galley, rideau tiré.

Disons que le service a été très bon…lorsqu’il a eu lieu. On a eu une absence totale de personnelle pendant près de 40 min, un sprint pendant le repas, puis une disparition tout aussi totale jusqu’à la fin du vol.

La fin du vol se passe sans encombre non sans qu’on traverse une petite zone de turbulences.

Atterrissage et débarquement à Lisbonne

La descente commence et je savoure comme d’habitude l’arrivée sur Lisbonne…

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On se pose et après un long roulage on se retrouve stationnés au large. On aura donc le droit à un débarquement par bus pas toujours des plus agréables.

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Après avoir été déposés dans l’aérogare et au détour d’un couloir, contrôle des documents sanitaires.

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Cette fois-ci c’est fini et je peux rejoindre le lounge afin d’attendre mon vol pour Faro.

L’équipage et le service

Un service à double face : agréable et efficace dans les 20/30 minutes de présence effective de l’équipage dans la cabine. Inexistant le reste du temps où il était dissimulé dans le galley, rideau tirés.

Conclusion

Si ma découverte de TAP a été globalement positive je noterai toutefois deux choses

1°) Une très belle prestation déjeunatoire et un très bon service

2°) Des opérations globalement insatisfaisantes : un embarquement trop long et fouillis qui mobilise les passagers 50 minutes avant le départ, près de 40 minutes à bord sans voir un membre d’équipage sauf pour la prise de commandes, pas de boissons durant ce temps et un équipage qui disparait à nouveau ensuite et un débarquement par bus (même si sur ce point la compagnie pas nécessairement responsable). J’ajoute à cela la nullité du site pour la réservation en ligne et sa médiocrité pour l’enregistrement.

Je suis d’autant plus sévère avec les opérations que le reste était de très bon niveau par rapport à la concurrence sur des vols de cette durée en Europe.

Paris Orly Lisbonne sur TAP en business

Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix

Du bon et du moins bon

Excellent catering à bord, belle cabine même si le siège est trop dur. Pour le reste de la réservation à l'embarquement en passant par le protocole de service à bord tout semble improvisé.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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