Review : Lufthansa Business Class A320, Paris-Francfort

Depuis la sortie du CDG VAL qui relie entre eux les terminaux de Roissy j’accède en quelques mètres et moins d’une minute à la file prioritaire qui va me mener aux contrôles de sécurité du Terminal 1

Je scanne ma carte d’embarquement et me voici dans les célèbres escalators vitrés dont l’enchevêtrement fait à coup sûr partie des particularités et des charmes de ce terminal.

Roissy T1 : agrèablement vintage

Pour le coup ce côté vintage justifie des photos en noir et blanc !

Roissy T1
Roissy T1

Direction le satellite « Shenghen » d’où opère Lufthansa. Un autre type d’escalator et un côté un peu vintage qui n’est pas pour me déplaire depuis le temps que j’avais délaissé ce terminal.

Roissy T1
T1 Roissy

Me voici aux contrôles de sécurité. Je suis seul dans la file « business » et grille ainsi la politesse à une vingtaine de passagers. Pour du rapide c’est du rapide. La configuration des satellites du T1 fait que la zone de contrôle de sécurité et très ramassée et peut rapidement devenir surchargée.

Les contrôles se passent à merveille et moins de 10 minutes après être arrivé à l’aéroport je suis déjà devant les portes d’embarquement.

Des zones d’embarquement d’un autre âge

Je parlais des charmes « vintage » du T1, en voici une des limites. Les satellites sont tellement ramassés qu’une fois la sécurité passée on est littéralement projetés vers les zones d’attentes et les portes. Pour la rapidité c’est bien, pour le confort on frise l’étouffement dès qu’un certain nombre de vols sont proches d’embarquer. Stigmates d’une époque où les terminaux devaient être des zone de passage rapide et non des lieux d’attentes et des lieux de vie.

T1 Roissy

Bref je ne vais pas m’entasser là plus longtemps et file me réfugier au salon business Lufthansa dont je vous ai déjà parlé ici.

5 minutes avant l’embarquement je quitte le salon. Vu la taille du satellite et le peu de temps nécessaire pour atteindre les portes je suis même parti beaucoup trop tôt.

J’arrive devant la porte où les autres passagers commencent déjà à s’entasser. Quand je disais que c’était exigu !

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Je trouve la fille prioritaire, un petit trou de souris.

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Une annonce automatique enregistrée rappelle régulièrement l’ordre de priorité pour l’embarquement des passagers ainsi que le nombre de minutes jusqu’à l’embarquement. Utile et bien vu.

L’embarquement démarre et je suis le 3e à embarquer.

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Il y a 3 rangs de business class sur cet Airbus A320 pour ce vol.

Le siège central est neutralisé pour plus d’espace et de confort.

Un aspect premium

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Le cuir gris donne un aspect très premium à la cabine. Au contact il est également très agréable. Enfin je parle du contact avec les mains. Pour ce qui est du contact avec le postérieur, les passagers habitués à d’autres business class moyen courrier comme celle d’Air France trouveront peut être le siège Lufthansa un peu « tape cul ». Une sensation qui disparait par contre totalement après quelques minutes.

Le pitch est bon, sans plus.

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Consignes de sécurité, magasine de la compagnie, catalogue des ventes à bord : tout est présenté dans un blister. Cela fait pro et propre.

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Il y a du wifi mais pour un vol aussi court je vais m’abstenir

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Pas grand chose d’autre à ajouter sur le « hard product » : sur les compagnies européennes il n’existe pas de vrai siège « business » dédié sur le moyen courrier contrairement à ce qu’on trouve sur les compagnies asiatiques. La différence avec la classe économique se fait sur le service et pas sur le siège.

Pendant ce temps l’accueil par le personnel de cabine est chaleureux et souriant.

On démarre à l’heure et le roulage permet de rendre compte de l’ampleur du chantier en cours au T1 qui consiste à relier 3 des satellites pour n’en former qu’un seul. Indispensable au regard de l’expérience décrite plus haut.

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LH1029 CDG-FRA

On décolle face à l’ouest avec une belle vue….sur le T1.

On nous avait annoncé des turbulences, nous n’en aurons qu’une mais une belle en pleine ascension quelques dizaines de secondes après avoir quitté la piste.

Un bug dans le service

Le service démarre rapidement. Il est à peine 11H00 du matin et certains passagers déclinent le plateau repas. A tel point qu’il semble que l’hôtesse décide de ne les donner qu’à ceux qui le demandent explicitement. On sera donc trois passagers « oubliés ». Oubli vite réparé dès qu’elle verra qu’on la regarde avec insistance mais ça laisse une impression mitigée.

Voici donc le plateau. Visuellement je le le trouve un peu en retrait par rapport à mes précédents trajets sur cette ligne mais pas de chance c’est sur ce vol que j’avais prévu d’écrire ma review. Les aliments semblent éclatés dans une assiette trop grande pour eux.

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Il faudra aussi qu’on m’explique l’intérêt de plateaux carrés sur une tablette rectangulaire. Pas forcément optimal à l’usage.

Les tomates relevées par une sauce pesto ont beaucoup de gout. Je n’en dirai pas autant des crevettes un peu fades et des champignons que l’espèce de purée ressemblant à du raifort sur laquelle ils reposent n’arrivera pas à booster au niveau du goût. Là encore dommage, Lufthansa m’a habitué à beaucoup mieux sur ce vol.

Le dessert sera, lui, plus que correct.

Pas d’avis sur le vin vu que je me contenterai d’une eau gazeuse.

On me proposera un service de boisson chaudes que je déclinerai.

Il est déjà temps de se préparer pour l’atterrissage. Voici les derniers moments de l’approche avec une belle vue le terminal.

On se pose assez loin du terminal qu’on rejoindra après un très long roulage. Ce qui laisse le temps de « spotter » un peu.

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Un 747-8i

Un stationnement au large trop fréquent

L’avion stationnera au large. Une mauvaise habitude sur mes récents Paris-Francfort dont je commence à me demander si ça n’est pas la norme. Surprenant vu le nombres de stationnements disponibles au contact.

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Notre A320 stationné au large

La présence de la Porsche et d’un agent « Lufthansa Limousine Service » laisse deviner que nous avions à bord un passager en correspondance sur un long courrier en 1ère classe.

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La Porshe qui transfère les passagers 1ere classe.

Après un trajet en bus encore une fois assez long on est enfin débarqués au Terminal A. Il me reste 25min avant l’embarquement de mon vol pour Istanbul au terminal B.

Des correspondances courtes, très courtes

Je trouve que Lufthansa propose des correspondances très optimisées quant à leur durée à Francfort. A la limite très voire trop courtes pour qui n’a plus ses jambes de 20 ans (car pour se qui est de trouver son chemin…impossible de se perdre). Je ne sais si j’ai de la chance, s’ils sont très bons ou si l’aéroport est très efficace mais à chaque fois ça passe, même avec l’immigration à passer.

Donc après avoir, comme beaucoup, pris les escaliers pour éviter la queue devant l’ascenseur , avoir marché au pas de charge le long d’un immense couloir souterrain, repris les escaliers dans l’autre sens pour les mêmes raisons, passé les contrôles d’immigration, je suis devant la porte d’embarquement pour mon vol pour Istanbul à l’heure pile.

Pas le temps de passer par le lounge donc….

C’est un autre trajet qui commence et qui fera l’objet d’un autre article.

Conclusion

Comme toujours une prestation très solide en business moyen courrier avec Lufthansa.

Personnel toujours efficace et souriant mais pour une fois avec un petit bug dans le service.

Niveau nourriture peut être ma « moins bonne » expérience sur un Paris-Francfort même si sur des vols aussi courts ça pèse moins dans la note.

Ensuite le débarquement par bus à Francfort…une mauvaise habitude trop récurrente à mon goût sur les Paris-Francfort.

Je terminerai par la correspondance naturellement courte et encore raccourcie par le débarquement en bus…à chaque fois ça passe donc je me dis qu’ils sont vraiment bons. Mais pour quelqu’un qui connaît mal l’aéroport ou n’est pas capable de traverser l’aéroport à grandes enjambées la valise à la main je conçois que ça puisse être anxiogène.

Pour mémoire : routing et prix

Retours identiques.

Tarif aller retour : 526,11 euros.

Lufhtansa Business Class Paris Francfort en A320

Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Ponctualité
Rapport Expérience / Prix

Une prestation solide

Pas grand chose à redire sur ce court vol. Cabine confortable, équipage attentionné et pro. Deux bémols cependant. La nourriture un peu décevante en termes de goût et de présentation par rapport à mon expérience sur cette ligne et une hôtesse qui "oublie" de servir certains passagers.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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