La tant attendue ligne express qui doit relier l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle au centre de Paris verra finalement le jour après avoir été, pourtant bloquée par la justice.
Qu’est ce que le CDG Express ?
Le CDG Express est une ligne de train devant relier l’aéroport de Roissy à la gare de l’Est en 20 minutes à raison d’un train tous les 1/4 d’heure.
L’intérêt d’un tel projet n’est pas difficile à expliquer : aujourd’hui la seule alternative est un RER B saturé, aux condition de voyage déplorables et qui renvoie une piètre image de l’aéroport et de la ville à l’inverse de ce qu’on peut voir aujourd’hui dans des villes comparables.
Initialement prévu pour une mise en œuvre en 2024 pour les JO, la livraison du chantier a été repoussée pour des raisons opérationnelles avant que le chantier ne soit interdit par la juste.
Entre report et suspensions
Le report initial est dû aux troubles que le maintien du calendrier aurait imposé aux usages quotidiens du RER B avec des interruptions de service dues à la construction de nouvelles infrastructures peu compatibles avec la vie de centaines de milliers de franciliens pour qui le RER B est le seul moyen de rejoindre leur lieu de travail.
Dommage pour les JOs mais au moins Paris allait se doter enfin d’une vraie desserte de son aéroport principal.
Puis la justice a tout bonnement annulé le chantier, mettant en cause sa pertinence en temps de crise ainsi que pour motifs environnementaux.
A cette époque nous avions d’ailleurs comme vous pouvez le lire dans l’article en lien ci-dessus critiqué le manque de hauteur de vue des magistrats.
Dont acte.
La poursuite des travaux du CDG Express validée
La Cour administrative d’appel de Paris vient, elle de valider la poursuite des travaux, invalidant les arguments du Tribunal Administratif et reprenant les arguments de bon sens que nous évoquions à l’époque : oui le CDG Express est indispensable au rayonnement, au développement et à l’image de Paris.
» Si des incertitudes peuvent demeurer quant aux conditions de la reprise du trafic aérien, les prévisions de retour en 2024-2025 à un niveau comparable à celui antérieur à 2019 paraissent plausibles et ces incertitudes ne permettent pas de dénier à ce projet d’infrastructure de long terme le caractère de raison impérative d’intérêt public majeur au sens du code de l’environnement «
Elle ajoute que « n’est pas sérieusement contestable que la mise en place d’une desserte spécifiquement dédiée et conçue pour les voyageurs à destination et de retour de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, présentant des caractéristiques d’accès aisé, de haut niveau de régularité et de ponctualité, sera de nature à améliorer l’image, l’attractivité et la compétitivité de cet aéroport et plus généralement à renforcer l’attractivité touristique de Paris et sa région pour l’ensemble des voyageurs intéressés «
La cour en profite pour taper sur les doigts des juges de première instance qui ont selon elle commis « une erreur de droit, en appliquant incorrectement la condition de l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur prévue à l’article L. 411–2 du code de l’environnement et des erreurs de fait et d’appréciation des faits, en niant à tort l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur liée à la réalisation du projet, alors que le projet contesté a été directement prévu par le législateur »
Conclusion
Après quasiment deux ans de perdus le CDG Express verra enfin le jour. Mais pas avant fin 2026 voire début 2027.
Photo : REB B à Roissy de gallofilm via Shutterstock