Pourquoi ne faut il pas boire (trop) d’alcool en avion ?

On vous a sûrement déjà recommandé de ne pas abuser de l’alcool en vol et il vous est peut être même arrivé de vous sentir un peu bizarre après avoir bu une faible quantité d’alcool alors même que cette quantité vous semblait anecdotique au regard de vos habitudes au sol.

L’explication est simple: notre organisme réagit différemment au sol et en vol et on va vous expliquer exactement ce qui se passe.

Que se pass-t-il quand on boit de l’alcool ?

Autant commencer par les principes de base. Quand on consomme de l’alcool celui-ci passe dans le sang avant d’être éliminé par le foie. Mais lorsqu’on en absorbe plus et plus vite que la capacité du foie à le traiter il reste dans le sang, atteint le cerveau, agit comme un sédatif et ralentit les transmissions nerveuses ce qui a un impact sur notre capacité à penser, bouger, agir et même nous contrôler.

L’altitude augmente les effets de l’alcool

En altitude notre capacité à absorber l’oxygène de l’air diminue en raison de la faible pression atmosphérique ce qui peut parfois provoquer d’ailleurs de légers étourdissements (hypoxie) mais cela n’a aucune gravité. Entendons nous bien : il y a autant d’oxygène dans l’air quelle que soit l’altitude, c’est notre capacité à l’absorber qui varie en fonction de la pression.

Par contre si on ajoute la consommation d’alcool les choses se compliquent. Quand il y a moins d’oxygène dans le sang l’alcool pénètre beaucoup plus vite et ses effet se font sentir d’autant plus vite. Vous aurez le même taux d’alcoolémie que si vous aviez consommé la même quantité d’alcool au sol mais par contre ses effets seront beaucoup plus forts.

Pourquoi ce problème pression alors que justement les cabines sont pressurisées ? Parce que même si des progrès énormes ont été réalisés, même si les avions les plus récents sont encore plus performants en la matière, aucun n’arrive à reproduire la pression atmosphérique du plancher des vaches. Disons qu’en moyenne la pression à bord d’un avion est équivalente à ce qu’on rencontre à 2000m d’altitude. Ajoutez à cela un air très sec dans la cabine qui va s’ajouter au fait que l’alcool déshydrate naturellement et vous aurez un « cocktail » détonnant.

Avec des bulles l’ivresse est plus folle…

Mais il y a pire : les bulles que vous trouvez dans un alcool mélangé avec du soda ou un alcool « à bulles » comme le champagne. Elles sont créées avec du gaz carbonique qui dilate les vaisseaux sanguins ce qui in fine fait que les intestins absorbent l’alcool encore plus vite et qu’on est encore plus vite ivre qu’au sol !

Conclusion : s’il n’est pas dangereux en soi de consommer de l’alcool en vol, sachez bien qu’à quantité égale son effet sera deux ou trois fois plus important qu’au sol et qu’en consommant des boissons gazeuses vous aggraverez votre cas.

Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus.

Photo : champagne en avion de David Wingate via Shutterstock

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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