Etihad continue d’aller mal mais les rumeurs d’un mariage avec Emirates ont été encore fois démenties par sa direction.
Même si la compagnie a perdu moins d’argent en 2018 qu’en 2017 et que la politique de réduction des coûts portes ses fruits (même si on ne peut présumer à terme de son impact sur les ventes et la satisfaction client) la situation d’Etihad continue à inquiéter. Mais la compagnie d’Abu Dhabi reste confiante et dément toute rumeur qui la marierait plus ou moins à un autre acteur.
Etihad s’en sortira seule selon son CEO
La plus crédible de ces rumeurs est celle d’un rachat d’Etihad par sa voisine Emirates. Une rumeur qui a la vie dure, semblait d’une imparable logique industrielle avant même qu’Etihad connaisse des difficultés et semble logiquement encore plus logique aujourd’hui.
Mais la direction ne l’entend pas de cette oreille. Tony Douglas, le CEO d’Emirates a ainsi déclaré :
« Je rigole souvent parce que lorsque Bloomberg a publié cette histoire, c’était franchement l’article le plus paresseux de journalisme du dimanche que j’aie jamais vu. Donc, le clown qui l’a écrit n’était probablement pas plus qu’un clown, car n’importe qui aurait pu écrire cette histoire, très franchement. Mais, ce qui n’est pas surprenant, c’est qu’on m’a posé cette question dix mille fois parce que ce clown a écrit cette histoire clownesque. »
Le journaliste de bloomberg appréciera.
Un mariage pas aussi clownesque que les investissements d’Etihad
La confiance en soi c’est bien mais la réalité des chiffres amène à réellement se demander combien de temps Etihad peut survivre ainsi.
Car dans le clownesque Etihad a déjà donné avec des prises de participation à droite et à gauche qui lui ont en temps donné des allures d’alliance avant que le château de cartes ne s’effondre, entrainant dans sa chute Air Berlin (faillite) et Alitalia (qui recherche sauveur désespérément). Aujourd’hui Etihad détient des participations dans Air Serbia, Air Seychelles et Virgin Australia, sans oublier la plus clownesque d’entre elles : Jet Airways qui est au bord du dépôt de bilan. A se demander si Bruno Matheu, un temps aux commandes de cette stratégie erratique, venait au bureau avec un nez rouge.
A ce rythme on va continuer à parler pendant longtemps du clownesque avenir d’Etihad. Pourvu que cela ne se termine pas avec un clown triste.
Photo : Etihad Airways De Arseniy Shemyakin Photo via Shutterstock