Alors que le projet de reprise d’Alitalia est dans l’impasse et que les liquidités de la compagnie s’épuisent, l’Etat à consenti à un nouveau prêt relais de 400 millions d’euros pour assurer la survie de la compagnie jusqu’à ce qu’un repreneur soit trouvé.
Ce prêt est subordonné à des « mesures d’urgence » permettant de construire la « Nouvelle Alitalia » dans le but d’une reprise sans que ces mesures soient davantage détaillées mais on peut penser que le gouvernement italien se soit fait une raison, tout au moins partiellement, et se résigner à rendre la mariée présentable (donc dégraissée) avant de la representer à un Delta ou un Lufthansa.
Notons par ailleurs qu’un prêt ne devant pas s’apparenter à une subvention déguisée au regard du droit européen et Alitalia étant dans l’incapacité de rembourser le premier prêt de 900 millions qui lui a été consenti en 2017, ce dernier a été partiellement converti en capital c’est à dire que la compagnie ne rembourse pas en argent mais en actions.
A ce rythme on va tout droit vers une nationalisation par étapes, seule issue crédible possible dans l’état actuel des choses ceci dit, comment en convient l’Etat lui-même.
En attendant les syndicats on annoncé une grève le 13 décembre. Elle était déjà prévue depuis plusieurs semaines pour exhorter le gouvernement à faire avancer le dossier mais on doute qu’aujourd’hui le concept de « Nouvelle Alitalia » et ce qu’il peut impliquer contribue à les rassurer.
Photo: Alitalia De Matheus Obst via Shutterstock