Comme l’indiquaient ce matin nos confrères des Echos, Emirates s’apprêterait à faire transformer sa commande en cours d’Airbus A380 en Airbus A350, plus adaptés à la nouvelle facette du transport aérien mondial, et qui offre une capacité non négligeable dans sa version A350-1000.
Le transport aérien n’a plus besoin du 380
Même si Emirates continue de croitre rapidement, et exploite la plus grande flotte d’A380 du monde, sa santé financière n’est pas au beau fixe, notamment parce que les passagers ont également changé leurs attentes : s’il y a dix ans, le hub-and-spoke n’était pas une question, l’offre disponible pour les passagers s’est enrichie d’une nuée de compagnies low-cost long-courrier comme Norwegian qui n’hésitent pas, grâce à des modules plus petits, à faire du point-à-point sur des destinations secondaires.
Source : Norwegian.com
L’A350, plus flexible dans sa configuration, est idéal pour accompagner ce maillage plus fin, et le trafic d’Emirates est tel qu’elle peut ainsi augmenter les fréquences sans consommer plus de pétrole, grâce à ses moteurs optimisés.
Même d’occasion, personne n’en veut plus
Les premiers A380 sont arrivés sur le marché de l’occasion récemment, de par la vente des tous premiers livrés à Singapore Airlines à la compagnie Hi Fly, spécialisée dans le wet-lease.
Problème : l’avion n’a volé que 4 fois sous les couleurs de Hi Fly, pour le compte d’Air Austral, pendant que les B787 de la compagnie étaient en maintenance… Et a dû arrêter suite à une collision avec une passerelle à Paris Charles-de-Gaulle.
Preuve que personne n’en veut : le site FlightRadar24 ne dénombre aucun vol depuis la collision pour cet appareil.
Qui pourrait donc bien relancer la chaine de montage de l’A380 ? L’avion a-t-il encore de l’avenir ?