La business class d’ITA en vol intérieur ne présente vraiment aucun intérêt et n’a de sens qu’en correspondance avec un vol international. Au moins sur ce vol la vue du hublot était belle mais j’aurais eu la même en economy.

Il est temps de quitter la Sicile pour rentrer à Paris et cela sera, comme à l’aller, sur ITA Airways en business class. A vrai dire je n’attends pas grand chose de ce vol pour Rome à part la découverte de la cabine ITA qui remplace peu à peu les anciennes cabines Alitalia mais c’est un mal nécessaire avant un Rome-Paris qui sera, lui, l’occasion de découvrir quelque chose d’assez spécial.

Pour mémoire, le routing aérien de ce voyage.

Vous trouverez en bas de page un récapitulatif des articles sur ce voyage en Sicile.

Parcours au sol

J’arrive largement à l’avance et sous un beau ciel bleu à l’aéroport histoire d’essayer le salon et de me donner une marge de sécurité car Catane est un aéroport qui peut rapidement devenir bordélique en cas de forte affluence avec ce que cela implique en termes d’attente pour passer les contrôles de sécurité.

Je commence, une fois n’est pas coutume, par un passage au salon ITA, qui se trouve malheureusement landside, donc avant les contrôles de sécurité.

Je quitte le salon un peu en avance pour anticiper de possibles embouteillages aux contrôles de sécurité et j’ai bien fait : il y a une longue queue pour accéder aux contrôles de sécurité qui ne laisse rien présager de bon. Heureusement Catane n’est pas une destination très premium et la file prioritaire est vide ce qui me permettra de passer les dits contrôles en quelques minutes.

Par contre comme vous pouvez le constater, les passagers « normaux » vivent un enfer.

Me voici donc en avance et ça ne se presse pas en porte.

Embarquement

L’heure passe et vu l’heure d’arrivée de l’appareil je serais étonné qu’on embarque à l’heure et je ne me trompe pas. Je rejoins la file d’attente et vu le monde en file prioritaire je me dis qu’il doit y avoir une grande quantité de resquilleurs… je montre ma carte d’embarquement à un agent qui m’ouvre une seconde file en me disant qu’en fait la file prioritaire était mal matérialisée et que comme tout le monde la prend ils mettent les vrais passagers prioritaires dans une autre.

Bien entendu même si le retard est évident dès l’arrivée de l’avion aucune annonce n’est faite en ce sens.

Bordel à l’italienne mais je ne suis même pas surpris.

L’embarquement prioritaire commence avec 10 minutes de retard….ce qui ne laisse présager rien de bon pour les autres d’autant qu’on reste encore coincés 10 minutes dans la passerelle. Un vrai sauna ! Et le personnel de l’aéroport n’est pas vraiment aimable.

On peut enfin pénétrer dans la cabine.

La cabine moyen courrier ITA

Après deux vols où j’ai hérité d’anciennes cabines Alitalia dans des appareils qui pour l’un avait une livrée ITA et l’autre l’ancienne livrée Alitalia je peux enfin tester la nouvelle cabine moyen courrier estampillée ITA.

Configuration classique en 3-3 mais des sièges visuellement très beaux même si je crains que cela soit très salissant à la longue.

Le siège est très fin et n’est pas sans rappeler le fameux NEK de Lufthansa plus connu sous le nom de planche à repasser.

L’espace pour les jambes est très décent.

Le siècle ne s’incline pas (un classique désormais) mais il n’y a pas de prises de courant et le siège est très très ferme, encore plus à mon avis que celui de Lufthansa.

Contrairement à l’ancienne cabine si le siège du milieu est bien bloqué il n’y pas de tablette centrale entre les deux sièges restants.

Je remarque qu’il n’y a pas de consignes de sécurité dans la pochette devant moi : pas très réglementaire.

La tablette, elle, est de taille très correcte.

Quoi qu’il en soit une très belle cabine même si aujourd’hui l’absence de prises est inacceptable. Le vol sera trop court pour me faire une idée du confort réel du siège.

Le vol

Une fois les portes fermées on nous sert un verre d’eau.

L’éclairage de la cabine est très joli.

Durant le roulage on nous dispense les consignes de sécurité en nous demandant de redresser notre siège….qui ne s’incline pas.

On s’aligne sur la piste et on est prêts à décoller.

On décolle avec sur le côté une superbe vue sur l’Etna.

On se rapproche même un peu (j’insiste sur les photos des paysages car c’est la chose la plus intéressante de ce vol.

Après une longue attente le personnel passe dans la cabine avec un trolley.

Et voici la remarquable prestation servie en business class sur les vols intérieurs :

Snack sans grand intérêt et même pas vrai verre. C’est fou qu’il leur ait fallu autant de temps de préparation pour un service aussi pauvre.

A un moment je vois soit le pilote soit le copilote sortir du cockpit, tirer le rideau et aller aux toilettes. Même avec le rideau tiré tout le monde voit qu’il est sorti, aucun membre d’équipage pour bloquer l’accès, une personne laissée seule dans le cockpit. Je me demande si tout cela est bien réglementaire.

Heureusement on s’approche rapidement de Rome et on commence notre approche.

Atterrissage et arrivée

Faute de survoler Rome et de profiter de la vue l’approche se passe au dessus de la mer, ce qui n’est pas mal non plus.

Ca donnerait presque envie de se baigner

Quelques minutes plus tard nous touchons le sol et allons rejoindre notre point de parking où nous arriverons avec 30 minutes de retard.

Le personnel

Présence et activité réduite au strict minimum, de même que les interactions avec les passagers.

Conclusion

Une belle cabine, des belles vues au départ et à l’arrivée et sinon un vol sans intérêt. Même pour un vol intérieur le service est indigne d’une business class et je suis curieux de voir si la prise de pouvoir de Lufthansa va s’accompagner d’une harmonisation des prestations.

Les articles sur ce voyage en Sicile

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