La crise ukrainienne a d’ores et déjà un impact réel sur nos vies quotidiennes et rien n’incite à croire que les choses puissent s’améliorer à moyen terme. Au nombre de ses conséquences, la crainte pour beaucoup de voir leur budget vacances s’envoler pour l’été qui arrive.
Les billets d’avion couteront plus cher
Une chose est d’ores et déjà acquise, les billets d’avion couteront plus cher cet été. Plus cher que ces deux dernières années, déjà, ce qui n’est pas une surprise vu que la demande repart et que les compagnies n’ont plus à brader leurs prix pour remplir leurs vols.
Plus cher qu’une année « normale » également en raison de l’augmentation des prix du carburant. Ils ont déjà entamé un mouvement à la hausse et rien ne permet aujourd’hui de dire jusqu’où cela ira ni combien de temps cela durera.
Une chose est certaine : l’impact de la hausse des prix du carburant est loin d’avoir été totalement répercutée sur les prix des billets et cette dernière est doin d’être terminée donc autant réserver avant que cela ne soit le cas. En effet
- Les compagnies ont fait preuve d’attentisme et on attendu d’y voir plus clair avant d’augmenter leurs prix, quitte à rogner un peu leurs marges, et on peut penser qu’elles seront vigilante à ne pas appliquer des augmentation massives qui seraient dissuasives.
- Elles ne ressentent pas toutes cette augmentation : tout dépend de leur politique de couverture carburant. Celles qui ont sécurisé des conditions d’achat à plus ou moins long terme continuent à acheter leur carburant au prix d’avant crise pour un certain temps. Celles qui avaient des engagement plus court termistes, elles, commencent à le payer au prix fort. Dit autrement celles qui jouaient le carburant à la hausse se sont davantage protégées que celles qui le jouaient à la baisse.
On remarquera tout de même que les compagnies aériennes sont souvent plus promptes à anticiper les hausses qu’à répercuter les baisses.
Quoi qu’il en soit attendez vous à une augmentation des taxes YQ/YR sur vos billets.
Une chose est sûre : vu qu’il ne faut pas s’attendre à une baisse des prix et qu’aucune augmentation rétroactive ne peut s’appliquer à un billet déjà payé, il est urgent de réserver dès aujourd’hui ses billets pour l’été.
Les achats de dernière minute ne paient pas
Une culture de la réservation de dernière minute s’est installée chez certains ces dernières années et notamment pendant la pandémie lorsqu’il était impossible de se projeter à un horizon de plusieurs semaines.
C’est une pratique qui peut fonctionner pour un week-end de dernière minute mais qu’il faut proscrire pour cet été à moins d’être prêts à payer le prix fort, d’autant plus que cela réduira votre choix de destinations.
Donc à moins que vous n’ayez prévu d’aller dans une zone à risque et que vous attendez de voir comment la crise évolue il n’y a aucune raison de ne pas réserver maintenant. A moins que…
Promos et destinations à surveiller
Il peut être intéressant d’attendre dans quelques rares cas. Tout d’abord les pays qui ont été durablement « fermés » pendant la crise sanitaire et rouvrent d’un coup. On peut penser à l’Australie ou à Singapour notamment.
La réouverture va provoquer une augmentation mécanique de l’offre et pendant un court laps de temps elle sera excédentaire par rapport à une demande qu’il faudra stimuler (notamment avec des prix intéressants) et il peut y avoir de bonnes affaires à faire. Mais cela ne durera qu’un temps et va de toute manière arriver vite. En juin, voire mai, il sera déjà trop tard.
Et puis il y aura les traditionnelles promos sur les « classe avant ». L’été la classe éco se remplit et la demande en first et en business baisse considérablement, en conséquence de quoi les promos fleurissent vers mai-juin pour remplir ces classes.
je me souviens avoir trouvé un été un Paris-New York en business sur Air France pour un départ 15 jours plus tard à 1200€ alors que les billets en éco dépassaient les 800 euros. Ou encore un Manchester-Francfort-Pekin en « companion fare » sur Lufthansa où nous avions payé Olivier et moi aux alentours de 1600 euros chacun pour une First. Ca se sont pas des petits prix dans l’absolu mais quand l’écart entre l’éco et les classes avant se réduit à ce point on peut penser à se faire plaisir.
Des prix à la baisse dans l’hôtellerie ?
Si le ciel semble gris du du côté des tarifs aériens vous pourrez peut être vous refaire sur les prix des hôtels : les Russes ne voyageront pas ou peu cet été, délaissant ainsi les destinations dont ils étaient friands et entrainant ainsi une baisse significative de la demande qui aura à coup sûr un impact sur les prix.
On peut mentionner en premier lieu la Turquie, destination la plus visitée par les Russes qui y étaient d’ailleurs le premier contingent de touristes étranger. Mais il y a également la Thaïlande, l’Egypte, l’Espagne ou encore l’Indonésie qui, de plus, va se rouvrir progressivement.
Image : Budget Vacances de Romolo Tavani via Shutterstock: