En mars dernier, j’ai eu le plaisir de pouvoir bénéficier d’un tarif très avantageux pour voyager sur Saudia, une compagnie aérienne du Moyen-Orient et offrant de très bons tarifs en classe affaire pour l’ensemble de l’Asie.
Entrée dans l’alliance SkyTeam depuis quelques années, Saudia opère en ce moment même une croissance assez forte du niveau de service dans l’ensemble de ses cabines : je souhaitais vivre cette expérience par moi-même.
J’ai donc effectué, en avril dernier, un parcours CDG-RUH-MNL-RUH-CDG qui m’a permis de tester de configuration cabine : une première configuration 2-3-2 sur les segments CDH-RUH-CDG, et une configuration en 2-2-2 sur les segments RUH-MNL-RUH.
Réservation
J’ai effectué ma réservation sur le site ebookers.fr, de par le fait que le tarif n’était proposé que sur ce site. Le site de la compagnie, lui, ne proposant que des tarifs équivalents au double de ce que j’ai payé. Le montant total du billet s’est élevé à 1060 €.
Même si je n’ai pu effectuer la réservation sur leur site, j’ai pu accéder à cette dernière via leur interface très complète de gestion des réservations, et ai pu choisir mon siège comme je le souhaitais.
Experience au sol à Paris CDG
À CDG, Saudia est localisée au terminal 2C. L’enregistrement en ligne fonctionne parfaitement, mais je suis quand même passé dans l’un des deux comptoirs SkyPriority (déserts) pour récupérer la carte Accès n1, qui permet d’accéder aux contrôles d’émigration et de sécurité en priorité, ainsi que l’invitation pour accéder au salon Paris exploité par CityOne.
Après un passage très fluide des différents contrôles, et après le passage obligé dans la zone Duty Free, je me rends au salon Paris, auparavant Salon Air France lorsque la compagnie exploitait encore ce terminal 2C, il n’y a pas si longtemps.
D’ailleurs, vous reconnaîtrez le mobilier et la décoration qui subsistent dans certains salons de la compagnie nationale.
L’offre solide est assez basique et se limite à des snacks froids. Les très bons sandwichs au saumon partiront très vite.
L’offre liquide est, en revanche, assez complète, avec des vins de bonne qualité et notamment un très bon Sauternes dont je dégusterai plusieurs verres.
Après quelques verres pour pallier le manque d’alcool servi à bord, je rejoins la porte d’embarquement.
Deux appareils embarquent à quelques minutes d’intervalle : l’un pour Riyadh et l’autre pour Jeddah.
Mais les opérations sont suffisamment bien organisées pour qu’il n’y ait aucune confusion possible.
L’embarquement SkyPriority est parfaitement respecté, et j’entre dans la cabine parmi les premiers passagers.
L’expérience en vol sur les 777-200 d’ancienne génération
Saudia, depuis Riyadh, déploie vers Paris sa cabine 777-200 tri-classe d’ancienne génération, avec sièges Recliner y compris en première, la différence avec la Business se faisant sur le nombre de sièges de front : 6 en First et 7 en Business.
L’IFE semble néanmoins assez engageant, même si le siège est de génération assez ancienne.
Un oreiller plutôt sommaire ainsi qu’une couverture emballée sont déjà à disposition sur le siège.
La trousse de confort complète est fournie pour un vol de jour, très qualitative :
Le service commence après le décollage. Aucune boisson de bienvenue n’a été proposée au sol. Un oshibori chaud d’excellente qualité est distribué, ainsi qu’un café arabe et une datte de très bonne qualité.
Le menu proposé donne envie :
A mon grand désespoir, la page des boissons est assez triste :
Pas un seul mocktail sympa pour pallier le manque d’alcool. C’est désespérant. Seul le jus de citron trouvera grâce à mes yeux.
Mais j’ai bien l’impression que la montée en gamme opérée par Saudia sur le produit hard va s’accompagner d’une progression considérable sur le produit soft. Stay tuned!
Là, l’apéritf est servi sans accompagnement. Mais la PNC en charge de mon allée prend ma commande pour le reste du repas de manière très professionnelle.
Ensuite arrive le plateau avec l’entrée, la salade et la soupe.
Les Mezze choisis en entrée sont excellents, la salade est très fraiche et la soupe goûteuse.
Le plat chaud mettra 30 minutes à arriver mais sera lui aussi très bon, le poulet pas sec et le gratin dauphinois réussi. Même la présentation reste décente pour du réchauffé :
Je finis ce repas par quelques fruits coupés, qui manquaient cruellement de maturité, et un café.
Notez que je n’aurais eu qu’un seul verre d’eau pendant tout le repas. Jamais personne n’est venu le remplir ni me demander si je voulais autre chose.
Après le repas, je plonge pour une petite sieste de deux heures, et me réveille 30 minutes avant l’atterrissage à Riyadh.
Une expérience mitigée donc, mais sans doute en raison d’un manque d’implication de l’équipage plus que pour un problème de protocole de service.
Expérience au sol à Riyadh
Je débarque de mon vol en provenance de Paris dans les premiers et grâce à une passerelle.
Transit
La première étape est de passer le parcours Transit. Quelques agents de police saoudiens vous demandent l’objet de votre voyage puis contrôlent votre passeport. Ensuite, un PIF est à passer. A mon arrivée, ce PIF était fermé et je devrais attendre une dizaine de minutes avant son ouverture. Aucune inquiétude puisque ma correspondance est longue.
Salon Alfursan
Le salon Alfursan est situé en hauteur par rapport la salle d’embarquement et est accessible par des escalators ou par des ascenseurs.
L’accueil est très cordial en cette heure tardive. Ma carte d’embarquement est scannée et je suis accueilli dans le salon Business, à gauche de l’entrée (à droite, c’est le salon First).
Excellente surprise : la décoration est superbe, sans être bling bling.
L’offre de restauration est diverse et qualitative, dommage cependant que la vaisselle soit en plastique (elle est néanmoins suffisamment solide et pas trop moche) :
L’attente sera très longue dans ce salon, en raison du retard de mon vol, plusieurs fois recalé.
Au moment d’embarquer, difficile de repérer la file SkyPriority. Je me dirige donc vers le comptoir et passe devant tout le monde.
L’expérience en vol sur les 777-300 de génération intermédiaire
La cabine de ce 777-300ER est beaucoup plus élégante que celle du 777-200 emprunté sur CDG-RUH. Elle est beaucoup plus récente, et la faible densité (2-2-2) amène une impression d’espace très agréable.
Les sièges sont iso NEV4 Air France :
L’IFE, bien que plus grand que sur 772, propose le même contenu :
L’accueil est beaucoup plus chaleureux, des hôtesses philippines officiant sur ce vol. Plusieurs boissons de bienvenue sont proposées et le service est très attentionné.
Malgré l’heure tardive du départ, un menu complet est proposé :
Je choisirai cette fois-ci l’entrée occidentale, et le carré d’agneau en plat.
L’apéritif (jus de citron à la menthe) est servi.
Le plateau est servi sans la soupe, que j’ai refusée. Il parait du coup un peu vide :
Puis vient le plat, à la présentation moyenne mais très goûteux :
Avant le dessert, je fais un tour aux commodités, qui sont dans un état pitoyable :
L’état du sol est sans doute du à la fonctionnalité bidet, qui pourtant n’avait pas l’air d’éclabousser plus que cela après test.
Je retourne à mon siège pour le dessert, et choisis l’assiette de fruits, plutôt bonne même si la pastèque aurait mérité plus de maturité :
A noter que lorsque l’on parle de compagnie dry, cela devrait également s’entendre au sens premier, car si l’on ne réclame pas, on se retrouve avec le gosier à sec assez rapidement. Pas de passage d’eau ou de boissons. D’ailleurs, JAMAIS il n’est demandé au passager s’il désire autre chose que de l’eau.
Après 7 bonnes heures de sommeil (on dort finalement pas si mal, dans ces NEV4-like), je me réveille au moment du service de petit-déjeuner… à 17h heure locale ! Je passerai le plat chaud.
Puis une très belle vue à l’atterrissage.
Un vol assez bon, mais finalement plus grâce au siège qu’aux PNC.
Gestion des IRROPS
Le second tronçon de mon vol a été fortement retardé, près de 5h sur l’horaire initial, mangeant l’intégralité du temps de demi-tour.
Le service au sol à Manille a été parfait : deux agents de Saudia m’attendaient en porte avec mes cartes d’embarquement pour les deux tronçons retour, et m’ont accompagné au PIF Transit et jusqu’en porte. Parfait !
Gestion des réclamations
En raison du retard important, j’ai effectué une réclamation sur le site de Saudia. Qui malheureusement a tourné en rond. Personne ne m’a répondu quant à la compensation prévue. Zéro pointé.
Conclusion
Saudia est une compagnie prometteuse. Le produit va en s’améliorant et le service aussi. Manque un peu de penser client, de gestion de l’après-vente et un peu d’alcool pour en faire une perle orientale. Bientôt ?
Saudia : Un rapport qualité-prix imbattable en Business
Enregistrement
Lounge
Cabine
In Flight Entertainment
Equipage
Repas
Ponctualité
Respect du programme de fidélité
Peut mieux faire
Saudia est une compagnie prometteuse. Le produit va en s'améliorant et le service aussi. Manque un peu de penser client, de gestion de l'après-vente et un peu d'alcool pour en faire une perle orientale. Bientôt ?