Le syndicat des pilotes de ligne (SNPL) a déposé un préavis de grève s’étendant du 6 au 12 mai prochain.
La raison de ce mouvement est double.
Représentativité professionnelle et caisse de retraite
Tout d’abord la loi sur les mobilités qui sera examinée en mai prochain et prévoit leur inclusion dans une branche du « secteur aérien » ferait en effet perdre du poids aux pilotes en raison de leur faible nombre par rapport à l’ensemble des professions concernées. Les pilotes y voient une atteinte à leur représentativité à leur capacité à négocier de manière spécifique pour des intérêts non pas de branche mais catégoriels.
A côté de cela ils refusent la disparition de la Caisse de Retraite des Personnels Navigants (CRPN) prévue par la future réforme des retraites.
Une grève globale (ou presque)
Deux autres choses à savoir.
Tout d’abord et pour éviter les raccourcis faciles il ne s’agit pas d’une « Grève Air France« . Toutes les compagnies françaises sont concernées (Aigle Azur, Air Austral, Air Caraïbes, Corsair, XL Airways…) ainsi que les compagnies étrangères installées en France comme Vueling et EasyJet (concrètement parlant tous les salariés du secteur avec un contrat de travail de droit français).
La seconde est que la disparition de la CRPN concerne tous les navigants, hôtesses et stewarts inclus. Mais les syndicats de ces derniers n’ont à ce jour pas fait de déclaration sur le sujet et on ignore s’ils se joindront au mouvement.
Les pilotes évaluent la possibilité d’une grève « dure » par le biais d’un référendum interne à la profession.
En ces périodes de ponts pour les uns et de départs en vacances pour les autres, le passager aurait tout intérêt à préférer les compagnies étrangères s’il n’a pas encore réservé ses billets.
Photo : vol annulé de SynthEx via Shutterstock