Pour beaucoup de passagers un vol direct et un vol sans escale sont la même chose alors que ça n’est pas le cas même si au final la différence pour le passager est minime.
« Je me suis fait avoir, j’ai acheté un vol direct et on a fait une escale à Singapour, est-ce que je peux être dédommagé ?« . Voici le genre de message qu’on peut lire sur certains forums spécialisés ou de questions qu’on nous pose parfois. Et bien sachez que c’est une situation totalement normale et que, même si les termes ont l’air proches, un vol sans escale et un vol direct ne sont pas la même chose.
Qu’est ce qu’un vol sans escale ?
Comme son nom l’indique un vol sans escale est un vol qui ne fait pas d’escale entre son aéroport de départ et son aéroport d’arrivée. Ce sont les vols les plus recherchés par les passagers car ce sont les plus courts et qu’ils évitent au passager de devoir débarquer en cours de route et gérer une éventuelle correspondance. Même si on est pas certains que tout le monde appréciera de passer 20h en vol entre Sydney et Londres sans pouvoir se dégourdir les jambes lorsque le Project Sunrise de Qantas deviendra réalité.
Pour cette raison ce sont en général les vols les plus chers car les plus demandés.
Qu’est ce qu’un vol direct ?
Un vol direct est un vol qui va de on aéroport de départ à son aéroport d’appareil sans changer d’appareil, mais ne pas changer d’appareil ne signifie pas pour autant ne pas faire d’escale.
L’appareil peut ainsi faire une escale technique, par exemple pour refaire le plein de carburant lorsqu’il n’a pas l’autonomie suffisante pour rejoindre sa destination finale.
Par exemple les futurs vols de Turkish Airlines entre Istanbul et Sydney feront escale à Singapour car aucun appareil n’a pour l’instant l’autonomie suffisante et il faut faire un plein de carburant en cours de route.
La raison de l’escale peut également être commerciale afin de débarquer des passagers et en embarquer de nouveaux, notamment dans le cas de vols en 5e liberté.
Et très souvent c’est la contrainte technique qui donne naissance à l’opportunité commerciale.
Lors de ces escales le passager peut être amené à débarquer ou non, selon les cas, mais sa valise reste à bord, il n’a pas a passer l’immigration et repart en général après une grosse heure d’escale durant laquelle on refait le plein, on recharge le cas échéant de la nourriture et on change d’équipage.
Par contre il s’agit bien du même appareil qui opère de bout en bout avec le même numéro de vol. Ainsi le vol KL835 désigne à la fois un Amsterdam-Singapour qu’un Singapour-Denpasar.
C’est de cette manière qu’il diffère d’un vol avec correspondance où on change d’appareil et où les numéros de vols ne sont pas les mêmes.
Tous les vols sans escale sont directs
Au final et même si la différence est subtile, tous les vols sans escale sont par définition des vols directs alors que tous les vols directs ne sont pas sans escale.
Quel impact pour le passager ?
En dehors de devoir débarquer, réembarquer et profiter d’une très courte escale pour se dégourdir les jambes et, bien sur, qu’un vol direct soit un peu plus long cela n’a aucun autre impact sur le passager.
S’il y avait changement de transporteur cela pourrait en avoir en termes de responsabilité en cas de retard par exemple mais dans la mesure où il s’agit du même vol avec le même transporteur cela ne change rien.
Conclusion
Un vol sans escale ne s’arrête pas en cours de route alors qu’un vol direct fait une escale technique mais sans changement d’appareil ou de vol. A part la durée du vol et un éventuel débarquement cela n’a aucun autre impact sur le passager.
Image : passager en correspondance de Ekaterina Pokrovsky via Shutterstock.