L’Union Européenne a décidé d’enquêter sur le prêt de 400 millions d’euros consenti à Alitalia par l’Etat Italien.
Il n’est pas formellement interdit à un état de prêter de l’argent à une compagnie aérienne pourvu que ce soit dans les mêmes conditions que si le prêt avait été obtenu auprès d’un organisme privé. Ce que veut en fait vérifier l’Union Européenne c’est qu’il ne s’agit pas d’une aide déguisée.
Rappelons qu’un précédent prêt n’avait pas été remboursé mais converti en capital.
Du côté italien on se défend en disant que le prêt aurait du être remboursé lors de la vente de la compagnie…le principal problème étant que personne ne veut aujourd’hui racheter Alitalia, Lufthansa préférant même aujourd’hui s’intéresser à TAP Air Portugal.
Et pendant ce temps la compagnie continue à perdre de l’argent, certainement pas aidée par le coronavirus.
Aujourd’hui on ne voit plus que deux scénarios possibles : la nationalisation de la compagnie en passant, entre autres, par la conversion du prêt concerné en capital car on sait très bien qu’Alitalia n’aura pas les moyens de le rembourser ou alors la mort pure et simple de celle-ci.
Ou, dit autrement, le gouvernement italien veut il qu’il continue à exister une compagnie italienne (Air Italy a déposé le bilan il y a peu) et, si oui, en a-t-il les moyens ?
Photo : A320 Alitalia de Przemyslaw Szablowski via Shutterstock