Review : Turkish Airlines Economy, Istanbul-Paris, A321

Dernière étape de ce déplacement professionnel en Turquie : le vol de retour vers Paris sur Turkish Airlines en classe economy sur un A321.

Parcours au sol

Mon vol en provenance d’Izmir s’arrêtera bien devant une porte mais nous serons débarqués par bus. Il s’agissait d’un 777 qui devait certainement repartir sur un vol international donc ils ont certainement trouvé plus pratique de le stationner au terminal international directement et d’emmener les passagers en bus au terminal domestique. Mais cela fait toujours un peu de temps de perdu. Les contrôles de police et de sûreté se passent rapidement et je me rends dans la partie du terminal réservée aux vols internationaux. Dilemme : ma porte d’embarquement est tout au bout du terminal (c’est à dire très loin dans cet aéroport) et l’embarquement commence dans 15 minutes. Ai-je le temps de passer au superbe lounge Turkish Airlines ?

Mon vol est à 12h55 et l’embarquement est annoncé à 11h55. Je me dis qu’ils doivent prendre une belle marge de sécurité et que comme d’habitude l’embarquement commencera 30 min avant le départ. Je m’octroie donc une pause au lounge.

J’anticipe quand même un peu mon départ, des fois que… Mais je me suis hâté pour rien, l’embarquement commencera donc bien à 12h25. Bon réflexe de voyageur averti mais je plains les gens qui ont couru pour finalement se retrouver 30 minutes à attendre en porte.

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L’embarquement

L’embarquement commence enfin. Absolument aucun respect des priorités, la file « economy » s’activant même avant la file prioritaire.

Quand j’arrive au comptoir ma carte d’embarquement fait « biiiiip ». Surclassement ? Que nenni ! Mon siège 5A devient un 28D. Deuxième fois en moins d’une semaine que Turkish me fait le coup après mon Istanbul-Izmir.

Je demande à la demoiselle comment ça se fait et elle me répond que je n’aurais pas du avoir cette place car le rang 5 est un rang business. Sauf que chez Turkish les avions monocouloirs ont en en général 3 ou 4 rangées de business, seuls quelques 737 et 321 en ayant 5. Et en plus j’avais pris soin de vérifier le plan de cabine et le remplissage de l’appareil sur ExpertFlyer pour évaluer mes chances de surclassement et effectivement il n’y a avait que 16 places en business donc 4 rangs.

Je lui demande si elle se moque de moi et elle me répond laconiquement « c’est comme ça et encore vous avez un siège dans l’allée, vous auriez pu avoir un middle-seat ». Je ne me laisse pas faire et par miracle elle me dégotte un 7D ! Toujours dans l’allée mais au moins pas au fond de la cabine ! Comme quoi…

Le siège et la cabine

Je rentre dans l’avion et, Ô surprise, la business ne fait que 4 rangs !

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J’ai finalement hérité d’un bon siège qui n’est pas sélectionnable sur l’application et n’est attribué qu’en porte. Je suis à côté du « jumpseat » du personnel et il n’y à là que deux sièges côte à côte, l’emplacement du troisième étant justement le jumpseat face à la cabine.

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A côté le jumpseat :

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En plus je n’aurai pas de voisin donc je pourrai étaler mes affaires sur la place d’à côté.

Seul inconvénient : pas de hublot donc pas de spotting ou de photos de l’extérieur en vol.

Comme je l’ai déjà dit mainte fois je trouve la cabine économy des monocouloirs de Turkish Airlines beaucoup plus jolie, plus « premium » d’aspect que celle des bicouloirs, voire le siège plus confortable. En tout cas l’espace pour les jambes est meilleur sur cet A321 que sur l’A330 déjà pris quelques semaines avant et l’assise plus moelleuse que sur le 777 pris quelque jour plus tôt.

Photo d’une rangée de sièges « normale ».

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L’écran est de taille très convenable mais je préfère de toute manière regarder ma propre sélection de film sur mon iPad. Il est toutefois à mon avis plus petit que sur l’A321Neo pris quelques semaines plus tôt.

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Comme sur mon vol aller je trouverai l’interface tactile très peu réactive. A croire qu’ils ne veulent pas qu’on remplisse le questionnaire de satisfaction.

Pas de ports USB par contre, un éclairage moins agréable que sur l’A321Neo : on voit qu’on est quand même dans un ancien modèle de cabine. Globalement, sans surprise, je trouverai le vol moins agréable que sur le Neo.

On est enfin prêts à partir. A l’heure.

C’est parti ou 10 interminables minutes de consignes de sécurité « made in Lego » vu qu’on y a droit en Turc et en Anglais.

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En vol et le service

La température dans l’appareil est froide et plusieurs personnes demandent des couvertures.

Le service commence 40 minutes après le décollage.

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Aujourd’hui ce sera boeuf ou pâtes. Mes voisines de devant demandent le bœuf. Je me penche un peu pour voir à quoi ça ressemble et je vois deux minuscules boulettes qui se battent au milieu du riz. J’ai faim, je vais opter pour les pâtes, plus consistantes à mon avis.

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C’est assez bien présenté et plutôt appétissant même.

Tiens, les gens de devant renvoient leurs boulettes et demandes des pâtes en se plaignant de la quantité….

Pendant ce temps la personne de l’autre côté de l’allée se plaint elle aussi. Elle avait visiblement commandé un « menu spécial » qui visiblement aurait été « oublié ». Et à l’entendre ça n’est pas la première fois que ça lui arrive.

Je m’attaque donc à mon plateau.

Comme toujours chez Turkish le pain est chaud (enfin pas sur mon aller) et les couverts en métal font une autre impression que ceux en plastique qu’on trouve trop souvent par ailleurs.

Par contre la tablette n’est pas stable et penche dangereusement. Je devrais m’employer à ce que mes pâtes ne finissent pas sur mes genoux, pas très agréable.

L’entrée est un genre de fromage blanc.

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Insipide à souhait, j’y verserai quasiment la totalité de mon sachet de poivre pour essayer de lui donner du goût.

Puis les pâtes.

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D’accord il ne fallait pas attendre grand chose d’extraordinaires d’un plat de pâte aux légumes mais là c’est vraiment tout aussi insipide que l’entrée. Son seul mérite sera de me remplir l’estomac. En plus le plat est plus tiède que chaud.

Le dessert passera bien. Frais et léger.

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Finalement seul le vin relèvera le niveau de ce repas plutôt en deçà des standards auxquels la compagnie m’a habitué.

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Comme toujours sur ce genre de vol sur Turkish le personnel mettra du temps à venir débarrasser et sera ensuite invisible en cabine. Peut être est-ce dû au fait que sur un monocouloir ils n’ont que le galley arrière pour s’installer, celui de devant étant pris pour la business, mais ça ne les dispense pas de venir de temps en temps se montrer.

Rien d’autre à ajouter sinon de grosses turbulences à l’arrivée à Paris comme je n’en avais pas eu depuis très longtemps.

L’équipage

Pas grand chose à dire. Poli et professionnel dans le service, il disparait aussitôt celui-ci terminé. Par contre la personne à qui j’ai eu affaire au sol pour l’embarquement n’a pas du trouver le sens du mot politesse dans le dictionnaire.

Conclusion

Entre le « bug » de l’attribution de siège, l’embarquement sans respect des priorités, le catering très décevant….on est loin des standards de Turkish.

Bizarrement sur cette série de 4 vols dans la semaine, trois ont eu des bugs notables sur l’embarquement et/ou le service.

Ca serait dommage que Turkish Airlines, après s’être doté d’un superbe aéroport, ne se mette à faire du Air France.

Pour info, le routing :

Turkish Airlines Economy, Istanbul-Paris, A321

Enregistrement
Embarquement
Cabine : siège
Cabine : propreté
Divertissement en vol
Nourriture : goût
Nourriture : recherche
Nourriture : présentation
Nourriture : choix
Personnel :Service
Personnel : disponibilité, amabilité
Débarquement
Lounges / service et expérience au sol
Ponctualité
Rapport Expérience/prix

Moyen

Personnel au sol pas poli, changement de siège inopportun, catering moyen...pas mon meilleur souvenir sur Turkish Airlines

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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