Que vaut la First Garuda Indonesia ?

Il y a deux ans, nous avions la joie découvrir la business class de Garuda Indonesia sur long courrier, nous qui ne connaissions la compagnie indonésienne que sur moyen courrier. Et nous avions été enchantés. Cette semaine c’est la First Garuda Indonesia que j’ai essayé. Alors, que vaut-elle ? (Je rappelle pour l’anecdote car dans mon entourage beaucoup sont tombés des nues quand je le leur ai appris que Garuda Indonesia n’est pas une curiosité aérienne d’un pays en voie de développement mais une compagnie classée 5 étoiles Skytrax, note qu’une seule compagnie européenne – Lufthansa – a réussi à obtenir).

La genèse de la découverte de la First Garuda

Alors que je planifiais mes vacances de mai j’avais établi le cahier des charges suivant : point de chute en Asie (l’idée étant d’aller au Cambodge) et éviter Air France parce qu’on connaît son produit par cœur et que varier les points de vue ça a du bon (et je ne parle même pas des grèves). Bref, je trouve un tarif sur Garuda en Business au départ de Londres pour Bangkok aux alentours de 1200 livres. Je saute tout de suite dessus pour ensuite me rendre compte qu’on peut faire des enchères sur un surclassement en First sur le segment Londres-Jakarta. Je mise un peu moins de 200 euros (vu le prix du billet originel j’avais de la marge) et apprend la veille du voyage que mon surclassement a été accepté.

Lors de notre précédent trajet en business nous nous étions demandé, vu la qualité du service et des plats, quasiment du niveau première classe, ce que la First pouvait offrir en plus. C’est ce qu’on va découvrir (ou pas) dans la suite de ce billet.

L’expérience First Garuda à Heatrow : oui sur l’humain, non sur le reste

En cas de surclassement aux enchères  il n’est pas possible de s’enregistrer en ligne sur Garuda, il faut aller au comptoir. Donc a 3h du départ. J’arrive dans les temps mais doit attendre que tout le personnel de l’enregistrement ait fini son brief et soit aligné pour saluer le client avant l’ouverture du comptoir. Bref je suis le 1er dans la file First et finit par obtenir mon sésame : une carte d’embarquement et une carte fast track pour l’arrivée à Jakarta (dont on verra qu’elle est totalement inutile).

Au passage on me demande si, durant mon vol, je désire qu’on m’appelle par mon prénom ou mon nom. Incongru pour des européens mais totalement usuel pour des asiatiques. Je serai donc  » Mr Bertrand » pour les prochaines heures. Et jamais le personnel ne faillira à la consigne.

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Un agent m’escorte alors jusqu’au fast track pour les contrôles d’immigration et de sécurité puis jusqu’au lounge. Tout se passe avec la plus grande efficacité en quelques minutes je suis airside. Mon accompagnatrice me conduit ensuite au « Lounge N°1 » qu’utilise, entre autres, Garuda pour ses passagers premiums. Après un peu de marche dans des couloirs pour le moins austères, on arrive à destination.

On me met alors entre les mains d’une personne du lounge qui sera responsable de mon séjour au salon en attendant que mon accompagnatrice Garuda ne revienne me chercher pour embarquer.

Le lounge ne paie vraiment pas de mine. D’autant plus qu’il a l’air facilement bondé aux heures de pointes (cette photo a été prise après le « coup de feu » alors qu’il s’était largement vidé.

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Le buffet ne contribue pas à rehausser le charme de l’endroit.

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Heureusement un espace privatif est dédié aux passagers First des compagnies utilisant ce salon.

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On me propose un soin (payant) que je décline.

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Les passagers First ont en plus du buffet un menu de plats chauds qu’ils peuvent commander à leur gré.

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Austère mais il a le mérité d’exister. Je demande un « Chicken Panang » qui me sera servi très rapidement, accompagné d’un verre de Rioja.

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Le plat est très gouteux et est vite expédié. Je ne recommanderai rien, sachant que le service à bord allait être copieux.

La personne en charge des passagers First me demande si elle veut qu’elle aille me chercher quelque chose au buffet…ce que je décline poliment, l’aspect du dit buffet ne m’ayant que peu convaincu. Je me contenterai de quelques verres de Rioja et d’eau gazeuse en attendant mon embarquement.

J’en profite pour flâner un peu : le salon dispose pour les tous ses hôtes de quelques zones un peu plus reposantes et privatives, que je soupçonne d’être rapidement privatisés dès que le nombre de passagers « VIP » augmente.

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Pendant tout ce temps la sympathique personne chargée de s’occuper de moi ne cesse, avec le sourire, de me demander si j’ai besoin de quelque chose.

A l’heure prévue pour quitter le salon, point d’accompagnatrice Garuda en vue. La personne du salon me dit que le vol a du retard et qu’elle viendra me chercher en temps voulu, inutile de me faire poireauter en porte d’embarquement. Retard d’une heure confirmé par les panneaux d’affichage.

Le salon est en train de fermer mais je suis invité à rester tant que mon vol n’embarque pas.

On  vient enfin me chercher pour m’accompagner en porte. C’est le début d’une balade dans les couloirs pas forcément avenants du Terminal 3 d’Heatrow et d’une discussion avec mon accompagnatrice. Elle me demande sans être convaincue mon avis sur le salon, et ma réponse ne peut être que « le staff est adorable, la presta ça vaut pas un salon business de seconde zone« , ce à quoi elle acquiesce silencieusement. Je comprend qu’il est difficile pour Garuda d’avoir un salon en propre comme Emirates au même terminal (question de volume) mais ils pourraient dealer avec d’autres partenaires…

On parle des compagnies, des expériences de vol ailleurs…ce qui occupe jusqu’à la porte d’embarquement. On coupe allégrement les files et remonte la file des passagers déjà engagés dans le jetway. Elle me « dépose » à l’entrée de l’appareil où je suis pris en main par le personnel de cabine.

Début d’expérience mitigé : un staff aux petits soins, aimable et serviable d’un côté mais un salon en dessous de la moyenne ne serait-ce que pour un salon business. Alors pour un salon First… Il est évident qu’il est très difficile pour une compagnie d’offrir le même niveau de service hors de ses bases qu’à domicile, surtout pour une prestation qui concerne moins de 10 passagers par jour (l’exemple d’Air France avec un salon La Première à Paris qui figure parmi les meilleurs salons du monde et le très discutable salon JetQuay à Singapour en est une bonne illustration) mais je pense que Garuda peut beaucoup mieux faire. Mon voyage retour s’effectuant en business je ne pourrai malheureusement tester le salon First de Garuda à Jakarta sur lequel je n’ai entendu que des éloges.

Bref, me voici dans l’avion.

Découverte de la cabine First Garuda

On m’accompagne à mon siège en 2A.

Le siège en lui même n’a rien de révolutionnaire, pour un produit First je veux dire. On retrouve le même siège que sur Air France en cabine la Première, mais dans une version moins « retravaillée » que sur la compagnie française. (Je précise que l’appareil estun Boeing 777-300ER)

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Air France a choisi de fermer ses « suites » par un rideau qui remonte jusqu’au plafond et isole totalement le passager quand il est fermé, Garuda a choisi de garder le produit dans la version la plus traditionnelle et une paroi en « dur » et des portes coulissantes.

Avantages : une vraie sensation d’isolement même quand les portes sont ouvertes.

Le revers de la médaille : une fois les portes fermées on n’est pas totalement « enfermés » et lorsqu’un passager décide d’ouvrir son hublot alors qu’on a envie de faire la grasse matinée on voit des rais de lumière commencer à illuminer la cabine au dessus de soi. Exactement ce que j’avais ressenti lors de mon vol en First sur Singapore en A380.

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On dispose de 2 rangs de First donc 8 sièges. la cabine fait bonne impression.

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Point notable : il n’y a pas de coffre à bagage au dessus des sièges situés côté hublot, on se partage donc ceux de l’allée. Mais c’est anecdotique : avec 8 passagers au maximum en First il n’y a pas besoin de plus d’espace.

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En termes de rangement on dispose d’un coffre dans lequel on trouvera également le casque réducteur de bruits et la télécommande.

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La télécommande est un modèle vu et revu qui n’appelle pas de commentaire particulier à part qu’on peut attendre aujourd’hui des choses plus évoluées et des interfaces tactiles, notamment en First.

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Ah en fait de tactile, on dispose d’un bel écran tactile amovible…

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Qui ne permet que de régler le siège, l’éclairage et la fonction massage du siège. Bref ça fait un peu gadget inutile et pas franchement intuitif et agréable à utiliser par moments. On aurait aimé qu’il puisse servir de second écran ou de pouvoir y afficher le suivi du vol pendant qu’un film passe sur l’écran principal.

J’ai noté les ports USB pour recharger les appareils mobiles, mais rien pour brancher mon laptop (à moins que je n’aie pas trouvé mais n’en n’ayant pas un besoin flagrant je n’ai pas cherché plus loin).

L »équipage me prend immédiatement en charge. Mon blouson est mis sur cintre et rejoint mon vestiaire personnel dans la cloison de la suite.

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On me présente le fonctionnement du siège. Menu et carte des boissons sont déjà là ainsi que tous les formulaires nécessaires à mon arrivée à Jakarta…avec un stylo (combien de fois, même en première, faut il courir après un membre du personnel pour se faire prêter un stylo 10 min avant l’atterrissage…)

On me donnera également un voucher pour profiter du wifi gratuit (il est payant dans les autres classes, business incluse).

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Donc, le menu du diner…

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Et les boissons.

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Coté boissons cela ressemble davantage à une bonne carte business qu’à une carte First mais bon…

Le kit de confort m’attend aussi.

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Produis de qualité mais le strict nécessaire, sans plus. Là encore on est dans le niveau supérieur des business mais on a vu mieux en première.

L’hôtesse en charge de ma partie de cabine m’apporte une paire de pantoufles à ma taille (des vraies, pas des « slippers » jetables taille unique, chose rare). Pas besoin de se baisser : elle se charge elle même de vous enlever vos lacets.  Vient ensuite le pyjama. Elle me demande ma taille et le sort d’une pochette plastique devant moi pour le mettre sur cintre dans le vestiaire. Le cérémonial et le packaging font peut peut être un peu cheap par rapport à d’autres et il est certain que le produit n’est pas que la même qualité que les pyjamas Air France voire Singapore. Pas sur qu’il fasse carrière chez moi après ce vol.

A peine le temps de souffler et on me demande ce que je désire en apéritif. Ce sera le Billecart-Salmon rosé, qui viendra accompagné du traditionnel oshibori et de sortes de cacahuètes chaudes et au cœur fondant. Délicieux. On resservira deux fois du champagne avant le décollage.

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Le catering sur la First Garuda : Excellent.

Une fois le décollage passé le chef viendra me présenter les plats et me demander mon choix. Oui, sur Garuda il y a un chef dédié à la préparation et au dressage des plats, chose que d’autres compagnies confient à un personnel navigant commercial parfois dépassé par l’ampleur de la tâche (je précise qu’il y a également un chef en business si mes souvenirs sont bons). C’est également lui qui préparera les divers snacks que l’on peut commander autour du vol.

Le repas commence par une figure imposée d’un bon vol en première : caviar et champagne.

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Puis la table est dressée :

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Je note la tablette de très grande taille, peut être même davantage que sur Air France. Avantage : un couple voyageant ensemble n’est pas obligé de diner chacun dans sa suite mais peut manger face à face, l’un occupant l’ottoman, ce qui est très appréciable.

Précision : le pain est chaud et moelleux.

Le service est impeccable, la qualité et la quantité sont bonnes. J’apprécie la manière dont est présenté le produit. Trop souvent sur Air France le caviar est présenté avec un autre produit ce qui tue un peu l’aspect « exclusif » de la chose…mais permet d’en mettre moins.

En entrée je prendrai les « beef ribs ».

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C’est frais, fin et légèrement épicé à souhait. Mais ça manque de sel à mon goût.

La soupe de chou-fleur.

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Très bon et bien présenté. J’aime quand une soupe arrive à table sans donner l’impression qu’elle a fait des vagues dans l’assiette entre la sortie du galley et le siège du passager.

Puis le plat : la côte d’agneau à l’harissa, accompagnée d’un couscous de  chou-fleur et câpres grillées.

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Une belle présentation et un plat qui a vraiment du goût et chatouille le palais. Deux réflexions à ce propos :

  • Comme lors de notre vol en business sur Garuda il y a 2 ans, je suis impressionné par la cuisson des viandes en général et de l’agneau en particulier.
  • Les compagnies asiatiques voire du moyen-orient ont un avantage pour ce qui est de la restauration en vol : elles ont une cuisine « locale » souvent épicée qui garde admirablement son goût en altitude. A l’inverse la cuisine européenne et, notamment française, présente des plats plus élaborés mais incontestablement quasi-systématiquement plus fades. Un jour cela mériterait d’ouvrir le débat sur « la gastronomie française est-elle pertinente à 33 000 pieds ?« .

Cette digression terminée, j’enchainerai avec un plateau de fromage de bonne tenue pour un pays dont ça n’est pas trop la culture puis le dessert : panacotta au citron et noix de coco, coulis de mangue et fruits rouges.

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C’est encore une fois très bien dressé, ça a du goût et c’est bon.

Thé vert et cognac pour clore le bal.

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Niveau boissons, le repas aura été accompagné d’eau minérale gazeuse, de champagne Billercart-Salmon brut rosé et d’un bordeaux Lalande Pommerol. Rien à redire même si on est à des années lumières de la carte des vins de la Première Air France.

Le service aura été rapide ce qui est appréciable en première. Trop souvent malgré la qualité du repas je me suis trouvé pressé d’en finir tellement le service traînait en longueur.

Mon avis global sur ce repas est excellent. Bien sur on trouvera ailleurs des produits plus nobles et des vins plus premium mais un produit noble peut être fade en altitude et le servir revenir à donner de la confiture aux cochons. Quant aux vins un petit effort serait en effet possible.

Les plats sont fins, très bien présentés et, j’insiste encore dessus, très goûteux.

Et le service Garuda est comme à son habitude irréprochable (et ce peu importe la classe de voyage). Grande amabilité, politesse et efficacité…sans tomber comme trop souvent dans l’obséquieux. J’y ajoute un anglais parfait. Quant à l’efficacité il faut aussi reconnaitre qu’avec deux hôtesses pour 8 passagers maximum, secondées par un cuisinier, il est sur que cela aide.

Quand je vois par exemple sur Air France une seule hôtesse devoir servir les 4 passagers qui n’ont pas dîné à la même heure ni au même rythme et à un moment, devoir dresser le lit de l’un alors que le deuxième s’impatiente pour son plat c’est sur que le combat est inégal.

Il est d’ailleurs l’heure de passer en mode nuit.

Cabine confortable, IFE déplorable

Je passe donc aux toilettes qui font office de changing-room pendant qu’on me prépare mon lit.

Rien à signaler. On y retrouve les traditionnels produits nécessaires à se préparer pour la nuit et pour le réveil.

Mention spéciale pour la crème hydratante glacée de Payot qui fera des miracles pour une peau comme la mienne qui supporte mal l’atmosphère déssèchée d’une cabine d’avion surtout pour un vol de 14h30.

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Au passage merci à Garuda de nos expliquer comment on se sert des toilettes.

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Lorsque je reviens tout est en place.

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Que du traditionnel à ce niveau de gamme. La literie est très confortable sans pour autant atteindre les sommets de la  « Sofitel MyBed » d’Air France, notamment sur le surmatelas.

Je ferme les portes et me retrouve pour la première fois totalement isolé dans ma bulle.

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Un petit film pour d’endormir (il reste encore près de 11h de vol) ? Un de mes souvenir négatifs de mon précédent voyage sur Garuda en business était l’IFE. Pas tellement agréable à utiliser, interface un peu frustre, peu de films intéressants et encore moins disponibles en français (que ce soit en bande-son ou sous-titre).

Pas de surprise sur ce vol en First : c’est aussi médiocre mais avec un écran plus grand. Quasiment rien en VF, très peu en sous-titre français. Pas que ça me gène de regarder de la VO mais quand on est fatigué c’est moins agréable…et de toute manière quand il y a 95% de navets ça ne donne pas envie de faire l’effort. Quand on enlève les 3/4 films que j’avais déjà vu par ailleurs c’était Waterloo morne plaine.

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J’ai quand même essayé de faire le bon élève pour tester l’installation jusqu’au bout. Mai la fatigue et la digestion aidant je n’ai pas survécu au seul film que je n’avais pas déjà vu disponible en vf et cette énorme daube (dont je ne me souviens plus du titre) à fini par me pousser dans les bras de Morphée.

Heureusement j’avais anticipé ce problème et avait largement rempli mon Mac de films et séries pour mes moments d’éveil.

Cet IFE reste donc le gros point noir de l’expérience First Garuda. La pauvreté du catalogue (les blockbusters sont ils trop chers pour GA ?) et l’absence de langue française (alors qu’on trouve de l’espagnol et de l’italien) sont clairement un point noir pour le passager français en général et non bilingue en particulier. Et ce peu importe la classe de voyage.

Il est donc temps de s’endormir avec, comme point positif, cette suite totalement fermée, en « dur ».

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PS : ce qui ressemble à des coulures sur la paroi n’est pas de la saleté mais simplement moi qui me suis raté en faisant mon panoramique.

Et comme point négatif l’exposition à la lumière des autres.

Vous voyez ici que mon voisin de devant n’a pas encore éteint.

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De plus le plafond de la cabine se transforme en un ravissant ciel étoilé pendant la nuit. C’est joli, ça donne l’impression de dormir à la belle étoile.

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Mais le résultat est que jamais on ne trouvera une obscurité parfaite pendant la nuit. Je n’ai aucun problème pour m’endormir toutes lumières allumées, pas sur que ça soit le cas de tout le monde. Et lorsque mes voisins décideront de prendre le petit déjeuner et ouvrir les cache-hublots alors que je terminais ma nuit…

Un argument de plus à ajouter au débat pas encore tranché entre « rideau jusqu’en haut » à la Air France ou cloison en dur à mi-hauteur comme partout ailleurs.

J’avais pour objectif de profiter de mes moments de réveil pour tester la carte snack…la vérité est que j’ai profondément dormi pour n’émerger qu’un peu avant le petit déjeuner.

Réveil et accueil

Une fois réveillé je regarde quelques épisodes sur mon Mac et finit par demander le service du petit déjeuner.

Voici la carte.

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Adepte des petits déjeuners légers et pas trop porté sur le sucré je sauterai les entrées, et prendrai les crevettes accompagnées, en « side dish » d’asperges, tomates et champignons. (Je signalerai tout de même que les viennoiseries chaudes étaient très acceptables).

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Le plat, bien épicé, était savoureux. Les accompagnements (asperges etc.) plutôt fades et il a fallu que je les relève à force de poivre et de sel.

Le tout accompagné de champagne, boisson qui me sera resservie jusqu’à l’atterrissage. D’un autre côté pour un petit-déjeuner pris vers 16h pour un atterrissage à 18h15 on peut s’affranchir des codes…

Je file me changer avant le début de la descente et à mon retour ma suite a retrouvé sa configuration normale.

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L’avion se pose et ainsi se termine le vol proprement dit.

Les passagers First débarquent bien sur en premier, salués par l’équipage First qui nous fait comme une haie d’honneur et nous dit à tous au revoir, un par un, en nous appelant par notre nom.

Dans la passerelle des agents Garuda attendent. Chacun d’entre eux est en charge d’un passager.

Le mien me prend mon bagage à main et m’accompagne jusqu’à l’immigration. On passe par un comptoir VIP où il laisse mon passeport. Je suis invité à aller attendre dans un salon situé près du tapis à bagages pendant que le personnel fait le nécessaire pour les formalités d’entrée (vous voyez donc que le ticket fast track était totalement inutile).

Le salon n’a rien de terrible, ne propose que des boissons chaudes mais a le mérite d’exister par rapport à CDG où tout en étant accompagné on attend ses bagages debout devant le tapis.

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A peine ai-je le temps de me servir un café que mon « accompagnateur » revient avec mon passeport tamponné et ma valise.

Il me fait couper les files de la douane, on passe comme une lettre à la poste et il m’accompagne sur le parvis de l’aéroport. Le service First Garuda comprend le transfert en limousine au départ à à l’arrivée. Je n’en ai pas eu besoin à Heathrow mais là j’avais demandé une voiture pour me conduire à mon hôtel.

Belle prestation à l’arrivée donc, même si on aurait pu attendre un accompagnement en voiture à la sortie de l’avion comme Air France le pratique à Paris et un salon un peu plus premium (d’un autre côté pour y passer 10 minutes à attendre ses valises…).

Ainsi se termine cette découverte de la First Garuda.

La First Garuda en synthèse.

• Enregistrement : rapide et fluide mais on regrettera de ne pouvoir s’enregistrer en ligne quand on a pris un surclassement payant. 8/10

• Lounge : à LHR indigne d’une première, voire d’une business à Londres, minimaliste à l’arrivée à Jakarta. 3/10.

• Cabine : pas le nec plus ultra des First mais un bon produit. Problèmes de luminosité la nuit. J’attends avec impatience de voir le futur produit Garuda en la matière. 8/10.

• IFE : bel écran, interface frustre, choix de piètre qualité, peu de films en français. 5/10.

• Equipage : juste fantastique comme toujours sur Garuda. Il justifie à lui seul le choix de la compagnie. Entre le freestyle à la Air France capable du meilleur comme du pire et l’efficacité froide et mécanisée d’un Singapore Airlines, Garuda a trouvé le juste milieu.

• Repas : servi rapidement, excellente présentation, du goût, service impeccable. Bémol sur les vins où on peut mieux faire. 8/10.

• Ponctualité : 1 grosse heure de retard ça n’est pas négligeable mais c’est de l’ordre de l’aléa acceptable pour un vol arrivé en retard de Jakarta à Londres et qui dure 14h30. Tout a été fait pour repartir le plus vite et récupérer le plus de temps possible en vol.

• Respect du programme de fidélité : de A à Z sans un écart. Reconnaissance statut, application de tous les avantages. Et en ces  temps où beaucoup se demandent à quelle sauce ils vont être mangés avec les changements du programme Flying Blue d’Air France sachez que ce surclassement payant m’a permis de gagner les 60 XP d’un voyage en première + un gros bonus de miles car volant sur une compagnie skyteam qui n’est pas AFKL mes miles ont été calculés à la distance + prime de niveau (je suis platinum) au lieu d’être calculés sur le prix. A méditer.

En conclusion si le produit First Garuda n’égale pas à mon avis ce qu’on trouve chez Air France, Emirates ou Singapore (pour parler des compagnies sur lesquelles nous avons récemment volé en première classe) il reste un des meilleurs rapport qualité prix et, de mon point de vue, se situe au dessus sur le service voire sur la nourriture. Encore quelques progrès sur le « hard product » et les prestations au sol et le compte y sera. Mais a 1200 livres (c’est un prix marché valable toute l’année, pas une promo, il suffit de choisir les bons vols et destinations) + moins de 200 euros de surclassement c’est donné.

Ensuite chacun recherche ce qu’il veut dans son expérience de vol. Chez Travelguys on accorde une importance croissante à l’authenticité et à la chaleur dans le service et on se lasse des plats aux appellations pompeuses qui finalement restent fades en altitudes. C’est ce qui nous fait privilégier de plus en plus KLM et qui fait que, peu importe la classe de voyage, nous sommes de plus en plus fan de Garuda.

First Class Garuda entre Londres et Jakarta

Enregistrement
Lounge
Cabine
In Flight Entertainment
Equipage
Repas
Ponctualité
Respect du programme de fidélité

A découvrir absolument

Malgré quelques points d'amélioration sensibles, le produit First Garuda procure une excellente expérience. Nous sommes sous le charme du service et des repas servis en vol.

Bertrand Duperrin
Bertrand Duperrinhttp://www.duperrin.com
Voyageur compulsif, présent dans la communauté #avgeek française depuis la fin des années 2000 et passionné de (longs) voyage depuis sa jeunesse, Bertrand Duperrin a cofondé Travel Guys avec Olivier Delestre en mars 2015. On peut le retrouver aussi aussi sur http://www.duperrin.com où il parle depuis plus de 10 ans de la transformation digitale des organisations, son métier quand il est au sol.
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